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EAN : 9782070740512
259 pages
Gallimard (30/11/-1)
4.14/5   7 notes
Résumé :
Ouvrage de réflexion littéraire.
Que lire après Le monde romanesque de Milan KunderaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En 1994, la superbe première grande monographie consacrée à Kundera, et à ses huit premiers textes.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/01/05/note-de-lecture-le-monde-romanesque-de-milan-kundera-kvetoslav-chvatik/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C’est une idée proche de ce que Kundera a formulé dans L’art du roman. À ses yeux aussi, le roman est l’ennemi mortel du totalitarisme, du pouvoir illimité du dogme et d’une « vérité unique », de l’esprit de l’infaillibilité, de l’intolérance et du fondamentalisme. C’est pourquoi le roman n’a aucune chance sous les régimes totalitaires. Le roman européen est depuis ses débuts démocratique, pluraliste, individualiste, et la polyphonie des valeurs et de la structure est son caractère constitutif : « Le roman, c’est le paradis imaginaire des individus. C’est le territoire où personne n’est possesseur de la vérité absolue, ni Anna ni Karénine, mais où tous ont le droit d’être compris, et Anna et Karénine. »
Pour compenser cette pluralité, le chaos de la réalité, l’anarchie de la liberté, pour convaincre le lecteur de sa vraisemblance artistique interne, le roman doit avoir une forme rigoureusement structurée, il doit former un tout systématiquement ordonné et structuré par sa logique interne. « La cohérence architectonique, la construction solide, l’imbrication sans faille des différents éléments » – la définition que donne Llosa du roman serait une bonne définition des romans de Kundera. De même que, dans les opéras de Wagner, les différents instruments reprennent le « leitmotiv » central de la composition, les « leitmotive » des romans de Kundera sont repris par les différents personnages. Les motifs se retrouvent de livre en livre, et le petit motif secondaire d’un roman devient un motif principal du suivant. (…) Nous pourrions ainsi continuer en montrant que presque tous les motifs de Kundera se retrouvent de livre en livre, se changent de thèmes secondaires en thèmes principaux, s’enrichissent de nouvelles variations et apparaissent dans d’autres contextes thématiques et sémantiques. – L’œuvre romanesque de Kundera forme un tout cohérent, un univers imaginaire autonome ; il est construit sur la base d’un cercle de motifs et de thèmes précisément tracé avec leurs variations et leurs combinaisons instrumentalisées à travers différentes stratégies narratives.
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Dès ses premières nouvelles, Kundera mettait en valeur l’image du personnage qui se réalise au cours de l’histoire, le thème du récit et la réflexion intellectuelle. Il n’en revient pas pour autant à l’imbrication causale des événements ni à la définition claire du personnage littéraire, telles qu’elles se pratiquaient couramment dans la prose du XIXe siècle ; mais il se souvient de la tradition de ce qu’il appelle la « première mi-temps de l’histoire du roman », caractérisée par les œuvres de Rabelais, Sterne et Diderot. Il n’imite toutefois pas cette tradition, et s’applique plutôt à en faire revivre les impulsions pour qu’elles se transforment dans la conscience du narrateur moderne.
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