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Irina Bonin (Traducteur)
EAN : 9782227501676
128 pages
Bayard Récits (07/02/2024)
4.1/5   5 notes
Résumé :
"Moi de mon côté, j'ai déjà dans l'idée de passer un an dans un commissariat. À l'heure où la police fait l'objet d'incessants débats, je veux comprendre ce que c'est, qu'être flic. Entrer dans leur tête. Raconter ce qui se passe, surtout quand il ne se passe rien, ou pas grand-chose. Raconter le quotidien : les contrôles, la paperasse, les découvertes de cadavre, les autopsies, les points de deal, les auditions, les accidents... Raconter les découragements. Que fon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Rien ne forcer Artem Chapeye, ukrainien, à faire autre chose que réfléchir, s'interroger, triturer des idées, transmettre ses réflexions, les confronter avec d'autres puis les écrire dans des livres pour que d'autres se mettent à réfléchir, etc. ! "La réponse est simple: je ne connais pas le choix tant que je ne t'ai pas fait." Car Les gens ordinaires ne portent pas de mitraillettes, sauf quand on envahit leur pays. Alors, difficile de ne pas s'armer !

Une centaine de pages d'une confession d'un homme, pacifique en temps de paix, qui explique pourquoi les premiers jours de l'invasion de l'Ukraine, il a souhaité entrer dans le camp des résistants. À travers sa fuite pour mettre sa famille à l'abri, Artem Chapeye prend conscience qu'il veut pouvoir continuer à se regarder dans le miroir, sans éprouver " la honte espagnole ", comme on dit en Ukraine.

La décision que prend Artem Chapeye est lourde de conséquences, pour lui, pour sa femme, pour ses fils, ses compatriotes, son pays, mais aussi pour nous, encore insouciants de notre chance.

Artem Chapeye décrit son engagement, son affectation, son évolution psychique, ses pleurs, ses méditations, ses culpabilités, Bref, un récit à vif, découvert dans un souffle celui de l'émotion et du respect de l'expérience rapportée comme d'une voix du fond des tranchées, au bord des villages ravagés et de notre conscience européenne.

Depuis deux ans, l'Europe est à nouveau en proie à la guerre.
730 journées où Artem Chapeye, journaliste et écrivain, tente de garder son humanité et d'expliquer comment. Il a appris qu'un soldat ne peut que parler à un autre soldat, tellement les mots ne suffisent plus. Que son choix, il ne le regrette pas, même si son plus cher rêve est de serrer de nouveau, dans ses bras, ses deux fils, exilés avec sa femme en Allemagne.

Ses doutes, il ne les contourne pas et nous les révèle. Mais, pour lui, mieux vaut se battre que de mourir torturé ou de vivre prisonnier. "Nous sommes obligés d'épuiser la dictature par nos propres souffrances."

Ce récit est publié dans la nouvelle collection, Bayard Récits, qui "s'inscrit dans le genre de la narrative non-fiction, au croisement entre le journalisme et la littérature, le document et le roman". Artem Chapeye se livre sans fard, presque un testament entre l'homme d'avant "le vingt-quatre" et celui d'après "le vingt-quatre". Un récit qu'on ne peut oublier !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Le recit bouleversant de Artem Chapeye, écrivain, journaliste et traducteur urkrainien qui s'engage dans l'armée, contre l'invasion russe (C'était le 24 février, il y a deux ans !) et nous parle de son ressenti, ses questionnements, ses souffrances.

C'est écrit comme un roman. Mais ce n'en est pas un !

Ce livre fait également écho « au repas des fauves » pièce de théâtre sur le thème de l'occupation allemande, qui fait elle ressortir le pire de chacun.

Difficile de pouvoir imaginer ce que nous aurions fait dans ces situations.
En espérant ne jamais avoir à se poser ces questions.
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Au lendemain de l'invasion de son pays par la Russie, l'écrivain ukrainien Artem Chapeye décide de s'engager dans l'armée. Ce choix soudain et libre va marquer les mois, les années à venir et même la vie de l'auteur.

Un texte intime et bouleversant, écrit sur le vif, tout entier construit autour de la question de l'engagement .Rédigé sur le front, ce récit est celui d'une personne ordinaire qui n'aurait jamais dû porter une mitraillette si la guerre n'avait pas été déclarée.
A travers un texte poignant et intimiste, l'auteur interroge la manière dont nos choix font notre identité, dans un contexte de conflit armé comme dans chaque moment de vie où le destin bascule

« Il m'est apparu clairement que la charge principale
de la guerre, comme toujours, retomberait
sur les épaules de gens ordinaires. »

Lien : http://www.baz-art.org/2024/..
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critiques presse (3)
LeSoir
22 mars 2024
Dans « Les gens ordinaires ne portent pas de mitraillettes », l’écrivain et ex-journaliste Artem Chapeye raconte pourquoi il a décidé de rejoindre l’armée après le 24 février 2022.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LeMonde
13 février 2024
L'écrivain ukrainien Artem Chapeye s'est engagé le 25 février 2022, le lendemain du début de l'invasion russe. Il fait le récit de son trajet dans l'inconnu.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
12 février 2024
En février 2022, l’écrivain ukrainien Artem Chapeye s’est engagé dans l’armée de son pays pour repousser l’agression russe. Deux ans plus tard, il raconte sa vie sous les drapeaux dans son livre Les gens ordinaires ne portent pas de mitraillettes.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Imaginons. Les années 1940. La françe sous l' occupation nazie. Question : que dois-je faire dans cette situation, moi, personnellement ? Rester avec ma mère qui a tant besoin de moi, son fils, ou bien rejoindre la résistance ? La réponse est simple: je ne connais pas le choix tant que je ne t'ai pas fait. Je deviendrais ce que je serais après avoir fait mon choix existentiel. L'existence précède l'essence.
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Je sais en revanche qu'en Ukraine ceux qui sont allés défendre leur pays après l'invasion des Ténèbres parlent bien moins de " patriotisme " que les leaders d'opinion à l'arrière-front.
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Ce n'est peut-être pas pour rien que, pendant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Exupéry a écrit Le Petit Prince, et camus L'étranger, où la guerre n'est pas vraiment présente. Peut-être s'agit-il de l'unique façon acceptable d'écrire en temps de guerre.
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Je suis écrivain de profession et je me suis surpris à m'inquiéter bêtement : je ne trouvais pas de mots.
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En 2023, en Pologne, dans le centre d'aide aux enfants ukrainien évacués suite aux bombardements, il y avait une annonce de six mots :" Rigoureusement interdit d'apporter des ballons. "
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