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sur 1051 notes
Qu'est-ce qui est juste ? Qu'est-ce qui ne l'est pas ? C'est ce à quoi nous invite à réfléchir ce livre.
L'Or se présente sous la forme d'un bref roman, plutôt une sorte de biographie historique dédiée à un drôle d'énergumène, citoyen suisse, américain d'adoption, nommé Johann August Suter.

L'homme a véritablement existé. Il s'agit ni plus ni moins que du fondateur de la Californie moderne, du moins celle dont nous parle un écrivain comme Steinbeck dans ses nombreux romans sur une Californie regorgeant de fruits et de légumes, offrant du travail à tout le monde. (La Californie, comme nombre d'endroits idylliques sur la Terre, a beaucoup changé de visage depuis lors.)

Blaise Cendrars utilise un style assez sobre et sans détours mais parfois teinté de lyrisme, qui peut possiblement rappeler Saint-Exupéry, le tout découpé en de très brefs chapitres.

D'abord parti de rien, homme au passé un peu louche, comme de nombreux autres émigrants qui firent le choix des États-Unis naissants, Suter va faire fortune en faisant fructifier la vierge Californie (alors mexicaine) grâce au travail des Hawaïens et des Indiens. Il est presque déjà à la tête d'un empire agricole lorsque, par malheur (quelle ironie !), un ouvrier découvre un immense filon d'or. Évidemment, le secret sera éventé et déclenchera la fameuse ruée vers l'or.

Blaise Cendrars nous invite à réfléchir sur le genre de traumatisme que peut créer un afflux massif d'émigrants tel que celui qu'a connu la Californie au cours de l'année 1848, faisant par exemple passer la population de San Francisco de 800 habitants à plus de 25 000 deux ans plus tard. Les chiffres réels dépassent tout ce que l'on peut imaginer créant une mutation de la Californie telle que peut-être aucune autre région du monde n'a connu en si peu de temps.

Le flot des pauvres bougres avides d'or et de fortune vont faire irruption sur les terres de Suter et finalement l'exproprier de chez lui, alors même qu'il est légalement le véritable propriétaire de cet or.

S'ensuivra une longue et incertaine bataille juridique et un paradoxe : une fortune ruinée par la découverte de l'or, laissant un vieillard aux abois sans espoir de rentrer dans son dû, oublié, détesté ou méprisé de tous.

Pour ceux que cela intéresse, je conseille de lire cette biographie en parallèle avec la nouvelle La Perle de l'authentique californien qu'était John Steinbeck, qui traite dans le fond un peu du même sujet.

Je crois que ces deux petits ouvrages se répondent parfaitement avec des angles d'attaque très différents et nous amènent tous deux à nous interroger sur ce qu'est " le Juste ", ce qu'est " la Possession " et enfin, ce qu'est " la Richesse ".

Oui, croyez-m'en, il y a beaucoup de philosophie aussi derrière la vie de cet homme et cette montagne d'or. Mais ceci, n'est bien évidemment que mon avis, assurément pas une pépite et encore moins de l'argent comptant, c'est-à-dire, bien peu de chose par les temps qui courent...
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Le 6 mai 1834, Johann August Suter, citoyen suisse, quitte son pays... je devrais plutôt dire "fuit" son pays car il laisse derrière lui femme et enfants. Mais que lui prend-il ? le désir de voyager. Il va ainsi à Paris puis aux États-Unis. A New-York, il se fait embaucher comme livreur, lui, le fils de la dynastie "Suter", des papetiers ayant fait fortune. Mais Johann est sans le sou et peu lui importe son ascendance. Mais le démon du voyage le ronge. Hop, direction le Missouri... les îles Sandwich, Honolulu.. Inutile de préciser qu'en attendant, sa femme et ses quatre rejetons se morfondent, sans nouvelle ! Et, comme pour se déplacer, il faut de l'argent, Johann n'hésite pas à monter des affaires peu scrupuleuses. Son credo est : "il faut oser".

La Californie fera son malheur. Si pour, Julien Clerc - excusez l'anachronisme - ♫♫ La Californiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie est une frontière ; Entre mer et terre, le désert et la viiiiiiiiiiie ♫♫.... pour Johann, ce sera une barrière qui mettra fin à tous ses rêves. Croyant faire une affaire en faisant l'acquisition d'un bout de terre pour une bouchée de pain, il croit créer une nouvelle Helvétie. Il fait venir du monde, s'enrichit et songe même à faire venir - il était temps - sa femme et ses enfants. Mais c'était sans compter sur la découverte de l'or...

Le style n'est pas à tomber à la renverse, il faut bien le dire. Mais il est rapide et donne l'impression d'un certain mimétisme avec la vie trépidante du personnage. Un roman vite lu mais qui fait passer quelques heures agréables de lecture, d'autant plus que le récit s'inspire d'un personnage historique. Bon, c'est romancé, certes, mais le lecteur ne sera pas dupe.

Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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En 1834, Johann August Suter abandonne sa famille, et quelques dettes, dans la région de Bâle et traverse le nord de la France jusqu'au Havre où il s'embarque pour l'Amérique. Il végète quelques années à New-York, puis décide de rejoindre la Californie, alors mexicaine. Son esprit d'entrepreneur fait merveille, il y bâtit un empire, la Nouvelle Helvétie, et devient, pense-t'il, l'homme le plus riche du monde.
Mais, alors que la Californie rejoint les USA, on découvre de l'or sur les terres de Suter. La ruée vers l'or détruira la quasi-totalité des biens de celui qui n'est encore que Capitaine...

Avec ce court roman, rédigé en moins d'un mois et demi, Blaise Cendras s'essaie à un nouveau genre, le roman d'aventure. L'or connaîtra un succès mondial.
La trame de l'oeuvre combine le destin dramatique de l'aventurier, peut-être un peu trop arrogant et sûr de lui quand la fortune fut arrivée, et la grande aventure de la conquête de l'ouest américain, et plus particulièrement de la construction de la Californie, terre presque vierge à l'époque. La ruée vers l'or, épisode particulièrement célèbre, que l'auteur présente plutôt sous ses mauvais angles (alcool, pillards, escrocs, etc.), joue évidemment un rôle essentiel dans cette aventure.
Quand je lis des romans de la fin du 19ème ou du début du 20ème siècles, je constate souvent que la forme a vieilli. Ce n'est pas le cas ici. le style, résolument moderne lorsque le roman est publié en 1925, reste toujours d'actualité ; phrases, paragraphes et chapitres courts et nerveux, écriture riche, mais directe et sans fioriture. Cendras rejoint ici Alexandre Dumas, faisant de Suter un D'Artagnan malchanceux du 19ème siècle.

Un roman épique qui se lit facilement.
Lien : http://michelgiraud.fr/2020/..
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L'histoire édifiante de Johann Augus Suter.
Celle-ci m'était connue, par un téléfilm sorti au début des années 70.
Déjà, ce destin brisé m'avait frappé et interpellé. le récit d'une Californie brûlée par la fièvre de l'or.
Quelques temps plus tard, la prose vibrante et galopante de Blaise Cendrars me replongeait dans l'épopée et la défaite du Général Suter.
L'aventurier, le bâtisseur d'empire ne pouvait gagner contre cet or qui ronge, encore de nos jours, les hommes et leurs âmes. L'or qui annihile toute raison et toute sagesse. L'or qui aiguise tous les appétits sordides, et hante les rêves inatteignables de fortune.
Cendrars, rescapé-manchot de la grande boucherie de 14/18 ne pouvait que s'emparer de cette histoire de folie et de cet homme vaincu.
L'or marquera à jamais le paysage de ces lettres françaises de l'entre-deux guerres, de son étrange fulgurance.
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La Californie ♬, la Californie ♬
La Californie ♬, la Californie ♬

Quelle incroyable histoire, celle de ce fameux Johann August Suter ! Triste et merveilleuse à la fois...
Écoutez plutôt ! L'or - La merveilleuse histoire du général Johann August Suter est une histoire vraie, celle de la Californie, celle de la découverte de l'or en Californie, celle d'un homme dont les terres de Californie firent sa fortune et dont la découverte de l'or sur ces mêmes terres en fit sa ruine et peut-être sa folie aussi.
Il fallait tout le talent d'un chroniqueur comme Blaise Cendrars, tout l'art de savoir nous raconter une histoire, nous tenir en haleine jusqu'au bout du récit, comme s'il nous transmettait un conte.
Bien sûr, nous savons le terrible destin de cet homme, Johann August Suter, ce qui l'attend puisque son sort est déjà scellé dans le sous-titre du livre « L'or l'a ruiné ».
Mais qui était ce fameux Johann August Suter, qui n'était pas plus général que moi je suis chef d'escadrille ? Un Suisse germanophone issu d'une famille d'industriels, qui décide de laisser tout derrière lui, femme, enfants, dettes, zones d'ombres et de débarquer à New-York en 1834 à l'âge de trente-et-un ans. Laissez-lui le temps de traverser le continent américain, là-bas à l'ouest il va faire d'une contrée désertique peuplée de Mexicains et d'Indiens un eldorado fertile et prospère qu'il baptisera la « Nouvelle Helvétie ».
Tout va très bien durant plusieurs années, Johann August Suter est un riche et respectable propriétaire terrien, humain, attentif aux conditions de travail des personnes à son service. Il devient sans doute à cette époque-là l'un des hommes les plus fortunés du continent américain et peut-être même du monde. Tout va très bien jusqu'à ce matin de janvier 1848, lorsqu'un des ouvriers au service de son exploitation agricole donne un malheureux coup de pioche dans la roche, libérant une pépite d'or. Aïe ! Johann August Suter sent tout de suite que ce n'est pas bon du tout. Mais il ne faut surtout pas que ça se sache... « Chut ! Il faut garder le secret... N'en parlez à personne autour de vous ! Que tout ceci reste ici, entre nous... » Et que pensez-vous qu'il se fit ? En quelques heures, le secret va être éventé comme une trainée de poudre et des nuées de pauvres bougres affamés vont déferler sur ses terres comme la vérole sur le bas clergé breton... À partir de ce moment-là, tous les malheurs du monde vont s'abattre sur les épaules de Johann August Suter.
Séduit par cette ascension prodigieuse et cette désescalade insensée, Blaise Cendrars traite cet itinéraire à la manière d'un reporter, d'une chronique journaliste. Il a sans douté été séduit par ce paradoxe incompréhensible, le grand destin à la fois magnifique et dramatique d'un homme ruiné par la découverte de l'or sous ses pieds. Avouez, quand même !
Autour de ce destin incroyable, c'est aussi une peinture saisissante de cet épisode mythique de la ruée vers l'or et de la folie qui s'empara de ces hommes mus comme des vagues de bestiaux vers l'eldorado, devenant des brutes prêtes à tout, de pauvres hères saisis de cupidité vorace, de cruauté, cherchant la fortune, la découvrant aussi vite qu'ils auront rendez-vous avec la folie, l'ivresse de l'alcool, le malheur du monde et ses abysses de perdition...
Blaise Cendrars fait de cette biographie une fable étonnante qui en dit long sur l'humanité. Et au coeur de cette fable, de cette biographie sans doute romancée, surgit un personnage que Blaise Cendrars rend humain et pathétique, la figure tragique d'un conte antique, dont le destin lui échappe brusquement et à jamais. À croire que des dieux mal inspirés se seraient amusés à jeter un sort maudit à cet homme, à jouer avec lui comme si c'était une marionnette !
A priori, on pourrait penser que l'écriture de Blaise Cendrars ici n'a rien d'extraordinaire. L'émotion est tenue à distance. Mais il y a dans ce style vif et épuré quelque chose qui saisit cette histoire avec force pour en extraire une étrange et édifiante fulgurance, un peu comme un coup de pioche libérant une pépite d'or.

♬ Mais la Californie est si près d'ici
Qu'en fermant les yeux, tu pourrais la voir ♬
Du fond de ton lit ♬
La Californie ♬, la Californie ♬♬
La Californie ♬, la Californie ♬♬
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Quelle histoire stupéfiante que voilà ! Et dire que je n'en avais jamais entendu parler.

L'Or raconte l'histoire de la grandeur et de la déchéance de Johann August Suter, un self-made man tel que les Américains les adorent. Cet homme quitte tout ce qu'il a dans son canton suisse pour tenter l'aventure américaine dans les années 1830. Après s'être formé sur le tas à New York, il part vers la frontière et monte une affaire dans le Missouri.
Mais là-bas il n'arrête pas d'entendre parler de l'Ouest, au-delà des montagnes et des déserts, comme d'un pays de cocagne. Il apprend le nom de cette région : la Californie. Il est décidé à y faire fortune. Après bien des aventures il réussit à créer une puissante entreprise. Il est le gardien des frontières du nord menacées par les Indiens. Il a l'oreille du gouverneur de la république de Mexico.
Et puis quelqu'un a un coup de pioche malheureux sur ses terres : de l'or.
Et c'en est fini. La ruée dévore tout son empire, comme un nuage de sauterelles, comme Attila.
Cette force de la nature, pétri de confiance en lui et en son destin, commence à douter. Il s'effondre, se relève, s'effondre à nouveau, se relève. L'histoire jusqu'ici centrée sur le succès devient tragique, pathétique.

Au travers de l'histoire de Suter, c'est tout un pan de l'histoire des États-Unis qui nous est relaté. Quand la Californie était espagnole puis mexicaine, alors que les États-Unis regardaient l'endroit avec l'avidité de vautours. Puis la guerre du Mexique, puis le passage d'une terre sauvage et peu exploitée à un État californien patriote et puissant.
Blaise Cendrars nous conte tout cela avec distance. Un style journalistique, presque télégraphique. Les phrases sont sèches, définitives. Même lorsqu'il nous décrit les états d'âme d'un Suter fracassé par la vie, il refuse de montrer de l'empathie. Que le lecteur ressente ce qu'il veut, lui ne l'influencera pas. Un style que je n'avais pas encore lu. Pas désagréable mais qui a souvent un goût de trop peu, qui donne envie d'ouvrir une encyclopédie, un Wikipédia voire un livre d'Histoire plus documenté.

C'est une belle découverte en tout cas.
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La rue vers l'or ! le grand Ouest !
1834 Johann August Suter débarque à New York, ayant laissé derrière lui femme et enfants. Son but, faire fortune. Il s'installe dans le Missouri, mais très vite, il entend parler du grand Ouest par des gens de passage sur ses terres. Direction la Californie où il développera une des premières formes d'agriculture industrielle. Fortune faite, il rachète la région au Mexique ; il est en passe de devenir l'homme le plus riche du monde, quand, paradoxe des paradoxes, la découverte d'or sur ses terres finira par lui ruiner fortune et santé. La rue vers l'or vient de débuter, et ce n'est pas l'arrivée (enfin) de sa famille qui le sortira du pétrin.

« L'or ». le premier véritable roman publié par Blaise Cendrars, plutôt connu jusqu'alors pour ses poèmes, en 1925. Un roman ? Oui. Mais surtout une sorte de biographie romancée du Général Sutter, un aventurier d'origine suisse qui a réellement existé.
Un petit bouquin, des chapitres courts, un style direct, propre à décrire une épopée qui fonce vers l'Ouest, qui s'accélère, qui enfle, qui gonfle, qui … Finit par s'écrouler. On suit l'ascension et la chute de Suter, comme pris dans une tornade. Et cet or qui rend fou, tout celui qui le côtoie et/ou l'espère, le fantasme…

« L'argent ne fait pas le bonheur ! » Et l'or ? Moins encore, peut-on croire en lisant ce petit opus divertissant.
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1834. Un aventurier Suisse….Johann August Suter n'est pas auguste ; il déborde d'énergie et quitte son foyer, délaisse femme et enfants pour aller s'enrichir en Amérique. Il fait des petits boulots à New York, mais apprend que la Californie est le paradis. Après un voyage qui n'est pas de tout repos, il arrive dans un village administré par un prêtre franciscain : Don Pedro. La Californie est alors une province mexicaine, et, ayant amassé une cagnotte, va demander une concession au gouverneur qui lui accorde pour dix ans, près du village de Don Pedro. Aidé des indiens du prêtre, il cultive les terres et achète du bétail ; faisant négoce, il s'étend et importe de la main d'oeuvre canaque. Son domaine prospère : il devient un très riche colon. Mais en 1848, son charpentier, Marshall, découvre des pépites d'or. Naturellement, malgré la demande de garder le secret, la nouvelle s'ébruite.
Ayant vent de la nouvelle, le gouvernement Américain s'empresse de conquérir la Californie.
Mais Suter et le gouvernement n'imaginent pas les conséquences de cette découverte….
.
L'immense domaine exploité par Suter va du futur San Francisco au futur Sacramento. de 1840 à 1854, Suter a participé à l'Histoire de la fondation de l'Etat Californien. D'ailleurs, il est célébré en grandes pompes dans la ville-champignon de San Francisco, est même nommé « général » à l'occasion du quatrième anniversaire de la conquête de la Californie par les Américains.
.
Suter aura-t-il sa place à la droite de Dieu comme il le prétend ?
Suter est-il blanc comme neige ?
De quel droit abandonne-t-il sa famille ?
De quel droit colonise-t-il une terre appartenant, même sans titre juridique, aux Indiens ? (il y aurait des millions de procès à faire )
De quel droit exploite-t-il des Indiens et des Canaques ?
Enfin, l'avidité des milliers d'hommes aura-t-elle raison de la délibération judiciaire qui découle de « l'affaire Suter » ?
.
Fasciné par cette aventure peu connue, Blaise Cendrars (Frédéric Louis Sauser ), 1887-1961, la narre avec un style pétillant. « L'Or » le rendra célèbre. Lui, le baroudeur, est admiratif de ce qu'a créé son compatriote de naissance, l'aventurier Suter : )
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Est-ce que la biographie d'un pionnier américain mythique vous intéressera ? Si oui, il y a des chances que vous ne voyiez pas les choses de la même manière que les lecteurs des années 1920-1930. J'ai eu tendance à y découvrir davantage la biographie d'un homme sans scrupule qu'un récit d'aventures.

Johann August Sutter abandonne sa femme et ses enfants sans que l'on sache pourquoi : est-il poussé par la misère, l'appât du gain ou fuit-il quelques démêlés avec la Justice ? Vous n'en saurez rien, toujours est-il qu'il quitte la Suisse et arrive en Californie. Il y fait ses débuts avec de petits boulots, en volant et escroquant aussi.

Déterminé, il fait fortune jusqu'à ce qu'un de ses employés trouve de l'or. Je n'ai pas vu tout de suite le lien entre la découverte de l'or et la chute brutale de notre héros. le mécanisme est heureusement expliqué.

Sutter est une figure mythique du pionnier, persévérant, travailleur et sans scrupules. Difficile de penser qu'il a mis quatorze ans avant d'envisager de faire venir les siens en Californie. Sutter est un personnage d'une autre époque. Est-ce pour ça que j'ai eu du mal à m'intéresser à lui ?

Il s'agit plus d'un récit que d'un roman, un récit dramatisé, mais j'ai trouvé ce récit avec peu de dialogues et une absence totale de vie intérieure des personnages un peu ennuyeux, alors que l'histoire est fascinante.

Lien : https://dequoilire.com/lor-b..
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C'est un conte étrange et comme bien des contes, il n'a pas une issue heureuse. Doit-on y chercher une morale ? Sans doute. le portrait fait des hommes n'est vraiment pas flatteur. C'est un peu le procès de l'appât du gain. Quelque soit la méthode, le but ultime est le même, la richesse matériel, la soif de paraître et d'être reconnu. L'objectif est factice, superficiel. le personnage principal n'y échappe pas. Il aura tout sacrifier pour cette quête, son épouse, ses enfants, sa dignité, sa santé physique et mentale. Rien d'acquis, porté au nues un jour, méprisé le jour suivant, le lot est commun et malgré une vive intelligence, il n'est somme toute qu'un grand naïf qui ne veut qu'une chose : être le plus, mais le plus quoi, du monde.
Le style est soigné, presque trop, un peu ampoulé, un peu vieillot. La lecture est aisée, chapitres courts, descriptions brèves, l'histoire avance très vite et rebondit sans cesse. Elle est aussi une photo d'une partie de la conquête de l'ouest américain et de la ruée vers l'or avec les tristes conséquences qu'elle a engendrées. Photo d'ensemble, pas hyper précise, sans zoom ni gros plan, ce qui fait son intérêt majeur.
À lire si ce n'est déjà fait, il n'y en a que pour quelques heures.
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