Un roman ( le dixième du cycle ) assez complexe , qui porte sur l'impact avéré et potentiel des technologies humaines sur les structures sociales Atevi .
Par ailleurs
le Paidhi continue de cristalliser des oppositions fondamentales ou bien plus ponctuelles , de même , le fis du Aiji , continue de représenter un moyen d'atteindre les fondements du pouvoirs au sein de l'association occidentale . Cajeiri le fil de Tabini , formé en partie par Bren et acculturé à la civilisation humaine , demeure un facteur de médiation culturelle supplémentaire pour le lecteur et il s'ajoute évidement dans cette fonction narrative , à Bren Cameron ,
le Paidhi , diversifiant ainsi les points de perspective .
Ce tome comme bien d'autres , est un « blizzard « politique , une tempête à l'échelle continentale et c'est assez difficile de se repérer alors que cela prend des aires de drame .
Un lecteur amateur du genre , pourrait d'ailleurs se demander si le propos est toujours la science- fiction ? Il le pourrait , si la thématique Alien n'était toujours aussi solidement étayée , mais aussi , si elle n'était si tangible et si solidement représentative des difficultés à établir des liens avec l'autre extrême , l'autre , extrêmement diffèrent ...
Un thriller géopolitique , plus que jamais et en ce sens que les données de fond s'associent avec le factuel le plus contemporain , le plus immédiat et le plus flou .
Alors que les dossiers s'imbriquent subtilement , mêlant analyses au long court , prospectives et actions /réactions plus ou moins réfléchies et appropriées ou encore , plus ou moins raisonnées et planifiées tout simplement .
Toujours cette exploration pointue des logiques étrangères , et toujours aussi cette danse politique sur un volcan , avec des perturbations et des coups de boutoirs , remarquables engendrés par un monde qui se crispe du fait des pressions politiques qui découlent autant d'un fonctionnement culturel et institutionnel instable et spécifique à cette espèce et à sa culture , que , d'un processus de modernisation à marche forcée , qui est un véritable train rapide .
Une modernisation selon des modalités qui sont d'ailleurs géopolitiquement assez inégale , du fait de l'hégémonie du Aiji et donc de l'association occidentale dans ces processus d'acculturation.
C'est d'ailleurs en cela que tout parallèle éventuellement en profondeur avec le Japon Meiji s'arrêterait là , sauf à considérer le Japon comme un contre model historique , voir un modèle alternatif.
La pertinence du personnage de Cajeiri est toujours aussi pertinente , effective et centrale dans l'économie globale de ce tome et de ce moment du cycle . le temps passe , les générations passent lentement et les lignes bougent également , lentement ou par fracturations spectaculaires ....