Elsa CHAARANI-LESOURD, etc. Femmes en rupture(s), femmes en résistance(s).
Je remercie sincèrement Babelio et les Editions Chemins de tr@verse. c'est un exceptionnel documentaire, entièrement consacré à la femme. Les thèmes abordés sont le produit essentiellement de chercheuses, d'universitaires ou de la fonction juridique. Un seul est signé par un homme. Un travail d'une grande qualité ; ce n'est pas un roman mais cet ouvrage se lit comme un roman. Je l'ai, pour ma part lu en deux journées et je le recommande à toutes et à tous.
Un documentaire entièrement dédié à la femme, à sa résistance, à sa rupture avec son image traditionnelle…. Une force de la nature, n'en déplaise à la gent masculine. Cette être soi-disant doté d'une extrême fragilité, réussit à trouver sa place au sein de la société des hommes, mais il lui faut sans cesse s'affirmer afin de s'affranchir de la tutelle du mâle.
Au fil de notre lecture, nous constatons que la place de la femme dans la société a progressé. Mais il reste encore du chemin à faire, avant que, nous soyons véritablement sur la même marche que les hommes. Les thématiques qui s'offrent à nous sont très éclectiques. Nous avons droit à la condition féminine en Italie, son évolution depuis le siècle des Lumières jusqu'au Risorgimento.
Une femme brillante que
Lydia DELECTORSKAYA, d'abord, simple modèle du peintre
Henri MATISSE, elle devient une véritable collaboratrice de ce génie et c'est elle qui dévoilera l'art de son maître et participera à la conservation de ses oeuvres dans le monde entier.
Anne DEMORIEUX, nous présente le portrait de
Sibilla ALERAMO, une autrice italienne, une pionnière du féminisme et de la libéralisation de la femme, tant sociale que personnelle. Elle réclame sa liberté totale et rompt son mariage, quitte mari et enfant, s'assume totalement et librement, multipliant les conquêtes masculines et féminines.
j'ai été blessée par le chapitre auquel s'est attaqué, avec succès
Laurence DENOOZ : « La nuit de la défloration et le test de virginité : une lutte littéraire contre des traditions aliénantes. Toutes ces femmes, de la famille ou des voisines qui se pressent le lendemain du mariage d'une jeune fille pour chercher sur le drap les traces de sang. Quelle humiliation pour la jeune fille. Et dire que cela persiste encore dans des communautés !
Ayant lu les deux romans plus ou moins autobiographiques de
Djaïli Amadou AMAL, ‘
les impatientes » et « Coeur de Sahel », c'est avec plaisir que j'ai lu l'intervention de Léa NYINGONE. Quelle belle critique de ce milieu masochiste du Nord Cameroun. La femme doit encore oeuvrer avant d'acquérir son autonomie. Il faut, à tout prix, rompre le cordon ombilical, la reliant à la famille. Les revendications sont nombreuses et le joug de la dépendance des filles lourd à porter. de plus, pères et époux veulent conserver, à tout prix leur autorité.
Rachel MONTEIL, nous présente un autrice féminine italienne, contemporaine, Sylvia BALLESTRA ( née en 1969), qui écrit des sagas, évoquant la condition féminine. N'oublions pas le sort réservé aux « sorcières » ; Ces dernières, de tout temps, ont fait l'objet de véritables chasses et n'ont jamais eu la possibilité de s'exprimer, se justifier, en un mot, se défendre.
Je ne vais cependant pas vous détailler tous les thèmes traités ( quatorze), pour la majorité par des universitaires, essentiellement de Nancy, mais tous les concepts proposés sont traités de façon très claire, avec des exemples, une riche bibliographie, à la fin de chaque chapitre. Les citations et notes afférentes au sujet étudié sont toujours situées au bas de la page où elles sont évoquées. Un confort pour la lecture. Je n'aime pas devoir quitter la page et me rendre en fin de volume pour déchiffrer les notices explicatives d'un thème. Merci aux autrices et à l'unique auteur (Gilles LOSSEROY) Je félicite tous les universitaires pour leur participation à ce riche document. Afin de réussir à gagner l'égalité parfaite, homme-femme, il faut éduquer les enfants, dès leur prime enfance et nous unir pour obtenir gain de cause. Dans la société, il faut imposer la parité et taxer les instances qui l'ignorent ... Je vais faire circuler cette publication. Lors du prochain café-lecture, je vais l'offrir à la médiathèque. J'espère que les lecteurs et lectrices lui réserveront un bon accueil. Bonne journée à tous.
( 27/02/2023).
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