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EAN : 9780671416669
382 pages
Pocket (30/11/-1)
4.62/5   4 notes
Résumé :
Biographie de l'actrice britannique Vivien Leigh.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une biographie de l'actrice Vivien Leigh.

Ce livre est resté longtemps clôt dans ma bibliothèque. le titre (trompeur) me freinait, il m'évoquait un récit à l'eau de rose. Pourtant, j'ai été agréablement suprise par cet ouvrage, très bien écrit, à la fois précis, documenté et vivant. Il est assez complet et permet d'apprendre énormément sur la vie et la carrière de l'actrice. le fil chronologique contribue à rendre la lecture agréable et fluide. Anne Edwards a écrit d'autres biographies dont celle de l'écrivaine Margaret Mitchell. Peut-être que le titre était considéré comme plus "vendeur" à l'époque de sa parution à la fin des années 1970.

Vivien Leigh est née en 1913 à Darjeeling, en Inde, de parents britanniques. À sept ans, elle est envoyée dans un couvent à Roehampton en Angleterre. Elle y fait rencontre Maureen O'Sullivan. de deux ans son aînée, cette dernière deviendra elle aussi une actrice célèbre (notamment pour avoir interprété le rôle de Jane dans Tarzan). Pendant les années passées à Roehampton, Vivien est décrite comme une élève modèle qui s'adapte plutôt bien à la vie au couvent.

À treize ans, elle quitte Roehampton pour suivre ses parents en Europe. La famille s'installe en France à Dinard puis à Biarritz avant de partir pour San Remo en Italie et pour la Suisse. L'éducation de Vivien se poursuit dans différents couvents. Cette mobilité lui donnera l'opportunité d'apprendre plusieurs langues. de retour à Londres, elle commence des cours d'art dramatique.

En 1932, à dix-neuf ans, elle épouse Leigh, un avocat qui en a trente-deux. Bien qu'ils aient peu de choses en commun, Vivien est amoureuse. Leur fille Suzanne voit le jour en 1934. Vivien insiste pour reprendre des cours d'art dramatique et fait quelques apparitions au théâtre et au cinéma. Son mari y voit seulement une distraction.

En 1935, son interprétation d'Henriette, une prostituée, dans la pièce The mask of virtue marque un tournant pour sa carrière. Alexander Korda la repère. Dès le lendemain, il lui propose un contrat de cinq ans. Vivien doit tourner deux films par an pour lui et reste libre de consacrer le reste de son temps à sa carrière théâtrale. Elle tourne Mystère de la section huit mais s'intéresse peu au cinéma. Elle se passionne pour le théâtre classique et se voit confier des rôles tels que celui de la reine dans Richard II ou celui d'Ann Boleyn dans Henri VIII.

Au cinéma, elle partage l'affiche avec Laurence Olivier dans L'Invincible Armada. Elle avait rencontré l'acteur quelques temps auparavant et était immédiatement tombée sous son charme. En 1937, Vivien quitte Leigh tandis que Laurence rompt avec sa femme, l'actrice britannique Jill Esmond.

Dans A yank at Oxford (1938), Vivien tient un second rôle auprès de son amie d'enfance Maureen O'Sullivan. Elle tourne aussi Vedettes du pavé (1938) aux côtés de Charles Laughton avec qui elle ne parvient pas à s'entendre.

Quelques mois après le départ de Laurence Olivier pour le tournage des Hauts de Hurlevent de Wyler à Hollywood, Vivien le rejoint. Les deux acteurs étant toujours mariés, ils sont contraints de rester discrets. Au sein de la société américaine, leur liaison pourrait nuire à leurs carrières respectives. Myron, l'imprésario de Laurence et frère de David O'Selznick, présente Vivien pour le rôle de Scarlett. David O'Selznick, qui cherche en vain son personnage depuis deux ans et demi, lui fait passer des essais. Elle est convaincante et obtient le rôle. Selznick lui fait alors signer un contrat de sept ans. le tournage d'Autant en emporte le vent débute en janvier 1939. le réalisateur George Cukor, que Vivien apprécie particulièrement, est rapidement renvoyé. Il est remplacé par Victor Fleming qui maltraite Vivien. Cette dernière obtient son premier Oscar pour ce film.

Vivien passe ensuite des essais pour Rebecca d'Hitchcock, mais elle n'est pas retenue. Elle tourne dans la valse de l'ombre (1940) avec Robert Taylor. Dans le même temps, Laurence et Vivien obtiennent le divorce de leurs conjoints. le couple est réuni à l'écran dans Lady Hamilton (1941). Lorsqu'ils rentrent en Angleterre, les deux acteurs trouvent un pays dévasté par la guerre.

En 1944, Vivien fait une fausse couche durant le tournage de Cléopâtre. Sa santé psychique se détériore et une tuberculose pulmonaire la contraint au repos. Elle est en dépression lorsqu'elle tourne Anna Karenine (1948). Les tensions avec Duvivier sont vives. Elle entame ensuite une tournée théâtrale en Australie avec l'Old Vic en Australie auprès de son époux.

Elle joue Blanche du Bois dans Un tramway nommé désir d'abord au théâtre, puis dans l'adaptation cinématographique de Kazan et obtient un oscar en 1950 pour ce rôle. Dans le même temps, elle poursuit sa carrière théâtrale.
Ses crises se multiplient lors du tournage de la piste des éléphants à Ceylan en Asie. Elle est remplacée par Elizabeth Taylor. Elle subira de nombreux traitements pour soigner sa maladie mentale. L'emblématique couple Leigh - Olivier n'y résiste pas. Vivien passera les sept dernières années de sa vie avec Jack Merivale. Elle tourne le visage du plaisir (1961) et La nef des fous (1965), et continue sa carrière théâtrale.

Une rare biographie de l'actrice en français. Je le conseille à tous ceux qui s'intéressent au cinéma de cette période. En laissant de côté mes aprioris sur la couverture, j'ai passé un bon moment de lecture et en ressort instruite sur le sujet. le récit est ponctué de nombreux extraits de lettres écrites par l'actrice à ses proches.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Cette décision indigna Vivien plus encore que Cukor. Toute l'équipe était persuadée que Gable était responsable de ce changement. Seul Cukor réservait son jugement. « Gable a cru peut-être, parce que j'avais la réputation de bien diriger mes actrices, que j'allais axer tout le film sur le personnage de Scarlett. Cela prouve qu'il connaît mal notre métier. Un réalisateur qui risquerait ainsi de déséquilibrer un film serait comparable à un musicien qui appuierait sur certaines notes et étoufferait les autres. » Cukor soupçonnait plutôt une réaction de Selznick, qui voulait que autant en emporte le vent soit SON film, la suprême réussite de sa carrière. Vivien était consternée. Elle persuada Olivia de Havilland de l'accompagner chez Selznick pour le faire revenir sur sa décision. Enveloppées toutes deux dans les voiles de deuil que leur imposaient leurs rôles, elles plaidèrent et supplièrent en vain.
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Vivien prit aussitôt Fleming en grippe, le détestant comme homme et plus encore comme metteur en scène. En cachette de Selznick, elle rendait visite à Cukor et préparait toutes ses scènes avec lui. Elle ne se doutait pas que Olivia de Havilland faisait de même, si bien que Cukor, en vérité, eut une considérable influence occulte sur le film.
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Après Scarlett, Emma Hamilton, Cléopâtre, Antigone, Vivien serait donc Blanche, dont Tennessee Williams disait : « C'est une créature démoniaque, possédée d'une passion qui la dépasse et ne peut déboucher que sur la folie. » Vivien épousa ce personnage plus étroitement encore que celui de Scarlett. On ne pouvait imaginer deux caractères plus différents et cependant elles étaient toutes deux des romantiques hantées par le regret poignant du passé. Et, semblable à Vivien, Blanche était secrètement terrifiée, vivant sur ses nerfs malades, obsédée par la folie [...]
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« Non, je ne suis pas une étoile de l'écran, disait-elle, je suis une actrice. Être une étoile, rien qu'une étoile, cela ne signifie rien. C'est fabriqué, fugace, cela doit tout à la publicité. Tandis qu'une actrice, cela dure, il y a tant de merveilleux rôles pour elle, à tous les âges.» (Vivien Leigh)
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