Le titre annonce la couleur ; nous allons suivre de sombres méandres sous les auspices d'Eros et Thanatos…
Nicolas Castelaux, alias Nicolas Claux se raconte dans les 666 pages de ce pavé sulfureux.
Enfant à la limite de l'autisme, adolescent rêvant de tueries scolaires, jeune adulte s'adonnant au pillage de sépultures, puis trouvant sa voie en travaillant dans le service mortuaire d'un hôpital parisien, où il dérobe des poches de sang et des morceaux de corps qu'il consomme.
Nicolas Claux, franchira le point de non-retour quand il passera à l'acte et tuera un homosexuel "dragué" sur le minitel rose (nous sommes en 1994).
La suite, c'est le procès, la prison, et plus tard la difficile réinsertion. Retravaillant dans des services mortuaires où l'on ignore son passé, il devient parallèlement un peintre spécialisé dans le macabre, et un expert du "murderabilia" ce négoce d'oeuvres et de reliques de tueurs…
Mais, les efforts de retour à une vie "normale" sont gâchés quand ses employeurs découvrent son passé, et ses activités présentes dans la rédaction et l'édition d'oeuvres dérangeantes chez l'éditeur "Camion Noir".
Celui qui avait reçu le surnom de Vampire de Paris, décidera donc de s'assumer pleinement, et renoncera à jouer le jeu de la "normalité".
Le propos même de ce livre, qui je le rappelle n'est pas une fiction, peut choquer, mais pour ma part, je préfère quelqu'un qui assume et même revendique ses côtés sociopathes et déviants, à ces ex-repris de justice qui nous servent le couplet de #cestlafauteàlasociété, ou feignent les remords et la repentance...