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sur 3406 notes
C'est l'histoire de Brodeck, un homme comme vous et moi, que la vie a malmené. Enfant il a dû fuir après l'incendie de la maison où sa famille a péri. Recueilli par Fédorine, ils ont marché longtemps pour s'installer dans ce village, quelque part à l'Est pas loin de la frontière allemande, car il y a des consonances germaniques souvent.

Brodeck a été déporté après avoir été dénoncé comme « différent » « étranger » par les autres villageois. et il a survécu dans le camp de concentration en acceptant l'humiliation, manger la soupe dans une écuelle comme un animal, marcher à quatre pattes, un collier autour du cou, tenu en laisse pour la promenade par le directeur du camp, dormir avec les autres chiens.

Les autres n'ont pas accepté l'humiliation, ils sont presque tous morts. Lui a ravalé sa dignité, fait ce qu'on attendait de lui. Il a survécu certes mais à quel prix ?

de retour au village, sa femme ne parle plus, elle est dans un autre monde car elle a vécu l'horreur.

Un jour, par hasard, il entre dans l'auberge du village où les autres villageois viennent d'assassiner un étranger « l'Anderer » qui dérangeait uniquement car il n'était pas comme les autres. Alors le maire et ses comparses le somment d'écrire un rapport sur ce qui vient de se passer alors qu'il n'y a même pas assisté.

Brodeck qui a fait des études va rédiger ce rapport avec une extrême application tout en écrivant en parallèle, à l'insu de tous ses souvenirs et cela ne sera pas de tout repos tant il est surveillé par les autres villageois.


Ce que j'en pense :

C'est le premier roman de Philippe Claudel que je lis et c'est un vrai choc.

Je l'ai découvert grâce aux critiques des Babeliotes. C'était une évidence, je devais le lire, ce livre était pour moi. Mais j'ai remis à plus tard comme si je n'étais pas prête. Puis un jour, je l'ai ouvert et il ne m'a pas déçue.

On pense que cette histoire se déroule dans l'Est, à la fin de la deuxième guerre mondiale. En fait l'auteur entretient le flou savamment.

Il décrit tout ce mécanisme qui se met en place en face d'un étranger, de quelqu'un qui est différent, étrange car pas comme les autres villageois donc devient très vite suspect. Et la haine fait son lit dans la suspicion, le rejet. On voit monter l'intolérance de façon palpable. On sent ce qui va se passer, tout en espérant que la folie humaine ne peut pas recommencer.

Après les horreurs de la guerre, des camps de la mort, ce n'est pas possible, cela ne peut pas recommencer, on a forcément tiré les leçons ? En fait non. C'est si facile, le déni, l'oubli, la certitude que l'on vaut plus que l'autre…

Il y a les « amis » lucides comme Diodème qui a fait partie des délateurs qui ont envoyé Brodeck en déportation. Soulagé de le voir revenir vivant mais taraudé par l'indicible, il finira par se suicider en laissant des documents, des preuves.

Il y a le curé, qui a reçu les hommes en confession et entendu tellement d'horreur sur les faits en gestes des uns et des autres qu'il préfère boire pour ne plus penser. Je suis l'égout, Brodeck. "Je ne suis pas le prêtre, je suis l'homme-égout".

Emelia s'est réfugiée dans le silence après ce qu'elle a enduré et elle est en mode survie pour ne pas sombrer dans la folie, emmurée vivante. Sa petite fille, Poupchette est le seul être qui les rattache à la vie, par son innocence, ainsi que la Nature, la forêt qui, elles, ne trahissent pas.

Un livre magnifique sur la lâcheté, la haine, l'humiliation, la survie, le racisme, la xénophobie, mais aussi la résilience… une belle écriture, les mots sont justes, choisis à dessein. La musique intérieure se fait de plus en plus oppressante, comme les bandes son des westerns. Ce sont tous des taiseux mais ce silence résonne, martèle… un silence assourdissant…

Philippe Claudel décrit très bien aussi le phénomène de masse, de foule qui entraîne la meute à commettre des actes odieux, inimaginables qu'un individu seul hésiterait à faire." La vérité, c'est que la foule est elle-même un monstre. Elle s'enfante, corps énorme composée de milliers d'autres corps conscients… il n'y a pas de foules paisibles. Et même derrière les sourires, les musiques, les refrains, il y a du sang qui s'échauffe, du sang qui s'agite, qui tourne sur lui-même et se rend fou d'être ainsi bousculé et brassé dans son propre tourbillon". P 206

Je suis convaincue qu'il y a un moment dans la vie où l'on est prêt à rencontrer un auteur, que cela ne se fait pas au hasard. A un moment précis, on sait que c'est l'heure, tout est en place pour recevoir le message. Peut-être parce qu'on voit monter les intolérances, le rejet de l'autre et la peur qu'il ne soit déjà pas tard pour arrêter la machine infernale.

Dans la philosophie bouddhiste on dit, « lorsque l'élève est prêt, le Maître apparait ».

Un coup de coeur donc, le premier de 2016. Et bien sûr j'ai dévoré les deux autres qui sont dans ma bibliothèque et je mets une option sur son dernier « L'arbre du pays Toraja »…

Note : 9,1/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Que dire après une telle lecture ? Que l'on n'en ressort indéniablement pas indemne, comment le pourrait-on d'ailleurs, en sachant que de telles atrocités ont eues lieu, et il y a à peine un peu plus d'un demi-siècle de cela ?
L'histoire se déroule dans un village qui doit probablement se situer dans l'Alsace actuelle, en tout cas un village très proche de la frontière allemande et cela, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. de cela, le lecteur est sûr car il est déjà fait mention des camps de concentration puisque le protagoniste, Brodeck (personnage principal dont on ne connaît pas le prénom) y a été détenu pendant presque deux ans. Notez comme cela est étrange que l'on ne connaisse pas son prénom alors que l'on connaît celui de sa femme, Emélia, de la vieille femme qui l'a recueilli, Fédorine et de celle qu'il appelle sa fille, tout en sachant pertinemment que celle-ci ne peut pas être de lui, Poupchette. Est-ce le procédé de déshumanisation qui a été mis en place par le programme nazi consistant à priver un homme de son identité qui s'opère ici ? Peut-être...Tout comme les autres hommes du village n'en ont pas d'ailleurs. Peut-être tout simplement parce que ces dernier se sont rendu coupables d'atrocités durant cette période de guerre ?

Le rapport de Brodeck fait référence à une commande que lui a faite implicitement le maire du village ainsi que d'autres figures importantes de retranscrire le passage, dans leur village, de celui qu'il ont toujours appelé l'Anderer (L'Autre), du jour de son arrivée jusqu'à la fameuse nuit de l'Ereigniës (L'innommable, la tragédie qui devait s'ensuivre pour que le village puisse oublier -oublier les horreurs qu'ils ont accomplies afin de pouvoir continuer à -non pas vivre, mais du moins survivre).

Un roman que j'avais envie de lire depuis bien longtemps et que je suis vraiment heureuse d'avoir enfin découvert car cet ouvrage mérite vraiment d'être lu. Même si le lecteur est un peu perdu, au début du roman, dans l'espace spatio-temporel, il s'imprègne rapidement dans l'atmosphère de ce dernier. Parfois, certains mots n'ont pas besoin d'être dits pour qu'on les comprenne...A lire !
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Lu d'une traite... ouf... on entre dans la noirceur de l'âme humaine, de l'effet de masse qui peut pousser des hommes aux pires extrémités, quand l'"Autre" ne leur ressemble pas, est un "étranger" en leur pays, et qu'il les met face à leur propre nature. J'avais déjà lu et beaucoup aimé l'adaptation de Manu Larcenet. Puissant.
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Après la seconde guerre mondiale et sa déportation dans les camps de concentration, Brodeck rentre dans son village et retrouve sa femme Emilia qui a perdu la raison et s'est enfermée dans un mutisme suite à un traumatisme.
Par la suite Brodeck va occuper un travail qui consiste à rédiger des rapports sur la vie du village (la nature, les saisons, le gibier, la flore).
Un soir il se rend à l'auberge et assiste à un meurtre qui implique des hommes et les notables du village. La victime surnommée « L'anderer » (l'autre) est un inconnu mystérieux débarqué de nulle part, mais qui au fur à mesure de son séjour a réveillé des choses qui s'étaient endormies et a mis en lumière "des vérités profondes des âmes du village".
A la demande du maire, Brodeck est contraint de rédiger un rapport suite à l'événement.
Mais la cruauté de cette mort va bousculer sa conscience.
Au fil de la lecture, l'histoire du village, ses secrets, ses silences se dévoilent et nous découvrons avec horreur que la seconde guerre mondiale a réveillé la laideur des hommes.
Brodeck fil conducteur du récit, observe les coupables du meurtre mais surtout ces notables impunis d'un passé pas très glorieux.
Certains villageois rongés par la culpabilité dénoncent à Brodeck les ignominies humaines subies par des innocents pendant la seconde guerre mondiale.
Face à ses révélations et sa conscience, Brodeck fera-t-il un acte de courage au moins une fois dans sa vie et dénoncer ses notables véreux et sans scrupules...
Et pourquoi Brodeck parmi tous ces coupables ne se sent pas tout à fait innocent ?
Garde-t-il lui aussi un secret inavouable ?

Un récit éclaté qui s'oriente au fur et à mesure de la lecture, un roman puissant qui met mal à l'aise, et vous noue la gorge.
P.Claudel arrive avec élégance et beauté dans l'écriture à dépeindre la laideur des hommes, c'est glaçant, poignant, certains passages sont émotionnellement presque insupportables, on ne peut rester hermétique à ce récit plein de douleur.
A mes yeux un roman aussi inoubliable que « les âmes grises » deux romans qui mettent en évidence les blessures, les faiblesses, les failles humaines et l'indicible horreur de l'homme.
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A peine la lecture commencée on reconnaît la plume de Philippe Claudel, poétique et ciselée, parfois incisive, toujours pleine de caractère. Il ne faut pas longtemps dans ces conditions pour s'immerger dans ce petit village au nom inconnu et déambuler dans ses rues en jetant un oeil perplexe sur les habitants. Évidemment, nous ne sommes nul part et partout à la fois. Cette histoire a quelque chose d'universelle. Claudel nous raconte l'Humanité et pour nous servir de guide il a choisi Brodeck. Ne cherchez pas son prénom il n'en a pas, ça n'a d'ailleurs aucune importance. Au début j'avoue que le choix de ce personnage m'a déstabilisé. Brodeck me semblait un peu fluet, un peu faiblard pour une telle tâche. Manquerait-il de charisme, d'envergure ?
C'est là que l'on voit le talent de Claudel, ne vous y trompez pas, Brodeck est l'homme de la situation mais lui même ne le sait pas encore. Parce que Claudel nous révèle son personnage au fil des pages et le fait évoluer avec beaucoup de subtilité et de finesse. le personnage nous devient familier de même que son passé, il prend de l'épaisseur, de la profondeur. Une évolution toute naturelle.

Brodeck est un anti-héros mais il est loin d'être dénué de qualités. Si sa fierté n'est pas sortie indemne de cette période de sa vie, il a su garder son humanité et ses valeurs, ce qui au sortir de la guerre est un luxe. Un luxe que peu d'habitants possèdent dans ce petit village. Mais comment leur en vouloir ? La peur transforme les hommes et révèlent leur nature. Ici comme ailleurs, en tant de guerre rien n'est tout blanc ou tout noir. Et en tant de paix, qu'en est-il ?
Brodeck ne s'était probablement jamais posé la question il aurait même sûrement préféré ne pas savoir mais puisqu'on le contraint à faire un rapport sur « les évènements »il va le faire. Il va même en faire deux ? Après tout n'y a t'il pas toujours deux versions pour une même histoire : l'officielle et l'officieuse ? Celle des vainqueurs et celle des vaincus ? A bien y réfléchir il y a de très nombreuses versions pour une même histoire. Mais tout ce qu'on veut de Brodeck c'est la version officielle, la politiquement correcte. Mais Brodeck ne peut se résoudre à faire ce qu'on lui demande, alors il fera aussi un autre rapport mais ce sera une véritable plongée dans l'âme humaine et personne ne sera épargné, pas même lui : couardise, mensonges, lâcheté, instinct de survie, cruauté, humilité, pardon, résilience… et puis aussi le fin mot de l'histoire. Parce que finalement tout ceci n'est qu'une histoire … une histoire qui interpelle, une histoire qui interroge, une histoire qui trotte dans nos esprits… mais juste une histoire.
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Lorsque la souffrance devient trop dure à supporter, pour continuer à vivre il faut se recréer une autre réalité, plus supportable. La colère et la haine suffisent à bousculer les cerveaux, la souffrance pousse les êtres à commettre des actes abominables et à dévoiler le côté le plus sombre de l'âme humaine. La peur transforme les hommes en bêtes, les camps de concentration anéantissent toute humanité et pour survivre il faut choisir la vie avec son lot de soumissions et de barbaries.

Dans une confession à tiroirs Philippe Claudel trempe sa plume dans du vitriol pour nous offrir un roman-fable poétique, coup de poing et coup de sang porté par une grande mélancolie et une beauté grave qui s'ouvre tout de même sur une pointe d'espérance.

Les livres de Claudel sont des alcools forts. Des voyages émotionnels qui nous transportent et nous marquent durablement.


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Contraint d'écrire par les villageois mais gonflé d'un fort désir de dire, Brodeck l'orphelin, le rescapé des camps, nous entraîne, en prenant la plume pour écrire au-delà de ‘leur' récit du décès de l'étranger qu'ils ont assassiné, dans les eaux nauséeuses des âmes de ses concitoyens et des abjections de son passé.

Il faut que ce roman désespérant de noirceur soit doté de pouvoirs singuliers pour que, une fois entrée dedans, je n'aie pu le lâcher malgré un fort besoin ces jours-ci d'aller vers des lectures plus légères et lumineuses.

Pouvoir d'harponner viscéralement le lecteur par les sens, et de les brouiller : aussi vrai que l'on y ressent physiquement le froid, la pression atmosphérique, la caresse douloureuse de la neige, l'oppression des lieux de ce village de montagne retiré, de la même manière l'écriture nous saisit aux yeux car ce livre est peinture, de statiques et froides scènes d'hiver en scènes animées de village d'âges anciens, semblant sorties de tableaux de Bruegel voire de fables peuplées de trolls.
J'ai eu beaucoup de mal à me projeter dans le 20ème siècle d'après-guerre qui tient lieu de contexte probable au récit et c'est très bien ainsi, car ce texte magnifiquement sombre, marquant ainsi toute son intemporalité, n'en a que plus de force.
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Je ne pensais pas en commençant ce roman que je l'achèverai avec le coeur serré et cette terrible impression d'avoir lu un chef-d'oeuvre.
Les 100 premières pages ont été laborieuses et puis j'ai fini par comprendre où voulait en venir l'auteur. L'auteur ou Brodeck lui-même... Je ne sais pas trop qui guidait l'autre dans ce roman.
Je ne vais pas vous raconter cette histoire. Brodeck l' a terriblement mieux fait que n'importe qui d'autre aurait pu le faire à sa place.
Juste vous dire que lorsque l'horreur devient indicible, les mots se chargent de si lourds secrets qu'il est alors préférable d'utiliser des images, des portraits, des paysages... Et même de la poésie.
Je n'ai pas aimé ce livre, je ne l'ai pas non plus adoré.. Il m'a tout simplement bouleversée .
Les hommes peuvent-ils être si cruels ? Sont-ils capables de se comporter pire que des hyènes ?
Je connais la réponse et elle me fait frémir.

Un roman qui me laissera sans doute une impression inoubliable.
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(Re)-découverte de ce magnifique roman en Audio-livre .
Je l'avais déjà lu lors de sa parution en 2007 et apprécié à l'époque mais sans doute avec une concentration moindre car j'ai été beaucoup plus attentive, captivée par la voix de Sylvain Machac qui se prête si bien à la gravité du sujet.

Double récit de Brodeck, celui du rapport sur l'élimination de l'Anderer par les habitants du village où il vit avec Fédorine, la vieille femme qui l'a recueilli jeune enfant et les feuilles soigneusement cachées de son histoire à lui, sa survie dans les camps de concentration et de la vision du monde qui l'entoure.

Grandiose et poignant témoignage montrant toute l'ambiguité des sentiments humains, de la plus grande générosité à la plus haïssable bassesse dont l'homme est capable prenant comme cadre celui de la seconde guerre mondiale sans jamais la nommer ce qui confère au récit une dimension de fable universelle sur l'acceptation (ou non ) de la différence de l'autre.

J'ai même eu la surprise d'une fin qui était différente de celle dont je me souvenais ...
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Ça commence comme un roman de Giono : un village isolé au milieu des montagnes, figé dans le temps, vivotant au rythme de ses habitants, des taiseux, sans âme ni mémoire. Tel en témoigne l'instituteur du village cf. " les hommes vivent un peu comme les aveugles, et généralement, ça leur suffit. je dirais même que c'est ce qu'ils recherchent, éviter les maux de tête et les vertiges, se remplir l'estomac, dormir, venir entre les cuisses de leur femme quand leur sang devient trop chaud, faire la guerre parce qu'on leu dit de la faire, et puis mourir dans trop savoir ce qui les attend..." (p.42).
Et pourtant très vite, on s'aperçoit qu'il s'y est produit un drame : les hommes du villages ont tué l'Anderer, un étranger, et mission est confiée à Brodeck, le seul du village ayant poursuivi des études à la Capitale, "d'expliquer ce qui s'est passé depuis la [venue de l'Anderer] et pourquoi ils ne pouvaient que le tuer".
Il appartient alors à Brodeck, lui-même arrivé au village devenu pensait-il son village, d'absoudre la faute collective des habitants.
L'auteur installe l'enquête dans une atmosphère pesante, distillant çà et là des menaces sourdes, oppressantes. La progression de l'intrigue s'en trouve affectée. Une progression rendue lente également par le fait que la rédaction du rapport ne laisse pas le narrateur indemne, révélant toutes les cicatrices jamais refermées, nées de l'occupation et de la captivité, et ravivées par l'attitude des villageois.

Dans un style sobre où exhalent les non-dits, l'auteur nous plonge dans un abîme où s'entremêlent sans jamais se confondre deux histoires : celle de Brodeck emprunt d'un réel humanisme, envahi par son passé et qui s'interroge, et celle du village préférant le confort de la torpeur où règne l'oubli.

P. Claudel manie avec habileté le chevauchement de ces deux histoires sans verser dans l'excès de manichéisme.
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