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EAN : 9782358480147
257 pages
Bleu autour (20/05/2010)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Vingt-trois auteurs nés de familles de Corse, du continent ou du Maghreb racontent leur enfance corse. Ajaccio, Bastia, Corte, L'île-Rousse, Porto-Vecchio... Et le village, u paese : Aleria, Arca, Barrettali, Bocognano, Fozzano, Lozzi, Olmo, Ortale, Petreto-Bicchisano, San Gavino di Carbini, San Nicolao, Sisco, Tavera... La Corse marine ou montagneuse, convoitée ou austère, chaleureuse, fragile : une île, dont voici la mémoire vivante, des années 1930 à aujourd'hui.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un excellent livre collectif qui nous mène sur les sentiers de Corse, il y a plusieurs décennies dans l'univers enfantin de chacun des auteurs. Comme tout livre collectif, j'ai été plus ou moins interpelée par les textes, cela tenant à ma réceptivité et aussi à la sensibilité de l'auteur proche ou éloignée de la mienne. Mais ce livre mérite d'être lu par le plus grand nombre de lecteurs, insulaires ou continentaux. Il permet aussi de découvrir de très grandes plumes corses.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Notre école était installée dans une salle de la maison communale et m'apparaît, malgré l'exiguïté des lieux, leur vétusté, leur archaïsme, pareille à toutes ces salles de classe qu'ont popularisées livres et films et qui conservent à nos mémoires ce parfum studieux de découverte, de camaraderie, de joies collectives et de chagrins sincères. Ces bancs de bois à l'ancienne, percés d'encriers débordants d'encre violette, ces porte-plumes effilés taillés pour recevoir les fameuses Sergent-Major, seules aptes à dessiner de réglementaires pleins et déliés, ces ardoises où crépitait en rythme l'écriture à la craie, ce tableau noir poudreux de nos angoisses, cette cheminée que nous alimentions de notre bûche quotidienne en hiver, ce placard aux trésors où le maître cachait en un savant mélange globes terrestres et maquettes, livres et images d'histoire, coquillages et bons points, crayons de couleur et pâte à modeler. Jacques Fusina (L'Ortale d'Alisgiani)
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Plus fascinant pour moi était le moment d'ouvrir les armoires de mes grands-mères, auxquelles je n'avais pas accès. J'attendais cet instant où je pourrais exécuter des gestes d'adulte, quand ma mère tournait les clefs dans la serrure pour découvrir des trésors de beauté et de savoir-faire. Ces générations de femmes avaient eu le goût de la qualité et des belles choses. Brodeuses remarquables et couturières de formation, on devait à leurs mains savantes le linge blanc monogrammé qui tenait à peine dans deux armoires en noyer. Catalina Maroselli-Mattéoli (Tavera)
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L'odeur du maquis et des forêts, du sable. Le goût du miel, des châtaignes, du pain. La musique et les chants. Les voix multiples de ces enfants dans l'île corse, comme si chacun avait une île à soi, polyphonique. Corse montagneuse, austère, avec ses belles maisons de pierre. Corse marine, aimée, convoitée. Une île à soi, jumelle et différente, une île vivante, chaleureuse.
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Croyante, elle s'était juré de ne plus jamais remettre les pieds à l'église du jour où le prêtre, à la disparition de sa mère, lui avait confié qu'elle devait se réjouir que Dieu l'ait rappelée auprès de lui. Et elle avait tenu parole. Plutôt que de passer devant une église, elle préférait changer de trottoir. Marianne, elle n'avait jamais pratiqué l'art de la nuance, parce que dans la nuance il y avait trop de demi-mesures. Marianne n'était pas une femme de compromis. Elle était née taillée dans le granit. Jérôme Camilly (Du côté du Borgu)
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On me hisse, intimidé et heureux, dans une cuve qui dégage une odeur enivrante, et pieds nus je me mets à fouler la pulpe craquante du raisin, dans une obscurité fraîche et apaisante. Une charrette chargée de couffins vides m'emmène vers la vigne qui se trouve en contrebas, dans un petit tertre. Entre deux cueillettes, je détache d'un arbuste un fruit qui tient dans mon poing : une pêche, petite, dure, dorée, gorgée de soleil et de sucre. Francis Beretti (San Gavino di Carbini)
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