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La première très bonne surprise de l'année !
Suivre Nox, jeune commis d'épicerie recueillis enfant par le chef d'une puissante maison de la capitale du sud Gemina, dans les rues incroyablement vivantes de cette dernière a été un grand plaisir. le suivre aussi dans les arcanes du pouvoir et assister aux luttes d'influence, aux intimidations, aux alliances, meurtres et graissages de pattes fut tout autant un régal. Tous les coups sont permis pour arriver à ses fins en politique (même ) et l'éventail présenté dans ce tome nous le montre bien.
J'ai retrouvé beaucoup de choses que j'aime dans ce type de fantasy où la magie est peu présente. Des récits qui mettent souvent des villes fourmillantes avec une personnalité propre très en avant, comme ici ("Gagner la guerre", "Les salauds gentilshommes", "Wastburg" ...). Avec aussi une grande qualité dans la caractérisation des personnages (ceux qui lisent mes chroniques savent à quel point c'est important pour moi) et là, même si ce sont parfois des archétypes clair, c'est réussi, aucun ne m'a laissé froid, même ceux qui n'apparaissent que dans une scène.
Tout ça au final m'a aussi donné un petit goût de Gangs of New york littéraire.
Pour un premier roman je trouve le style vraiment abouti et très évocateur.
Bref un excellent tome d'introduction à l'univers partagé de "La tour de garde". le livre de Claire Duvivier attend dans ma pal, mais sa lecture ne devrait pas tarder.
Un grand bravo aussi Aux Forges de Vulcain pour avoir parié sur ce projet que je trouve très bien parti.
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🩸Chronique🩸

Est-ce que tu connais la sensation d'être traversé.e?
J'ai été traversée par la rythmique d'un poème que je n'ai pas encore entendu...Et le mystère va tenir à cela, cette étrange sensation qu'il reste du passage de la poésie et le flot du sang de la cité, sur mes os. Quelle pure fantas(y)ie que de croire à cet ersatz de voyage entre imaginaire et éveil sensoriel, mais quel bonheur de m'y être laisser entraînée. Je ne regrette aucun pas, aucune rencontre, c'était presque magique de courir les pavés avec Nox et les autres!
En partant de la Capitale du Sud, j'ai avancé dans les rues de Gemina et la vague m'est tombée dessus…Du rythme aux odeurs, de douceurs en harmonies, de jeunesse en beautés, de souffrances à l'amour: tout attire, les sens. Peut-être serez-vous même enivrés, si vous y alliez, sans modération…Mais que connaît-on de la retenue quand le sang appelle ses adeptes?
Alors peut-être est-ce les monstres, le Nihilo, ou le chant de la cité qui m'ont invité à entrer dans cette ville, ou peut-être est-ce l'attrait du jeu entre tortue et dauphin, toujours est-il que l'éclat des lieux est fabuleux et qu'il serait dommage que vous ratiez le détour par le Sud…
Les intrigues vont à foison, le vent tourne et vire sur les duchés, et l'amitié voudrait enfin un bastion imprenable: mais qui en saurait monter les murs, avec panache?
Et pendant ce temps, l'eau et la fatalité continuent de rouler dans le dédale de la Cité. Ils essaient tous, autant qu'ils peuvent, de maîtriser le mouvement, mais les éléments se déchaînent, et qui pourrait vraiment contenir, un chant de guerre quand il décide de faire rage?
Je vous écris auprès de l'olivier millénaire, qui se trouve au coeur de la ville, et j'attends qu'il m'apprenne à décrypter le poème mystérieux qui m'a traversée. J'attends qu'il me murmure les secrets de sa légende et d'où il tire sa force…Je sais que je vais devoir patienter, mais qu'a cela ne tienne, j'écrirai des contes ou des chroniques en or, qui me rapporteront sans doute, quelques pièces d'argent?
On peut toujours rêver, non?!…

Lien : https://fairystelphique.word..
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Nox, la petite vingtaine, connait la Cité du sud comme sa poche. Grâce à son job de coursier pour l'épicier, les venelles et les toits n'ont plus aucun secret pour lui. Enfant perdu, découvert par le Duc de la Maison de la Caouane alors qu'il était abandonné dans un sous-sol avec sa soeur, le jeune homme est féru de poésie et rien ne lui tient plus à coeur que l'olivier de la Demoiselle, un des piliers fondateurs de la Cité. Dans cette ville grouillante, les jeux de pouvoirs entre Maisons sont nombreux... il est temps pour Nox de faire ses premiers pas en politique.

Le véritable personnage principal de ce premier tome est la Cité elle-même. Cosmopolite, complexe, grouillante de bruits et d'odeurs, fourmillante, foisonnante... elle s'ouvre petit à petit au lecteur qui se laisse guider par le personnage de Nox. Une ville imaginaire, fleurant bon l'Italie Moyen-âgeuse, qui cache de nombreux secrets dont le lecteur n'a certainement pas appréhendé toute les dimensions à la fin du tome.
L'écriture de l'auteur est très visuelle et on se représente très bien et très vite cet entrelac de ruelles, ces boutiques, ces stands à fougasses... J'ai eu un peu plus de mal à me représenter physiquement Nox mais ça ne m'a pas empêchée de m'y attacher très vite. Ce fut un guide formidable tout au long de ma lecture !

Pour un premier roman, l'auteur frappe fort. Son univers est hyper intéressant et multidimentionnel. Ses personnages sont nombreux et bien construits. L'intrigue s'intègrerait presque dans un roman historique si on ne savait pas que la Capitale du Sud n'existe pas; les détails fantastiques sont distillés avec parcimonie, histoire de maintenir une certaine tension tout au long du récit.

Une aventure donc, aussi bien pour les personnages que pour les lecteurs puisque ce tome fait partie d'une expérience littéraire inédite qui fait se croiser deux trilogies, rédigée chacune par un auteur différent, autour d'un monde divisé en deux cités, celle du Nord et celle du Sud. Curieuse, ce type d'approche ne pouvait que me tenter. Je suis assez facilement entrée dans l'univers proposé par l'auteur et les premières pages du premier opus de la Capitale du Nord que j'ai lues en fin d'ouvrage me font penser que l'ensemble va être bien riche.
Encore une bien jolie découverte.
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Une découverte des plus intéressantes.

Cet opus est le premier tome d'une trilogie axé sur une énorme métropole au sud d'un continent(?). Il fait partie d'un cycle plus large écrit par une autre autrice. Ainsi, on a six livres, un même univers, quatre mains et une floppée d'heures de lecture en perspective. S'ajoute à cela des couvertures qui, il faut le dire, accroche l'oeil!

Un programme intéressant qui s'est confirmé dans ce tome 1 de Capitale du Sud. Il faut dire que lorsque la fantasy est axée majoritairement politique, je suis plutôt séduite. Or, là, on est servi. On découvre grâce à notre narrateur, Nox, les arcanes de la politique de la cité de Gemina, cité divisée en plusieurs quartiers contrôlés par des Ducs. Rivalités et intrigues sont donc de mise pour assurer les ambitions desdits ducs. Notre narrateur, commis d'épicier mais également plutôt bien placé dans l'entourage d'un des ducs (je n'en dis pas plus pour ne pas divulgâcher) est ainsi le personnage idéal pour nous faire rentrer dans cet univers qui m'évoque un peu l'Italie de l'époque moderne.

Fantasy oblige, il y a une certaine part de mystère et de la magie à l'oeuvre qui nimbe cette cité. Peu explorée au final dans ce récit, l'auteur pose ici une sacrée promesse qui est celle de nous en apprendre plus dans les prochains tomes.

Le rythme est bon, les personnages sont attachants et l'univers est présenté de telle manière qu'on entre progressivement mais sans difficulté dedans. Attention cependant, on sent bien que c'est un tome introductif à une trilogie. L'un appelle le suivant, des jalons sont posés, il faut à présent les éclairer. le récit se lit vite, peut-être un peu trop à mon goût. J'ai une envie d'un peu plus à la clôture de ce livre. Une très bonne raison pour ne pas trop tarder à découvrir le tome 2, d'autant que la fin est assez saisissante. Mais avant ça, j'avoue que l'idée d'alterner des tomes de chacun des deux trilogies me plaît bien.
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Un premier tome d'une double trilogie pleine de promesses ! ( Saga à quatre mains : « Cycle de la Tour de garde »)

Avant même de débuter cette lecture, je savais que ça allait me plaire. Cela ne s'explique pas : ça se ressent. Et mon ressenti ne m'a pas trompé car dès les premières lignes j'ai été charmée (bien qu'un peu perdue avec tout les noms des personnages et des clans, mais ce sentiment de flou s'est estompé au fil des pages). La plume de l'auteur Guillaume Chamanadjian, simple, efficace, et poétique, m'a conquise. C'est là que je me rends compte comme il est agréable de lire de la fantasy française, sous-entendu, sans avoir besoin de lire une traduction... (Je ne jette pas la pierre à ces dernières, certaines sont très bien faites, mais je trouve - encore une fois, au risque de me répéter avec ce mot - que cela se ressent souvent, lorsqu'on ne lit pas une oeuvre dans sa langue d'origine). Je suis donc ravie d'avoir lu ce tome 1, dont j'ai particulièrement apprécié la lenteur qui ne m'a pas ennuyée une seule seconde, au contraire, j'ai aimé suivre le personnage principal masculin, Nohamux alias Nox, dans sa vie et ce qu'il va lui arriver... Des complots politiques, entre autres, dans lesquels il sera entremêlé bien malgré lui.

La Cité que l'on découvre ici est entouré de murs, un peu comme le manga « l'attaque des titans » finalement mais, sans les titans, haha ; nous en sommes dans l'introduction de l'univers avec ce premier opus. Des mystères, nous en avons encore à résoudre, des explications et révélations nous en aurons certainement par la suite. Mais, les rebondissements étaient selon moi très bien dosés et arrivaient toujours à point nommé, de façon très naturelle, accordant une certaine fluidité à la lecture, addictive sans trop l'être, qui nous permet de profiter de ce moment livresque... du moins, c'est comme cela que je l'ai vécu.

Le seul bémol que je pourrais soulever, si je souhaite être tatillon, est la longueur des chapitres. 40 pages (format poche) pour un seul d'entre eux... Me concernant, je trouve cela trop. de ce fait, et même si j'appréciais grandement ma lecture, il m'arrivait de ne pas vouloir lire le soir, étant très fatiguée, car je savais que je n'allais pouvoir aller au bout. Il faut dire aussi que je déteste arrêter de lire en plein chapitre ^^'...

Malgré tout, cet ouvrage m'a beaucoup plu et m'a clairement donné envie de lire le tome 1 de la deuxième trilogie (« Capitale du Nord »), écrit par l'autrice Claire Duvivier. C'est un projet - la saga entrecroisée - que je trouve très intéressant, soit dit en passant ! Un petit plus à souligner pour la version poche de ce livre : nous avions le droit au début à une carte de la Cité, je pensais que ce genre de ''privilège'' n'était réservé qu'aux bouquins grands formats, mais que nenni. J'ai trouvé ça super chouette d'en avoir une dans cette édition. Un autre point positif (selon mes goûts personnels) que je souhaite brièvement aborder, si vous êtes comme moi à ne pas particulièrement apprécier la ''romantasy'': ici, du moins dans ce premier tome, pas de romance ! :-)

Ce fût donc une jolie découverte dont j'ai hâte de lire la suite, en alternant les deux trilogies.
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Ce roman est le premier d'une double trilogie écrite à quatre mains et consacrée chacune à une des deux capitales. Ici nous sommes dans celle du Sud, inspirée par les villes italiennes de la Renaissance, Sienne et Florence. Nous y suivrons Nox, jeune orphelin retrouvé séquestré sous terre avec sa soeur Daphné par le duc Servaint lors de sa victoire sur un rival. Depuis il protège les deux adolescents, ses liens avec eux seront révélés peu à peu dans le roman. Daphné s'attire de nombreux ennuis par son caractère belliqueux, mais le duc la protège, son frère est chargé d^y remédier dans la mesure du possible. Il travaille comme commis dans une épicerie fine, ce qui lui permet de connaître la ville en détail. Il maîtrise aussi bien le dédale des ruelles et des différents quartiers que l'humeur changeante de la ville. le duc veut le former comme ambassadeur et homme de main car il pense que ses connaissances l'aideront à édifier un canal à travers la cité. le port joue un rôle essentiel dans le pays, toutefois il est difficile de faire parvenir les marchandises aux territoires du nord, le projet de canal est soutenu par certains clans et combattus par d'autres selon leurs intérêts. Nox aide le duc, mais garde un esprit critique et ne se laisse pas manipuler. Il saura reprendre sa liberté au bon moment.

L'imaginaire joue un rôle mineur dans l'histoire : Nox a la capacité de passer dans une réalité parallèle lorsqu'il est en danger. La première fois, le passage se fait involontairement, puis il apprend à maîtriser son pouvoir. S'il lui permet ainsi d'échapper à ses poursuivants, il comprend vite que cette ville miroir recèle d'autres dangers, peut-être même pires. A part ces brefs voyages, il s'agit d'un univers non fantastique, dénué de toute magie ou de technique futuriste. A part qu'il s'agit d'un lieu imaginaire, on a vraiment l'impression de lire un roman historique qui se passerait à la Renaissance. J'ai beaucoup apprécié la complexité et la précision qui caractérisent ce monde. Les plaisirs des sens, notamment la gastronomie sont particulièrement prisés, ainsi qu'un jeu qui s'apparente aux échecs, la tour de garde auquel tous les habitants s'adonnent dès qu'il le peuvent.

Le système politique est décrit en détail. La cité est aux mains de nombreuses familles ducales dont les alliances et les rivalités alternent en fonction des intérêts du moment. Les choix de Servaint ne seront pas les meilleurs, du moins dans ce tome. Les nombreux personnages sont bien développés et intéressants, en particulier Nox et son ami.

Ce premier tome est prometteur et je ne manquerai pas de lire la suite de ce récit assez classique dans la littérature fantasy, mais comme j'en lis peu, ça reste nouveau pour moi. J'ai beaucoup aimé la lecture faite par Maxime Baudouin, je préfère nettement l'audio pour ce genre littéraire, c'est plus immersif.

Ce premier opus est surtout consacré à la ville, son fonctionnement, ses caractéristiques etc. J'ai beaucoup aimé ce voyage dans ce monde vraiment bien construit et je découvrirai avec plaisir la suite de la trilogie. Merci à Netgalley et Audiolib pour leur confiance.

#LeSangdelacité #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar.com/
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Gemina, capitale du Sud, composée de multiples duchés réserve bien des surprises et des coups de sang…
Appelée « La Cité » par ses habitants, elle se retrouve morcelée par les seigneurs et leurs ambitions.
Attendez-vous à voir cette cité se construire sous vos paupières, le côté architectural étant finement décrit via les multiples traversées du personnage, Nox, qui connaît les rues du port comme personne…
Entre ruelles et places fréquentées, le vin coule à flots, les intrigues également.
Et Nox, suceur d'os, s'y retrouve plongé bien malgré lui.

J'ouvre les paris : les lecteurs de l'Assassin royal s'y retrouveront aisément, et il n'est pas question de pâle copie, bien au contraire et cela pour deux raisons :
D'abord, la question du « chant de la cité », est un pur délice, surtout pour les amateurs d'art et de rythme, je n'en révèle pas plus.
Mais surtout, ce premier tome ouvre les portes d'un projet totalement inédit : deux auteurs bien distincts, Claire Duvivier et Guillaume Chamanadjian ont chacun écrit une trilogie dans ce même monde, la première créant la capitale du Nord, le second, la capitale du Sud. Deux villes, deux histoires, un même monde !
Ainsi vous aurez le plaisir de découvrir 3 tomes sur la capitale du Sud, à travers le parcours d'un jeune commis d'épicerie, Nox et 3 tomes sur la capitale du Nord en compagnie d'une jeune fille aristocrate, Amalia.
Le plaisir sera évidemment de découvrir certains personnages évoluant au Nord et au Sud et une histoire parfois commune.
Ce projet littéraire (outre des paillettes dans mes yeux !) promet une plongée dans un monde où le climat joue un rôle sur l'ambiance des capitales, le Sud s'annonçant plus bouillonnant que le Nord.
Il est conseillé de lire les tomes dans l'ordre de leur apparition (parole de libraire passionné), c'est-à-dire en alternant Sud-Nord.
Mais si, par un hasard quelconque, vous éprouvez un syndrome d'attachement au Sud et à Nox, il est tout à fait possible de commencer par la trilogie du Sud avant de découvrir celle du Nord.

Je profite de cette chronique pour remercier les deux auteurs de nous offrir cette possibilité de participer à cette expédition (et également la maison d'éditions Aux forges de Vulcain, pour y avoir cru) : ce genre de projet, bien trop rare, offre beaucoup plus qu'un traditionnel livre à quatre mains.
Vous l'aurez compris, c'est un monde ouvert sur le champ des promesses, d'une belle qualité stylistique et inventive. Et l'été est la saison parfaite selon moi pour commencer à s'y plonger…


Lien : https://litteralfr.webnode.f..
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Si je n'ai pas été aussi emportée que ce à quoi je m'attendais, j'ai apprécié me plonger dans les rues de la Cité. Il m'a fallu un moment pour m'acclimater ; la première moitié est très centrée sur la mise en place de l'univers et de l'atmosphère et ce n'est pas ce que j'apprécie le plus mais on ne peut pas nier que l'exercice est fort bien exécuté. Les sons, les couleurs, les odeurs et même les saveurs, tous les ingrédients d'une atmosphère ultra immersive sont là et très bien maîtrisés.
L'intrigue à proprement parler met un peu de temps à se dévoiler, et l'aspect fantasy n'apparaît que très tardivement, et c'est ce qui a contribué à me laisser un peu en-dehors de l'histoire, ainsi que les très nombreuses références gastronomiques qui ne m'enthousiasment pas plus que ça de manière générale (la bouffe, j'aime ça, mais seulement dans mon assiette).
Ce premier tome m'a au final semblé essentiellement introductif. Je serai très curieuse de lire la suite mais j'espère vraiment qu'on entrera plus concrètement dans le vif du sujet. Je vais également commencer en parallèle l'écoute/lecture de l'autre trilogie de cette série écrite à quatre mains. Je trouve ce principe vraiment sympa !
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Je me suis laissée complètement embarquer dans cet univers un peu fantasy mais pas trop où des clans se disputent le pouvoir dans une ville relativement repliée sur elle-même, isolée et ou la nature semble avoir grandement cédé le pas.
Nous suivons tout cela à travers le regard et la voix de Nox / Nohamux, jeune homme aux origines et au passé quelque peu mystérieux, qui se découvre un don peu ordinaire en lien avec la Cité (les premières pièces sont justes avancées, j'aimerais bien savoir où l'auteur veut nous emmener avec ça !), qui se voit obligé d'ajouter certaines compétences à son curriculum de livreur des faubourgs pour servir son Duc.
Son entourage est bigarré et haut en couleurs, ce sont des personnages secondaires qui ont une vraie place, de vraies personnalités et de vraies rôles, et qui n'épargnent pas notre héros.
Les actions et les scènes s'enchaînent rapidement si bien qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer et que la lecture file à toute allure : jeux de pouvoir, d'alliances, stratégies, éloquence, traque, danger, combat, enquête - mais aussi rencontres et humour.
Je suis maintenant bien embarrassée : à quand la suite ?

En attendant, je vais me pencher sur le pendant féminin : "Capitale du nord, Citadins de demain" de Claire Duvivier.
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Voilà un titre qui a fait grand bruit lors de sa sortie. Sur le moment, j'avoue que c'est surtout sa belle couverture aux chaleureuses couleurs vertes et le ton paisible qui s'en dégageait qui m'attirait. Puis quand j'ai lu qu'il s'inscrivait dans un projet d'écriture à quatre main entre deux auteurs, chacun ayant en charge l'écriture d'un pan géographique de l'univers, j'ai été très intriguée. Il n'en fallait pas plus que m'engager dans l'aventure.

Cependant, je ne lis ce premier tome qu'alors que le second est sur le point de sortir. Pourquoi ? Parce que j'appréhendais l'aura qui lui était attachée. A raison ? Pas du tout, car dès les premières pages, j'ai été happée par le style simple mais entraînant, appétissant et plein de mystères de Guillaume Chamanadjian avec qui je découvre les éditions Aux Forges de Vulcain, et je dois dire que je suis conquise.

J'ai cru retrouver dans ce roman, un petit peu de ce que j'ai tant aimé chez Robin Hobb et sa célèbre saga l'Assassin Royal. En effet, l'auteur nous met dans les pas du jeune Nox, à qui on ne donne pas d'âge au début. Celui-ci évolue comme coursier un peu spécial dans la ville de Gemina, une ville dont les habitants ne prononcent jamais le nom entre eux, une ville pleine de mystères qui va se dévoiler au fil des pages. le début est assez brumeux. On a l'impression d'être dans une histoire somme toute banale et sans relief, mais avec un héros très dynamique qui évolue entre les différentes familles importantes de la ville et qui par son métier nous donne très faim.

Cependant les mystères pointent très vite. Qui sont véritablement Nox et sa dangereuse soeur Daphné ? Quel est le passé de cette ville ? Pourquoi Nox a-t-il des liens avec certains ducs ? Et quel est ce montre entre deux qu'il semble être le seul à percevoir ? J'avoue que cela m'a totalement happée au fil des pages. J'ai adoré suivre les aventures de Nox, un héros entraînant, qui n'a rien du pleurnichard Fitz, mais qui comme lui, n'est pas celui qu'il semble être et va se découvrir certains pouvoirs que n'ont pas les autres. A ses côtés, nous allons donc arpenter la ville, faire la connaissance des familles qui la peuplent et découvrir leurs relations compliquées. Nox va être le trait d'union entre plein de projets à flux tendus et va se retrouver embarquer dans certains qui le dépassent, son protecteur ayant de sacrées ambitions pour lui.

Là où l'auteur est malin, c'est d'une part qu'il a su créer un héros qui parait simple et normal, comme nous, puisqu'on le voit se faire des amis, déambuler dans la ville avec eux, leur faisant découvrir les spécialités culinaires de celle-ci. Mais en même temps, au fil des pages, on sent s'opérer un glissement et on découvre que la ville cache bien des mystères. Ce voile nous happe peu à peu, il nous intrigue beaucoup et quand on vient à parler des parents de Nox, quand on en vient à voir son pouvoir sur les mots et les rythmes naître et lui échapper, quand on découvre Nihilo, c'est trop tard, on est ferré et on ne peut plus lâcher !

Jusqu'au bout, j'ai été entraînée dans cette histoire qui se dévoile intelligemment et révèle des complots entre grandes familles, un projet urbain pharamineux avec de lourdes conséquences, des tractations humaines qui ne disent pas leur nom. C'était passionnant. Pour cela, l'auteur use de cordes classiques déjà employées par d'autres dans leurs récits de fantasy urbaines avec assassins et complots familiaux, mais qu'importe quand c'est bien fait. le rythme se veut lent au début pour accélérer progressivement et se terminer par un final bien stressant et explosif comme on aime en avoir dans ces cas-là. Il y a certes des facilités, des moments forts peu crédibles par rapport aux portraits dressés des personnages et bien des questions qui restent en suspens pour appâter le lecteur et lui faire lire la suite, si le premier est dommageable et aurait pu être évité, le second est malin car je compte bien me jeter et sur la suite et sur le roman siamois de celui-ci écrit par Claire Duvivier.

Le sang de la cité est ce que j'appellerais un très bon page turner dans un univers classique de fantasy urbaine avec complots et assassins. C'est un roman aux influences italiennes appétissant et entraînant qui cache bien son jeu aux débuts, un roman où la ville prend littéralement vie au fil des pages et de notre découverte du héros et de son environnement. Pour ma part, j'ai été happé par la plume de l'auteur et les enjeux de son histoire. C'est exactement le genre de fantasy que j'aime et je n'ai qu'une hâte poursuivre l'expérience avec le tome 2 !
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