La Sorcière et les Manananggals

Alors, on va pas se mentir j'ai un petit côté obsessionnel. J'aime retrouver des auteur.ices, je peux écouter la même chanson en boucle pendant 30 minutes, etc. Alors avec La sorcière et les Mananggals je fais un combo obsession Magie-Chabas-Epik. Et même si vous êtes moins toqué.es que moi, je vous recommande ce livre complexe que je ne me risquerai pas à résumer. Sachez juste qu'on y cause de genre, de racisme, de protection de la planète et de plein de sujets d'actualité sans moralisation bienveillante. En plus, Jean-François Chabas n'oublie pas de soigner son intrigue qui mêle magie sombre irlandaise et magie aborigène. Un roman fascinant et exigeant que ados et adultes devraient se partager.

Non, vous ne verrez JFC ni aux différents salons du livre , ni même à la Grande Librairie.
Depuis toujours, cet écrivain voyage en effet dans le monde entier.
De ses rencontres naissent alors les aventures de ses héros, inspirés de personnes authentiques.

Si le style et les sujets de prédilection de Chabas sont connus des lecteurs, chaque roman est vraiment original.
Il s'agit toujours d'un vrai voyage réservant mille surprises et tant de découvertes.

Comme l'ensemble des romans de cet auteur, "La sorcière et les manananggals" est d'abord un régal pour le lecteur.
Un plaisir lié au style et à la façon de traiter le sujet abordé.

Comme la précédente lectrice je ne me risquerais pas à aborder la construction du récit.
Mais, d'après moi, la taille du récit participe à l'intérêt du lecteur, toujours en questionnement pour suivre le fil de l'histoire.

Comme chaque fois chez Chabas le sujet traité peut être lu à différents niveaux, par les jeunes et par les adultes.

Ce roman est d'une telle richesse, qu'il me faudra le lire et le relire encore.
L'écrivain nous explique sa démarche mais il nous laisse trouver les clés du récit...

Les sujets abordés dans le livre invitent à la réflexion.
Quant à notre duplicité, elle est bien connue des cultures premières étudiées par le psychanalyste Jung : Chabas aborde ici le sujet avec justesse, originalité et élégance.

A travers de cette aventure fascinante, l'écrivain pose des questions essentielles.
Une fois de plus Chabas concourt à nous rendre plus humain.
N'est-ce pas là la finalité et peut-être la magie de la littérature ?



C'est vraiment vraiment très très bien.
⭐⭐⭐⭐⭐

Aolfe est une sorcière d'Irlande envoyée en Australie afin de tenter de trouver un remède à la fin du monde qui se profile.

Elle est une Trouveuse et devrait en toute logique réussir sa mission en trouvant de l'aide parmi le peuple autochtone.

Cependant, elle est aussi une représentante de L'Obscur et un membre paria de sa famille du fait d'un sort lancé contre elle lorsqu'elle était encore dans son oeuf.

Enfin, la jeune fille a la particularité de changer de sexe à chaque changement de lune...

Un roman particulier qui nous plonge dans la riche culture et mythologie des aborigènes. Il interroge ainsi notre regard sur les concepts mêmes de notre existence.

L'héroïne utilise tous ses sens pour réussir à ramener l'espoir à son peuple. Mais il lui faut convaincre de ses intentions et de sa valeur et tenir compte de sa famille.

La rencontre est une forme de choc des cultures. D'un côté la tentation de se sentir supérieur et de l'autre un lien direct avec la nature. Mais au-delà de L'Obscur, le Mal absolu n'est jamais loin.

La magie peut-elle sauver le monde ? Rien n'est moins sûr...

L'auteur explique dans une postface son désir de redonner la voix aux peuples autochtones. Ma lecture m'a évoqué la perte du lien entre l'humain et la nature et la sentence qui se dessine.
Lien : https://www.nouveautes-jeune..

Tout d'abord merci à Babelio pour ce roman réceptionné dans le cadre d'une Masse Critique.

Je commente quasiment toutes mes lectures mais certaines sont plus difficiles que d'autres.
Et ici vous comprendrez que je tergiverse avant de me lancer....

Tentons de répondre à la question que chacun pose , une fois le livre fermé "De quoi ça parle?"
Et c'est tout le noeud du problème... Car si le roman évoque sorcier et sorcière, monstres venus des profondeurs et autres magies ancestrales, il est aussi possible d'y lire des luttes pour l'identité, la sauvegarde de la culture et de nombreux thèmes de façon plus ou moins subtile.

Donc oui c'est un roman ambigu qui me laisse un sentiment mitigé. Si je m'arrête au roman jeune public, il est agréable, avec des rebondissements et un monde cohérent. Mais sa facette moralisatrice me laisse perplexe.

Dur de noter, mais cela sera avec ma vision d'adulte...

Tout d'abord merci à Babelio pour ce roman reçu lors d'une Masse Critique.

On retrouve ici l'histoire de Aoife, sorcière irlandaise envoyé en Australie par son clan pour découvrir le moyen de vaincre les terribles Manananggals, créatures sortant du centre de la terre.

Je suis mitigé sur cette lecture, j'ai apprécié toute la première partie de la quête, l'univers, les rebondissements au fil de l'histoire et l'approche de la recherche d'identité.
Toutefois, j'ai trouvé parfois quelques raccourcis et des thèmes importants amenés de manière peu subtil notamment en ce qui concerne les différentes cultures et ethnies ainsi que les luttes des minorité....
En conclusion la lecture n'est pas désagréable mais ne m'a finalement pas convaincue