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3,96

sur 768 notes
Jonathan Coe un auteur qui au vu des différents retours semble être un auteur anglophone incontournable.

Il semblerait qu'au dire de certains lecteurs ce livre n'est pas son plus abouti

N'ayant pas de point de comparaison je dois avouer que j'ai beaucoup aimé ce livre.

Que ce soit la narration ou la façon dont le livre est construit, tout m'a plu. Les personnages sont plutôt hauts en couleur « so british » .. j'ai aimé chacune des périodes qui retracent l'histoire du pays de l'après a nos jours.

L'écriture donne du rythme au texte.

Une question me taraude .. le chocolat anglais est il si quelconque que ça !!!














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Un bon roman de Jonathan Coe , qui se révèle plus que jamais talentueux dans la description des modes de vie des Britanniques. Cette fresque familiale nous permet de suivre la famille Lamb sur fond des principaux évènements marquants de l'histoire de la Grande Bretagne. Les tensions entre les différents personnages sont sensibles au moment du Brexit, et même si les personnages sont fictionnels, on y reconnaît un certain Boris avec ses cheveux blonds ébouriffés, croqué avec plein d'humour par Jonathan Coe!
Très agréable à lire.
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S'il ne tenait qu'à nous, Jonathan Coe serait Prix Nobel de littérature. Ça nous éviterait les discussions à n'en plus finir sur les races à venger et les attentats contre les mosquées. On s'en tiendrait aux livres et au plaisir d'en lire, on ne s'en trouverait pas plus mal. Vous nous direz : vous y allez peut-être un peu fort. Réponse : peut-être, ou peut-être pas.

Jonathan Coe écrase la concurrence. Il est plus fin, plus subtil, plus observateur, plus brillant, plus spirituel, plus thérapeute et meilleur (exceptionnel) conteur qu'à peu près tout ce que vous pourrez trouver sur la scène littéraire actuelle. Il est capable de vous réconcilier avec les Anglais (les voitures anglaises) (le football anglais) (et même la cuisine anglaise), vos parents (leurs préjugés, leurs marottes), votre passé, l'époque et vous-même. le Royaume désuni, si emballant et rapide à lire, est rempli de notes justes, piquantes, universelles, venant toujours à point, tour à tour graves et légères, profondes et frivoles.

C'est aussi un chef d'oeuvre de construction. Coe se balade à travers près d'un siècle d'histoire d'Angleterre en mariant l'intime d'une famille à la politique d'une nation, en alternant les époques, les styles et les focales, les allers et les retours, les formats et les angles, s'attardant ici pour mieux glisser là : jamais rien ne pèse ni ne force. Il y a aussi des secrets, des chagrins, des élans, des silences, des regrets, des mariages et des enterrements - Mary rayonnante à la conduite intrépide et Geoffrey introverti qui vit dans son ombre, leurs parents vieillissant et leurs enfants grandissant autour d'eux.

Le Royaume désuni est un roman d'union royal.
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Jonathan Coe avec le Royaume Désuni nous plonge au coeur de la classe moyenne britannique, de la fin de la seconde guerre mondiale aux années Covid, à travers sept grandes dates de l'Histoire anglaise. Entre illusions perdues et rêves de grandeur l'auteur dépeint une Angleterre en pleine mutation accrochée à sa monarchie et à son conservatisme.

Le Royaume Désuni c'est soixante-quinze ans d'Histoire vécus par cinq générations d'une même et large famille qui regroupe tous les grands courants de pensées mais qui fait communion autour de la famille royale, du foot ou de la défense de ses valeurs.

C'est autour de Mary, personnage inspiré par la mère de Jonathan Coe, qu'est construit le récit. Agée de onze ans le 8 mai 1945, elle épousera quelques années plus tard, Geoffrey, un homme aux valeurs plus que conservatrices. Au fil des années, la famille s'agrandit, se diversifie et évolue avec son temps. Les divergences d'opinions se font jour mais chaque évènement national permet à chacun de se retrouver et de laisser libre court à ses pensées sur l'état de l'Angleterre.

Le Royaume Désuni est probablement le texte le plus personnel de l'auteur. Moins cruel et ironique que ses précédents romans, il dépeint avec tendresse et avec une certaine nostalgie une nation fragmentée. Non dénué d'humour, il manque cependant d'un peu de mordant et de liant entre les différentes époques pour être pleinement réussi.

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Si vous êtes anglophiles ou curieux, cette lecture est pour vous.
Comme à son habitude, J.Coe nous transmet les émotions de ses compatriotes, en revisitant dans son dernier roman, les basculements décisifs de ces 75 dernières années au Royaume-Uni.
Il nous emporte vers le charme so british, avec son recul, sa lucidité, son empathie et sa cocasserie légendaire.

Comment ce pays, allié pendant la guerre, qui a donné naissance à tant d'innovations, en musique (les Beatles, David Bowie et les Sex Pistols), à la culture européenne en général en gardant leur fair-play inné, a t-il voté pour le Brexit et Boris Johnson ???

Comme toujours avec lui, on est dans le concret, une histoire de famille sur trois générations.
La famille royale est présente comme de bien entendu.
Le récit commence au moment du confinement "covidien", évoque le passé et se termine en 2020.

Depuis le début je suis une fan absolue de ses thèmes, de son écriture et de son style qui me touche, m'apprend et me ravi.
Qu'ajouter encore ?
Qu'il est le seul à décrire l'Angleterre avec autant d'acuité, d'ironie et de tendresse.
Vivement le lire à nouveau.


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Les romans de Jonathan Coe paraissent au premier abord comme des pastels un peu mievres, sans trop de consistance, et puis on se laisse prendre dans cette atmosphere "so british". J'ai l'air de flinguer, mais j'aime bien l'univers de Coe. Ce qui m'épate avec ses personnages, c'est leur résistance au temps qui passe ou, dit plus prosaiquement, leur peu d'évolutivité psychologique. C'est peut-etre parce que la culture anglaise a partir d'un certain rang social, dont ils sont les archétypes, inculque l'art de ne pas se prendre au sérieux, du recul par rapport a soi-meme, d'etre en meme temps spectateur et acteur de sa vie, ce qui permet une certaine auto-anesthésie par rapport a la souffrance mais, toute médaille ayant son revers, aux joies aussi. L'humour a base d'auto-dérision, quasi obligatoire pour tout sujet of Her Majesty a certainement un role primordial dans tout cela. Et puis la vie des personnages de Coe est invariablement cosy, a l'abri de toute grande souffrance, ce qui les met d'une certaine maniere a l'abri des grandes joies aussi. A l'abri du bonheur ? Seul Jonathan Coe pourrait le dire.


L'immuabilité psychologique des personnages dans ce roman, c'est d'une certaine maniere autour de cela que celui-ci tourne... et que tourne en fait la petite planete Angleterre. Quand Bridget, la femme de Peter qui est une Noire, déballe son ressentiment envers le défunt pere de Peter qui n'a jamais pu renoncer a son racisme latent envers elle et son ressentiment également envers les autres membres de la famille qui ont toujours fait semblant de ne pas voir ce racisme, c'est une critique tres forte de l'attitude de neutralité envers ce qui risque de compromettre le confort psychique. Dans ce roman, en l'occurrence, le racisme du pere mais aussi l'homosexualité du fils. Une attitude que Jack, le frere de Peter, qualifie pour sa part de "philosophie britannique"... A n'en pas douter, c'est une critique des plus gratinées de la part de l'auteur, une critique qui dépasse bien entendu le cadre des personnages du roman et qui est fortement liée a sa détestation de ce que représente pour lui le populiste Boris Johnson. Tout cela ne se découvre vraiment qu'a la fin du livre qui cesse des lors d'etre un innocent pastel pour devenir une féroce critique sociale d'une forme de lacheté ou d'égoisme. Justifiée ou non, c'est a chacun d'en juger.
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So british... L'histoire du Royaume Uni à travers l'histoire d'une famille. Joies, peines, trahisons, doutes se percutent avec la grande histoire, couronnement, mariage, enterrement de la famille royale, mais aussi grève, politique, brexit, covid. Jonathan Coe y met un peu de lui également en parlant de sa maman. Mais une question essentielle, importante, primordiale se trouve dans ce livre : Est-ce que Cadbury fait du vrai chocolat ?
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Un roman qui représente la transformation de l'Angleterre depuis la fin de la seconde guerre mondiale à travers trois générations familiale qui s'entrecroisent.
Jonathan Cae nous donne à voir histoire avec un grand "H" à travers l'histoire du quotidien des anglais. Les personnages, même s'ils ne font que passer, sont tous très bien mis en scène avec réalisme et empathie.
Les personnages principaux, essentiellement trois femmes représentent la mutation de l'Angleterre, tiraillée entre ses vieilles valeurs Victoriennes et la modernité, notamment représenté par la musique.
Le roman fait des allers-retours entre 1945 et 2020, et c'est à travers les dialogues semblant souvent anodins des protagonistes, voir à travers les non-dits, que l'on comprend mieux l'histoire de cette Angleterre qui ne rayonne plus sur un empire et s'enfonce peu à peu dans une illusion. D'une certaine façon cela fait aussi écho à l'histoire française, même si certaines différences importantes les séparent.
Autrement, le style de l'auteur est très sympathique, vous faisant apprécier des personnages sortis de nulle part en quelques minutes, vous faisant rire, vous faisant réfléchir sur la société et la politique qui a de plus en plus de mal à la modeler. le tout est un peu satirique, mais avec beaucoup de bons sentiments, des clins d'oeil à foison, bref tout ce qu'il faut pour passer un bon moment de lecture si on s'intéresse un tant soit peu au Royaume-Uni.
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Pour son dernier roman, Jonathan Coe – ce formidable écrivain-chroniqueur de la société britannique – pose le prologue de son récit en mars 2020, à quelques jours du premier confinement mondial, provoqué par ce foutu Covid 19 … Lorna Simes (la trentaine et contrebassiste amatrice) voit son rêve se réaliser. Elle va se produire à Vienne, dans une salle de concert et n'a qu'une seule crainte : que le virus l'en empêche (ce qui finira par se produire lors de sa tournée européenne …) Lorna est anglaise et la petite fille de Mary Clarke-Lamb, notre principale héroïne (les protagonistes de ce roman sont si nombreux que l'auteur nous a gentiment établi un arbre généalogique …) Elle est sur le point de débuter une carrière musicale avec son partenaire de scène, Mark Irwin, un guitariste écossais homosexuel, obèse et imprévisible …

Jonathan Coe, lorsqu'on a goûté à son oeuvre : on se s'en passe définitivement plus ! Il est LE regard (intransigeant, parfois drôle ou caustique) de son ile natale. Cette fois, ce grand romancier nous offre une intrigue qui revient sur des périodes importantes situées entre l'armistice de 1945 et la fin de la deuxième décennie du XXIème siècle (en passant par le couronnement de la reine Elizabeth, une finale de coupe du monde de foot, l'investiture du Prince de Galles, son mariage avec Diana et la mort de cette dernière, pour finir sur cette horrible pandémie et ses périodes de confinement …)

Il y mêle (et ce, sur plusieurs générations) une savoureuse et complexe histoire de famille (germano-britannique) liée par le mariage des uns et des autres. Une histoire qui – si elle n'est pas du tout celle de sa propre famille – se révèle, par contre, très proche de la nature profonde de certains de ses membres … Un roman plutôt intimiste, particulièrement en ce qui concerne ses (difficiles) relations avec sa mère, à qui il a attribué les traits de Mary Clarke, avant qu'elle ne s'éteigne en 2020, dans la solitude d'une cruelle période … Bref, gros coup de coeur !
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A la façon de Zola avec les Rougon-Macquart, Jonathan Coe a imaginé une famille sur plusieurs générations qu'il fait apparaitre dans plusieurs romans. Dans "Le royaume désuni", nous suivons la vie des descendants de Doll et Samuel Clarke et de Frank et Bertha Lamb, eux-mêmes descendants d'immigrés allemands. du jour de la victoire du 8 mai 1945 au confinement de 2020, c'est à travers quelques événements clés de l'histoire contemporaine britannique, le couronnement d'Elisabeth II, la finale de la coupe du monde de 1966, l'investiture de Charles comme Prince de Galles, son mariage avec Diana et les funérailles de cette dernière, que nous suivons la vie de Mary Clarke et Geoffrey Lamb, de leurs trois fils, Jack, Martin et Peter, de Lorna la fille de Martin et de leur cousin éloigné, David, fils de Thomas Folley, principal protagoniste du roman "Expo 58". C'est aussi l'histoire de l'entreprise Cadbury, celle du chocolat anglais, en prise avec les directives européennes, de Bournville près de Birmingham, quartier aux allures de phalanstère imaginé par le fondateur de Cadbury, un quaker qui avait souhaité offrir à ses salariés de bonnes conditions de vie, une expérience humaniste tellement éloignée de la politique thatchérienne Un roman qui balaie de façon intéressante l'histoire de la Grande Bretagne de la 2nde moitié du XXème siècle .
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