Tout premier Guy des Cars que j'ai lu, celui-ci nous entraîne dans le monde impitoyable du cirque où se mêle passion, jalousie et rivalité
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L'esprit de parade souffle aussi entre les lignes d'un livre... Je ne suis guère compétent dans la partie, mais je suppose que l'écrivain met en valeur ses idées par ce qu'il appelle « le style » ? Il connaît l'art d'intercaler subitement, dans son récit, un dialogue rapide et inattendu qui surprend ses lecteurs... N'est-ce pas là une sorte de parade de l'esprit ? Parade éternelle, mon vieil ami, que l'on retrouve également à la tribune politique : il n'y a guère que les costumes des bonimenteurs qui changent !
Ce n'est pas non plus de ma beauté que je puis m'enorgueillir : je n'y suis pour rien ! A force d'entendre les autres me répéter que j'étais très jolie, j'ai fini par le croire et j'ai eu tort.
Disparaître jeune est ce qu'il y a de plus beau au monde ! Je n'ai pas eu le temps de me voir vieillir...
Ceux qui ont un bon dîner dans le ventre éprouvent le besoin de parler haut, de faire beaucoup de bruit et de déranger tout le monde en rejoignant leurs fauteuils.
Je ne pouvais plus mener cette existence de poupée lasse qu'on promène dans un certain monde, que l'on a tort d'appeler « le Monde »... Le vrai, c'est celui que je vais parcourir, avec tous ses hasards et ses personnages qui surgiront brusquement de l'inconnu pour moi, m'applaudiront pendant quelques minutes, me demanderont peut-être des autographes et des photos publicitaires et disparaîtront de mon horizon.
"Le chateau du clown" (Plon) est le 40ème roman de Guy des CARS, dont il lit les premières lignes à Bernard PIVOT. L'écrivain définit ce qu'est un roman, alors que le personnage de son livre, lui, a existé. Au cours d'un séjour dans le Sud il visite le château de GROK, château monstrueux ou le clown est enterré. Guy des CARS raconte, comment, jeune journaliste, il a fait une tournée avec le Cirque Pinder. Dans son roman il raconte l'ascension et le déclin de GROK.PIVOT lui parle de sa "pas bonne" réputation dans le milieu littéraire, celui-ci dit qu'il est "lu". Il a des lettres de grands écrivains, GIDE, VALERY, CARCO, COLETTE qui l'ont encouragé. Il parle du seul prix littéraire qu'il ait eu dans sa carrière, du Goncourt qu'il n'a pas eu, et de la bataille que ça a suscité à l'époque. De noblesse authentique, il est fier des militaires de sa famille, notamment celui de l'Algérie. Il se dit "heureux", entouré de gens intelligents...ne se voyant pas d'ennemis.Mot de la langue française qu'il n'aime pas : valableMot que vous aimez bien : l'amitié
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