La toute jeune journaliste belge, Paulette, part pour la République Démocratique du Congo pour enquêter sur la découverte d'une nouvelle espèce de singe, Le Singe jaune. Elle est accompagnée d'Anaclet métis qui a été adopté tout jeune par une famille flamande. Arrivé à Kinshasa ils sont pris en charge par Pieter Goovaerts, le scientifique qui a observé l'animal et partent en expédition dans la jungle congolaise...Mais au fil de l'expédition certains masques tombent, le scientifique en connaît moins sur les espèces rares, qui est censée être sa spécialité qu'Anaclet et le groupe tombe rapidement aux mains de jeunes congolais, enfants soldats.
Le Singe jaune qui se penche sur les nombreux problèmes hérités de la colonisation belge - la mise à l'écart des métis considérés comme des ennemis de l'intérieur mais également aux richesses minières très nombreuses comme le coltan ou les diamants. Ces nombreux sujets sont traités et j'ai trouvé qu'ils l'étaient un peu superficiellement. Le cahier de fin remet les pendules à l'heure et est extrêmement intéressant, à l'aide d'extraits de discours, de notices pédagogiques qui permettent de resituer l'ampleur des ségrégations et des blessures morales infligées aux métis, séparés de leurs parents, élevés en orphelinat puis expédiés en Belgique dans des familles d'accueil, le cahier aborde également la problématique des enfants soldats, livrés à eux-même ou les enfants travaillant dans les mines de diamants.
Le Singe jaune est un témoignage édifiant qui donne un éclairage sur le passif et la situation difficile de la République du Congo.
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Les auteurs parviennent à proposer une bande dessinée d’aventures au scénario bien ficelé tout en y insérant un sujet sociétal et historique.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Dense et passablement interminable, Le singe jaune manque de tenue. Si les idées sont bien là, celles-ci semblent avoir été jetées sur une trame, certes solide, sans apporter de réelles nouveautés à un genre extrêmement balisé.
Lire la critique sur le site : BDGest
J'ai été élevé dans un orphelinat pour métis tenu par des religieuses. Une sorte de pensionnat. A ce moment-là on ne disait métis mais mulâtre. C'était un statut administratif spécifique à l'époque de la colonie. Ni européen, ni indigène, ni "évolué", non...mulâtre.
À cette époque, les enfants métis étaient mis dans des pensionnats gérés par des religieux où on leur apprenait les "valeurs occidentales" ... ou plutôt à se distancer des noirs tout en restant convaincus qu'ils ne sont pas des blancs et qu'ils ne le seront jamais.
Singe : un homme qui n'a pas réussi.
La bande dessinée en Afrique à l'époque coloniale