Les Tuniques Bleues, tome 57 : Colorado Story

Le duo Cauvin-Lambil nous envoute toujours avec les histoires de Chesterfield et de Blutch.
Cette fois ci, le scénario est toujours aussi proche de la réalité de ce conflit de 5 ans qu'est la guerre de Sécession. C'est un des moteurs de Raoul Cauvin : que les histoires de nos 2 héros nordistes soient proches de la réalité.

Là, Cauvin entraine Chesterfield et Blutch (51ème aventures) auprès du Capitaine Miller. Sudiste qui a fait la guerre aux Yankee, a sa façon.
Miller est reconnu comme un esclavagiste notoire qui a levé une compagnie "Les Mounted Rangers". Cette dernière avait pour objectif principale de lutter contre l'abolitionniste. Miller a essentiellement combattu dans le Colorado.

Une fois de plus, c'est une mission à hauts risques, tout à fait dans les cordes de Blutch et de Chesterfield, qui sont déclarés volontaires pour jouer les agents doubles. Mais entré dans les Mounted Rangers ne sera pas facile. Chesterfield a un plan, mais notre sergent n'a jamais été un fin stratège ni un malin. C'est Blutch, comme à son habitude, qui trouvera les solutions et permettra la pleine réussite de la mission.

Après 57 aventures, le lectorat pourrait facilement se lasser. Même si les albums ont vécu des hauts et des bas (des bons et des moins bons), l'album se laisse lire. le plus est le retour de Plume d'argent, l'un des premiers compagnons d'aventure du sergent et du caporal. On en espère presque qu'un jour réapparaisse Amélie Appeltown.

J'ai découvert "Les Tuniques Bleues" alors que je n'étais qu'une gamine, leurs aventures étant publiées par épisode dans un journal pour gamin, "Pif Gadget" pour ne pas le nommer. Leurs déboires me faisaient bien rire, et j'ai retrouvée à l'age adulte le plaisir de ces disputes et mésaventures dans des oeuvres un peu plus complètes.

Le dessin, même s'il a évolué au cours de toutes ces années, reste simple, épuré, et même si ce n'est pas mon style préféré, il garde un certain charme à mes yeux.

Je regrette pourtant une chose dans ce tome 57. le scénario est très répétitif, Nous avons déjà croisé 20 fois ce type d'aventure et de mésaventure, dans lesquels nos héros s'empêtrent à chaque fois. Même Blutch semble s'en lasser, mais continue à suivre. le scénariste à même créer des leviers intéressants qui auraient pu apporter plus de piment, mais ils n'ont pas été exploités, faute de place je présume ou parce que déjà croisé auparavant.

Voilà, c'est toujours un agréable moment à passer, mais le rebondissement que j'avais apprécié dans le volume 56 est ici absent. C'est dommage.

Un sudiste qui a recruté des mercenaires, tend des embuscades aux armées de l'Union. Encore une fois, c'est Chesterfield et Blutch qui sont envoyé en mission d'infiltration pour trouver la planque de cette bande armée et de faire arrêter leur leader.
Même si on retrouve ce même type de mission dans diverses histoires des Tuniques bleues, ce n'est pas l'originalité qui manque à ce récit mais plutôt une forme de nonchalance où les événements se succèdent sans énergie.
Les mercenaires sont à peine vu et Miller et sa bande fait preuve d'une naïveté flagrante. le gag de l'emprisonnement est un peu surfait et la bêtise de Chesterfield est assez lassante.
Bref, cela aurait pu être une meilleure histoire avec un peu plus de péripéties et d'énergie...

Le tome de trop pour Lambil, Cauvin, et leurs Tuniques bleues ? On n'est pas loin de le penser tant l'histoire et le scénario sont pauvres. Une fois de plus serions-nous tentés de dire puisque voilà quelques albums maintenant où l'on s'ennuie ferme... malgré Blutch et Chesterfield, les deux personnages principaux toujours aussi attachants. En fan des Tuniques bleues, je ne cache pas ma déception.
Vite une fin !

Milliardième infiltration pour Blutch et Chesterfield dans les rangs ennemis avec pour mission de démanteler une bande de mercenaires qui pourrissent le Colorado en tendant des embuscades aux soldats de l'Union. C'est-à-dire plus ou moins la même idée que le tome 4 Outlaw, avec moins de tonus et moins de rebondissements.
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