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EAN : 9782210960169
51 pages
Magnard (10/10/2014)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Chez les Inuit, il existe toutes sortes d'histoires avec les ours : des histoires de chasse bien sûr, mais aussi des histoires où les ours adoptent des bébés, se marient avec des humains... Kiviuq est le fils d'un grand chasseur. Peu après la mort de son père, sa mère se remarie avec un homme qui ne s'occupe pas de l'éducation du garçon. Il l'emmène à la chasse, mais ne lui apprend rien... Un soir, Kiviuq tombe nez à nez avec un gros ours blanc. Celui-ci lui propose... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
[ Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les Trois Ours et Pierre Krause et les Éditions Magnard pour leur confiance.]

Alors que la Grande Assemblée des Hommes vient de mettre l'ours polaire sur la liste des espèces à protéger absolument, je dois vous révéler un secret.... :
Les ours blancs ne disparaîtront jamais...
Parce-que leur pays est bien caché dans les immensités glacées du Grand Nord. de ces immensités qui ne connaîtront jamais la présence de l'homme... Enfin, en tout cas de la grande majorité des hommes...
Et puis parce-que que feriez-vous, vous, pauvres humains sans les ours blancs pour vous apprendre tout ce qu'il faut savoir pour survivre dans les étendues gelées du Nord ?...
Comment Kiviuq aurait-il pu devenir le grand chasseur qu'il fut sans l'ours blanc ? Sans tout un village d'ours blanc ?...

Kiviuq.
Il était fils de Nartuk, un grand chasseur, un brave. Un homme dont les talents mettaient tout son village à l'abri des rudes conditions de vie de son peuple, les inuits. Mais Nartuk mourut avant de pouvoir transmettre à son fils toute sa connaissance de la survie.
Certes, la mère de Kiviuq se remariât. Mais il manquait à ce beau-père l'instinct de père... : Celui qui fait qu'on apprend à son enfant...
Alors qui pour faire de Kiviuq un homme ? Qui pour lui apprendre les ruses de la chasse au phoque, du piégeage du lapin ou du renard arctique ? Qui pour lui apprendre à fourbir les armes nécessaires à exercer cet art de survie essentiel pour les peuplades inuits ?...

L'ours blanc.
Observant cet enfant sans père, l'ours blanc connut la tristesse... Il prit une sage décision, celle d'amener le petit inuk chez lui, sur ses terres du Grand Nord, plongeant sous la glace de la banquise. Et là, comme le dit un proverbe d'une de ces terres lointaines écrasée par le soleil bien trop au Sud: Il faut tout un village pour élever un enfant... Et peu importe que cet enfant soit inuk et que ce village soit peuplé d'ours blancs...

La blancheur de son pelage et celle de la neige se confond sur les grandes planches d'Isabelle Chatellard. Parfois son immense taille occupe quasiment toute la page. Seules les taches noirs de ses yeux et de son museau démontrent les limites de cette immensité. Et tout ceci n'évoque que douceur et complicité... Car que seraient les inuks sans les ours blancs ?


Ce n'est pas parce-qu'ils sont importants que les ours blancs font l'objet de légendes...
… C'est parce-qu'ils sont des légendes qu'ils doivent rester essentiels pour chacun d'entre nous...

" le spectacle de la nature est toujours beau. " - Aristote -
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Une histoire très joliment adaptée pour les enfants, tant dans les illustrations que dans le texte, d'un des nombreux récits collectés par le père de l'anthropologie américaine, Franz Boas, à la fin du XIXème et au début du XXe siècle chez les Inuits. Ces mythes oraux étaient énoncés dans les maisons cérémonielles lors des périodes hivernales.

Ce mythe raconte l'apprentissage exigeant et difficile de la chasse par Kiviuq, un jeune inuit orphelin de père. Son père de substitution mais aussi son esprit auxiliaire va lui apparaître sous la forme d'un ours blanc. Ce dernier est considéré chez les Inuits comme un être puissant et l'équivalent de l'homme. Il va l'emmener dans son pays et lui apprendre l'art de la chasse avec ses rituels. Il va ainsi apprendre à préparer ses armes, les différentes techniques de chasse sur la banquise ou dans son kayak, les qualités que doit posséder un bon chasseur mais surtout le respect qu'il doit porter aux animaux chassés. En effet, dans la pensée inuit, le gibier est perçu comme un être généreux qui s'offre aux humains sous réserve que le chasseur le respecte, lui rende hommage après son sacrifice et ne lui afflige pas de souffrance inutile. En échange du don de sa vie, le chasseur doit être humble et partager la nourriture avec l'ensemble des membres du groupe. C'est tout cela que va apprendre Kiviuq durant son séjour chez les ours avant de revenir dans le monde des humains pour mettre en pratique ses dons qu'il a reçus.

Les illustrations en pleine page complètent agréablement le récit avec des tonalités épurées et un graphisme qui dégagent une atmosphère et une poésie qui se marient très bien au récit. J'ai beaucoup aimé les petites marges illustrées sur les pages paires qui évoquent l'art de l'enluminure.

Merci aux éditions Magnard Jeunesse et à Babelio pour cette lecture découverte.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Comme c'était son premier phoque, il y eut une grande fête à laquelle tous les ours du village furent conviés. Pour bien marquer son entrée dans le monde des chasseurs et des pourvoyeurs de gibier, Kiviuq se devait de partager son phoque avec tous, sans en manger lui-même. (page 44)
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