Le meurtre de Roger Ackroyd

Je ne suis pas très féru de romans policiers, ni très passionné à vrai dire. Mais celui-ci, considéré comme un classique de l'auteur est une petite pépite. On retrouve tout ce qui fait le charme d'un roman d'Agatha Christie : la description d'une Angleterre plus imaginaire que réelle, mais qui est décrite comme immuable. Les vieilles dames soignant leur jardin, les major d'homme impeccables... Mais ce qui rend ce roman génial, c'est l'intrigue. On commence par patauger, puis certains indices se recoupent, on s'interroge, mais jamais, vraiment jamais, on n'aurait pu imaginer la chute.
A découvrir absolument !

Voici un roman qui a marqué ma jeunesse par son dénouement. J'avais peur d'être déçue par une relecture que j'ai longtemps reculé. Eh bien, pas du tout. Bien sûr, l'effet surprise n'était plus là mais j'ai pu admirer la construction du roman.
Hercule Poirot à la retraite s'installe à Kings Abott où Roger Ackroyd est assassiné juste après le suicide de Mme Ferrars. Elle-même était victime d'un maître chanteur suite au meurtre qu'elle a commis sur son mari.
L'enquête narrée par le docteur Sheppard commence. Alors les deux événements sont-ils liés? Ou faut-il plutôt regarder du côté des héritiers?
Un très bon roman policier qui marque par sa narration différente des autres enquêtes de Poirot et par le dénouement. Un incontournable d'Agatha Christie à mon avis.

Ça faisait une vraie éternité que je ne m'étais pas plongée dans un roman d'Agatha Christie… Un collègue m'en a donné l'occasion en me recommandant les essais de Pierre Bayard, qui passe au crible de célèbres romans policiers et met en évidence leurs incohérences pour pointer la plausibilité d'une résolution alternative. C'est ainsi que je me suis plongée dans le Meurtre de Roger Ackroyd, avant de découvrir la contre-enquête correspondante de Pierre Bayard.

Fréquentant assidument l'univers sombre des polars nordiques, j'ai presque eu un choc culturel en redécouvrant l'atmosphère feutrée des romans d'Agatha Christie. le décor est celui de King's Abbot, un village anglais verdoyant mais morne, où il n'y a pas grand-chose à faire à part cultiver son potager, échanger des banalités et surtout épier ses voisins pour avoir des histoires à colporter… Toute l'attention se cristallise lorsqu'un an après un décès déjà suspect, les deux notables de la bourgade meurent coup sur coup… Pourquoi la séduisante Mrs Ferrars se serait-elle suicidée ? Et qui peut bien avoir assassiné son voisin, le richissime Roger Ackroyd ? L'enquête de la police piétine et les spéculations vont bon train. Heureusement, l'illustre détective Hercule Poirot vient de prendre sa retraite à King's Abbot !

Les histoires de famille, de testament, de mariages secrets et d'empoisonnement discret à l'arsenic nées de l'imagination d'Agatha Christie n'ont pas la portée sociale et la charge émotionnelle d'un roman de Henning Mankell, Ian Rankin ou Arnaldur Indrindason. Mais de ce fait, j'ai pleinement savouré le plaisir purement intellectuel de traquer les indices, de recouper les témoignages à la recherche d'une incohérence et de scruter les protagonistes et les environs dans l'espoir de démasquer le coupable. Je me suis complètement laissée happer par cette enquête qui m'a passionnée jusqu'au dénouement final, si inattendu qu'il a fait de ce roman l'un des plus célèbres du genre… le procédé sort tellement des sentiers battus qu'on se sentirait presque trompé, au point d'avoir envie de relire le livre avec la perspective de celui qui sait !

Une lecture délicieusement divertissante, parfaite pour se changer les idées en cette fin d'hiver...

Un roman assez volumineux, près de 300 pages, ce qui me semble plutôt rare pour un Agatha Christie. La bonne société dans la campagne anglaise, le roman à pour cadre une maison très confortable abritant plusieurs personnes d'une même famille, un propriétaire richissime mais un peu près de ses sous, des amis et plusieurs domestiques... Bien sûr, le propriétaire, Roger Ackroyd est assassiné et c'est un Hercule Poirot, un peu caricatural et ridicule qui va mener l'enquête. Beaucoup de personnages peuvent être soupçonnés d'avoir commis le crime, car chacun cache un secret et a une part d'ombre difficilement avouable... Une fois encore le détective belge élucidera l'énigme et trouvera l'assassin pour une fin tout à fait inattendue et surprenante.
Un roman policier qui se lit très facilement tant il est captivant.

A King's Abbot, un petit village anglais où tout le monde connait tout le monde, une sympathie semble lier certaines personnes plus qu'à d'autres, quelques soupçons de relation un peu plus intime alimentent certaines causeries. Mais, entre tous, seul le docteur Sheppard, notre narrateur, semble mieux les connaitre et avoir le contrôle de tout. Non seulement le docteur Sheppard les connait dans leurs maux les plus profonds mais il y a aussi sa soeur qui est une commère dont récolter des informations sur les uns et les autres est presqu'une activité qu'elle exécute avec beaucoup de finesse et d'engouement. Mais entre une affaire d'empoisonnement et de suicide qui ôte la vie à Mr et Mrs Ferrars, survient le Meurtre de Roger Ackroyd, comment relier ses trois affaires, surtout qu'il était connu de tous que Mr Roger Ackroyd s'apprêtait à épouser la veuve Mrs Ferrars. Comme par hasard, Hercule Poirot se retrouve dans cette contrée pour cultiver ses choux, en tout cas, ce sont les énigmes qu'il va récolter...
Une fois de plus, on savoure cette version d'Agatha Christie, comme c'est agréable de s'imprégner de cette atmosphère facétieuse qui anime tous les personnages qui gravitent autour de notre narrateur... comme toujours le dénouement est insoupçonnable...

Le meurtre de Roger Ackroyd est le tout premier Agatha Christie que j’ai lu. Jeune adolescente, je me souviens très bien de cette sensation d'être roulée dans la farine, à tel point que bien des années plus tard, je me souviens parfaitement du coupable.
Cette relecture va-t-elle en pâtir ?
En fait, cela me pousse à chercher dans les détails ce qui pourrait me mettre la puce à l'oreille. Il s'agit d'une autre façon de lire, de traquer la vérité. Et j'avoue: je ne trouve pas tellement ce qui pourrait m'aider...
Par contre, j'apprécie l'humour sous jacent dont je ne me souvenais pas tellement, et cette démonstration dans le plus pur style « poirotien » reste un petit moment de lecture bien plaisante.

Ah!!! Voilà un Agatha Christie d'anthologie, et ce n'est pas pour rien. C'est avec ce genre de livre qu'elle mérite son nom de reine du crime.
Bon, je savais le fin mot de l'histoire, alors je l'ai lu avec un autre regard que lors de mon adolescence. Et c'est vrai qu'on lit différemment, on cherche tout autre chose. Elle est forte tout de même pour avoir penser à ce ressors narratif.
Par contre, une chose ne change pas : Poirot est toujours aussi futé et agaçant. le petit belge a le don d'irriter avec toute sa prétention. Mais c'est vrai qu'il est bon.
Je dois avouer, presque à contrecoeur, que j'ai trouvé les choses un peu longuettes... Mais cela fait aussi partie du charme désuet de ces intrigues.

Nouvelle enquête pour Hercule Poirot, une de ses plus célèbres, apparemment la première traduite en français et qui eut la particularité d'inaugurer la collection du Masque.
L'inspecteur est à la retraite mais peut-il rester de marbre devant un meurtre perpétré à côté de chez lui ? Hastings n'est pas là mais qu'à cela ne tienne, Poirot trouve aisément un autre faire-valoir en la personne du médecin du coin.
L'intrigue reste classique, beaucoup de fausses pistes, de mensonges, de révélations. Poirot organisera sa réunion finale en présence de tous les suspects mais il nous aura réservé une surprise de dernière minute. Quant à Agatha, elle s'est surpassée avec cette fin on ne peut plus réussi même si j'avais deviné quelques pages avant l'identité du coupable
Très bon opus qui mérite donc sa réputation.

J'ai commencé à lire Agatha Christie au collège, et j'ai tellement apprécié, que j'ai lu presque tous ses romans policiers en quelques années. Puis, une vingtaine d'années plus tard je me suis offerte une édition intégrale, et lu et surtout relu l'ensemble. Mais, en prévision de la lecture de l'opus de Pierre Bayard, « Qui a tué Roger Ackroyd », je me suis offert une troisième lecture de ce roman, qui est l'un des plus célèbres de la romancière anglaise.

Difficile d'en parler, sans dévoiler trop de choses. Nous sommes dans un petit patelin anglais, King's Abbot. le médecin local, personnage aux premières loges pour connaître les habitants et leurs petits et grands tracas, nous narre les événements. D'abord une mort qui ressemble à un suicide, puis un meurtre. Les deux sont liés : la femme suicidée a été la proie d'un maître-chanteur après avoir occis son mari maltraitant, et elle a écrit une lettre à l'homme qui souhaitait se remarier avec elle, le fameux Roger Ackroyd, en dénonçant son persécuteur. le fils adoptif du mort est soupçonné, car c'est avant tout à lui que profite le crime. Mais, comme d'habitude, nous découvrons que de nombreux personnages avaient des raisons et les moyens de tuer Roger Ackroyd. La police patine, mais heureusement pour tous (sauf pour l'assassin), Hercule Poirot a choisi le village pour y prendre sa retraite, et il est très content de pouvoir reprendre du service à la demande de la nièce du défunt.

C'est d'une efficacité redoutable. En connaissant le dénouement, on apprécie d'autant plus la maîtrise, la grande habileté d'Agatha Christie. Chaque mot est pesé pour nous balader, et prend un autre sens lorsqu'on connaît l'issue de l'enquête. Sans oublier le grand humour et le second degré. Ce qui permet de passer sur ce qui a vieilli, comme le rôle des femmes dans la société, ou les rapports de classe très datés.

Ah, mince...depuis le début du livre j'avais des gros doutes sur le nom du coupable et bien, pas de bol pour moi, j'avais raison !
Et plutot que d'en être satisfaite, ça me deçoit car j'ai lu le même genre d' histoire la semaine dernière.

Je dois dire que je suis assez mécontente de l'auteur qui nous joue un sacré coup tordu dans ce roman.
En fait, sans rien révéler de l'histoire, disons juste que cette intrigue est exactement la même que celle d'un autre roman de cet auteur, et vu que je viens de lire cet autre titre il y a quelques jours, bah, question suspense et originalité, c'est complètement raté !

On a donc affaire ici à un meurtre, celui d'un homme riche et aimé de tous en apparence. Plusieurs suspects apparaissent rapidement, chacun d'eux a des secrets et ment délibérément à la police, ce qui n'arrange rien.
L'enquête est vraiment passionnante et les personnages sont merveilleusement décrits.

J'ai passé un excellent moment jusqu'au final où j'ai réalisé que si, si, l'auteur avait bel et bien utilisé les mêmes ficelles dans deux romans différents (même suspect, même alibi, même mobile du meurtre et même type de révélation finale).
Après vérification, celui-ci a été écrit en 1926 et l'autre en 1931, c'est donc dans celui-ci que se trouve l'idée originale, l'autre roman (Cinq heures vingt cinq) n'est donc qu'une sorte de copie.