Le Clan des Belen

Voici mon retour de lecture sur le roman pour ados : le clan des Belen de Julia Castel.
Nora a décidé de tout quitter : Paris, son cabinet de vétérinaire, son appartement, le père de sa fille. Elle va retrouver son village d'enfance pour un nouveau départ avec Alice, loin de l'agitation parisienne.
Mais en renouant avec ses racines au coeur de l'immense forêt des Ardennes, Nora revient vers les ombres qu'elle avait laissées derrière elle.
Un soir, elle sauve un loup blessé trouvé sur la route
C'est le début d'un engrenage qui va l'entraîner dans un dangereux conflit entre des villageois superstitieux et les Belen, une inquiétante famille étrangement liée aux loups des Ardennes.
Le Clan des Belen est un roman d'horreur pour ados / jeunes adultes très réussi qui joue avec nos peurs. Celles notamment des loups, des bêtes du genre de celle du Gévaudan ou.. des loups-garous.
Les légendes se mélangent ici avec la réalité, et l'autrice nous embarque dans un roman fascinant qui, je l'avoue, m'a parfois foutu un peu la trouille :)
Nora est une vétérinaire qui quitte tout, avec sa fille Alice, pour reprendre la clinique dans le village où ses grands-parents habitaient, quand ils étaient enfants. Ils sont décédés mais elle va vivre dans leur maison et être épaulé par sa tante.
Nora est une jeune femme intelligente, courageuse. Elle va sauver un loup et ce sera le début d'une guerre entre elle et les villageois. Ces derniers pensent que la jeune femme est du coté des Belen, une famille pour la réintroduction des loups et leur protection.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, le fait de me retrouver au plein coeur des Ardennes ainsi que la touche d'horreur et de fantastique présente ici.
Le clan des Belen est un bon roman, parfait pour frissonner le soir dans son lit. Après.. attention aux cauchemars ;)
J'ai adoré ma lecture et les révélations finales. Ce roman est une excellente surprise, que je recommande et note cinq étoiles :)

« Le clan des Belen » raconte l'histoire de Nora Leroy qui fuit précipitamment son ancienne vie et une séparation difficile. Elle emmène sa fille Alice vers le village de Hauterive, dans les Ardennes pour tout recommencer. Après une « route à lacets qui s'enfonce dans la forêt et débouche sur une clairière », elle retrouve la maison de son enfance, une maison en pierre aux volets bleus qui semble s'être figée dans le temps. Julia Castel entraîne son lecteur dans une ambiance de conte de fées où une certaine magie vient envelopper ce lieu comme si un enchantement quelconque avait été mystérieusement déposé sur la région… et sur la maison « De nuit, la maison prend ses airs de conte de fées. le toit est légèrement enneigé, les fenêtres se dorent de lumière, et la cheminée souffle sa fumée jusqu'aux étoiles. »

Nora est vétérinaire. Même si elle s'occupait principalement d'animaux de compagnie, il devient urgent de se former aux besoins de la campagne tels que le vêlage. Cependant, elle n'avait pas imaginé que son premier patient serait un loup retrouvé sur le bord de la route… et que les loups sont persona non grata dans la région. le conte de fées bascule progressivement vers une atmosphère plus noire, Nora devient la cible de tout un village qui lui reproche de sauver des loups plutôt que les tuer…

Seul le « Le clan des Belen » qui vit au coeur de la forêt au milieu des loups semble être redouté par les habitants. « Anselme Belen! Retenez bien ce nom, Belen. Une foutue malédiction. Lui, c'est le grand gourou, le patriarche. Il vit avec ses fils dans la forêt. Ses fils, et ses putains de loups ! » Dans ce village isolé, pétri de traditions et de croyances ancestrales, la communauté marche d'un seul pas. Ceux qui pensent ou agissent différemment de la meute humaine sont systématiquement exclus. Pourtant, la famille Belen est aussi respectée que crainte, car elle est « connue pour participer activement à la réintégration des loups dans les Ardennes. »

C'est par ce biais que Julia Castel transforme le réalisme magique du début du roman, en un récit oppressant et angoissant où sortilèges et surnaturel se côtoient. Elle exploite avec brio les légendes ensorcelantes autour des loups : de la bête du Gévaudan aux créatures fantastiques et fantasmées des croyances populaires et des contes pour enfants « qui font peur ». Car, dans « Le clan des Belen », les loups ressemblent à des monstres fantastiques tels que nous ne les avons jamais connus : plus grands que les loups de nos forêts, pouvant atteindre cent kilos, dotés d'une telle force de cisaillement des incisives qu'ils possèdent une puissance extraordinaire de la mâchoire. « Le Canis dirus se serait éteint à l'ère du Pléistocène, il y a dix mille ans. »

Si le roman se destine à un public jeunes adultes, il est très intéressant d'observer de plus près comment l'auteure s'y prend pour créer à la fois cette atmosphère effrayante tout en captivant son lecteur, petit ou grand. Certes, le symbolisme autour des loups en est le point central et contribue grandement à aiguiser un intérêt collectif à la lecture. En insérant des évènements qui interrogent comme une disparition, des incidents qui divisent et des occurrences qui touchent à l'intime, Julia Castel vient chatouiller le lecteur adulte. En effet, le lieu, Hauterive, fait remonter des sensations, puis des émotions, puis des souvenirs d'enfance, et enfin des réminiscences d'adulte. « L'angoisse s'insinue en moi comme la gangrène, m'intime de me taire, de ne rien faire, de me cacher dans un coin. La petite fille craintive revient, celle qui se rendait malade pour ne pas aller à l'école, celle qui avalait chaque jour des anxiolytiques pour ne pas sombrer. Je reconnais son regard, ce matin, dans le miroir. Et je déteste la revoir. »

Et là, « Le clan des Belen » devient vraiment très intéressant pour un lecteur un peu plus aguerri. Nora est une femme tourmentée qui s'est volontairement caché beaucoup de choses à elle-même… À mesure que l'on avance dans ses pas, que l'on débroussaille avec elle les secrets du village et des mystères concernant ses origines, que les barrières de la mémoire tombent, on se rend bien compte que le roman est aussi l'histoire d'une femme en métamorphose. Et c'est bien parce qu'elle revient sur les lieux de son enfance que des volets s'ouvrent et des portes claquent. Julia Castel lui associe d'ailleurs une petite fille Alice qui est diamétralement l'opposé de sa mère : une enfant positive, gaie, à l'imaginaire intense et passionné. La relation mère-fille, en plus d'être très touchante, met la lumière sur les ombres qui hantent Nora.

Dans « Le clan des Belen », il y a une alchimie parfaite entre l'ambiance du lieu, les Ardennes, l'imaginaire collectif autour du loup, des évènements suffisamment intriguant pour faire avancer l'histoire et le personnage de Nora. Entre conte de fées et conte horrifique, Julia Castel s'adresse aussi bien aux adolescents pour la recherche de sensations fortes qu'aux adultes pour le côté plus psychologique.

Avant de le refermer, n'oubliez pas de mettre une pièce dans votre poche au cas où vous croiseriez le meneur de loups… Cela pourrait vous sauver la vie !

Je vous recommande chaudement ce roman si vous avez envie de frissons et d'évasion dans ce mois de novembre fort déprimant !

Lien : https://aude-bouquine.com/20..

Comment étoffer une critique quand on a tout aimé ? Sacré challenge haha ^^ Essayons quand même !
Déjà, j'adore les histoires qui commencent par un changement de vie radical et un personnage qui vient se plonger dans les profondeurs de la campagne et de la forêt. Je ne connais pas les Ardennes (mais j'aimerais beaucoup faire leur connaissance !), mais je me suis sentie un peu chez moi, grâce aux descriptions immersives et visuelles.
Ensuite, j'ai beaucoup aimé les personnages qui portent cette histoire. Nora est le genre de personnage principal auquel je peux m'attacher sans peine ; elle est droite dans ses bottes, intelligente, empathique mais pas non plus surhumaine.
La dimension fantastique est au final surtout esquissée, suggérée au travers de ces légendes qui terrorisent tout un village. Jusqu'au bout, on se demande s'il s'agit effectivement de légendes, d'un genre d'hystérie collective, ou d'une menace bien réelle. Je ne répondrai pas à cette question ici bien sûr, mais j'ai beaucoup aimé suivre cette intrigue et sa conclusion.
Une très bonne lecture, avec une atmosphère bien à elle, une ambiance parfaitement dosée, peut-être un petit goût de trop peu mais ça, en général, c'est plutôt bon signe ! ^^

J'ai eu un ptit coup de coeur pour ce roman jeunesse qui mêle des éléments fantastiques à un univers policier.
Nora, la trentaine, quitte Paris avec Alice sa fille de 6 ans pour retrouver son village d'enfance, au coeur des Ardennes. Elle reprend un cabinet vétérinaire et s'installe dans la maison des grands-parents, laissée à l'abandon. Sa tante Simone, heureuse de la revoir et habitant elle aussi le village, l'aide à s'installer. Mais dès son arrivée, un univers inquiétant se met en place : le voisin qui l'accueille en lui donnant un fusil et en lui disant de se méfier des loups, et le face à face avec un loup dès le lendemain matin. le soir-là, lorsqu'elle revient du cabinet, elle se retrouve contrainte de piler devant un animal laissé pour mort sur la route. Elle comprend qu'il s'agit d'un loup, extraordinairement grand. Il respire encore, elle le ramène donc à son cabinet et le soigne...signant ainsi le début de ses ennuis. En effet, les habitants se liguent en masse contre les loups qu'ils tentent d'éliminer. Et contre la famille Belen, qui s'est installée quelques décennies plus tôt et qu'ils tiennent pour responsable de la réintroduction des loups qui massacreraient les troupeaux.
Nora va mener l'enquête au péril de sa vie et de celle de sa fille. Au fur et à mesure que l'histoire avance, on ne sait plus qui croire, ni à qui se fier. D'ailleurs le twist final, je ne l'avais pas vraiment envisagé.
C'est écrit de façon à tenir le lecteur en haleine. Je suis rapidement rentrée dans l'histoire, et n'avais qu'une hâte : tourner les pages pour découvrir le fin mot de l'histoire.

J'ai eu la chance de recevoir en service de presse “Le Clan des Belen” de Julia Castel, un livre édité par Scrineo, une maison d'édition que je connais bien et qui ne m'a jamais déçu. Dès que j'ai découvert ce titre, j'ai été immédiatement séduit par le mystère des loups qui entoure cette histoire, et j'avais de grandes attentes pour cette lecture. Je peux dire avec certitude que mes attentes ont été largement comblées !

L'histoire nous transporte dans un village des Ardennes, où Nora hérite d'une vieille maison entourée de secrets et de mystères, notamment liés à des loups pas comme les autres. Dès les premières pages, j'ai été irrésistiblement attiré par cette aura de mystère qui plane sur l'histoire. Julia Castel nous offre une lecture addictive et palpitante où la détermination de Nora pour découvrir la vérité et protéger sa fille m'a profondément marqué.

Le style d'écriture fluide de l'autrice et ses descriptions détaillées de la nature m'ont transporté dans ce village isolé, où les villageois réagissent de manière énigmatique face aux loups. La haine qu'ils nourrissent envers ces créatures mystérieuses est palpable, et cette tension ajoute une couche d'obscurité à l'atmosphère du récit.

Ce qui rend “Le Clan des Belen” encore plus captivant, ce sont les révélations inattendues qui surviennent dans les derniers chapitres. L'atmosphère créée par l'autrice est électrisante, et la tension monte drastiquement, ouvrant une voie à une violence contenue qui ne demande qu'à s'exprimer, alimentée par des superstitions et des conflits familiaux.

Les personnages de l'histoire sont bien construits, et j'ai particulièrement apprécié la manière dont Nora se révèle en tant que protagoniste déterminée. Les relations entre les personnages ajoutent une dimension émotionnelle touchante à l'histoire, contribuant à rendre l'univers foisonnant et captivant.

De plus, l'autrice a créé une playlist sur Spotify appelée simplement “Clan des Belen”, ce qui ajoute un vrai plus pour se mettre dans l'ambiance de l'histoire. Cette attention ajoute une couche supplémentaire à l'immersion dans l'univers du livre.

En conclusion, “Le Clan des Belen” est une lecture palpitante qui m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page. Si vous êtes amateur d'intrigues mystérieuses, de tension constante et de personnages attachants, alors ce livre est fait pour vous. Julia Castel a créé un univers captivant pour son premier roman, et je la félicite chaleureusement pour cette réussite. J'attends avec impatience ses futures oeuvres pour continuer à explorer des mondes envoûtants.

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