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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je connaissais évidemment le nom de Gisèle Halimi et son combat pour les femmes. J'ai réalisé à la lecture de cette BD que j'ignorais beaucoup de choses sur sa vie.

Elle est née en Tunisie. Fille ! Son père a mis trois semaines à annoncer sa naissance, tellement il était honteux d'avoir eu une fille. Et son combat va commencer dès son enfance, où elle devra se battre pour pouvoir jouer dans la rue, pour échapper aux corvées familiales, pour ne pas devenir la servante de ses frères, et surtout pour pouvoir continuer à étudier. Les livres seront sa porte de sortie d'un destin qu'on voulait lui imposer.

J'ai beaucoup aimé cette biographie, adaptation du livre Une farouche liberté de Gisèle Halimi et Annick Cojean, Beaucoup de fantaisie, d'humour malgré les thèmes graves abordés, et aussi d'émotion. On revisite l'histoire en France des droits des femmes et les combats menés par celle qui a pu par son travail devenir avocate, Guerre d'Algérie et tortures, viol, droit à l'avortement entre autres .... On y croise d'autres figures célèbres de ces batailles.
On ne parlera jamais assez des femmes et de leurs droits, de celles qui les ont défendus, surtout aujourd'hui où ils régressent dans beaucoup de pays, et pas seulement les plus pauvres et les plus islamistes de la planète.
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La vie de Gisèle HALIMI, une des 1ères féministes françaises, et sacrée bonne femme ! Cette BD, en reprenant sa vie depuis son enfance, nous montre comme les femmes ont progressé dans leurs droits il y a quelques décennies et à quel point les mentalités ont évolué même s'il reste encore du chemin à parcourir. Cette petite fille qui a le malheur d'aimer jouer aux billes, sauter dans la rue avec ses copains se voit contrainte de rentrer plus tôt à la maison pour faire le lit de ses frères et le ménage et summum de l'injustice, interdite de jouer avec les garçons dès lors que sa puberté arrive. C'est choquant, et ce n'était que le début mais le ton était donné. Cette femme a vraiment fait évoluer les choses avec ses comparses et s'est battue pour de justes causes. Je ne connaissais pas sa vie, mon bibliothécaire m'a mis cette BD entre les mains quand il a vu que je lisais Beauvoir et Veil, et quelle bonne idée il a eue !
Le mot féminisme a toute sa noblesse quand il qualifie de telles personnes et de tels combats. On est loin de la discussion autour des noms de métiers à féminiser. Ces femmes ne se voulaient pas l'égal des hommes, sous peine de se définir par rapport à eux et donc de rester encore sous leur coupe, elles voulaient exister dans leur entièreté, être femmes et pas entravées dans leur vie à cause de leur sexe.
A lire !
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Un roman graphique sur Gisèle Halimi figure incontournable du féminisme. Née à Tunis, elle n'a cessé de se révolter contre le sort réservé aux femmes. Elle est devenue avocate et a défendu ceux qui luttaient pour l'indépendance de la Tunisie. Mais elle est surtout connue pour son combat acharné pour le droit à l'avortement. On la découvre plus âgée dans ce roman graphique racontant ses souvenirs mais transmettant également jusqu'au bout aux nouvelles générations son combat pour la cause des femmes. Une femme engagée, révoltée, inspirante.
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Adaptée du livre autobiographique Une farouche liberté de Gisèle Halimi et Annick Cojean, cette bande dessinée retrace le parcours de l'illustre avocate et met en lumière ses combats, notamment contre la torture pendant la guerre d'Algérie ainsi que ses multiples luttes pour les droits des femmes.
On y perçoit la force de son tempérament et de ses convictions qui lui ont permis de participer activement à l'évolution des mentalités et de la société.

Une BD que l'on peut proposer aux adolescents (3e - lycée) pour leur faire découvrir la personnalité de Gisèle Halimi et aussi une partie de l'Histoire des combats féministes et plus globalement de la lutte contre les injustices.
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C'est la bande dessinée qui retrace le parcours de Gisèle Halimi, avocate de profession, qui s'est engagée aux côtés de Simone de Beauvoir, Delphine Seyrig, Simone Veil et tant d'autres pour la cause féministe. Elle a, à travers des procès d'anthologie permis de faire éveiller les consciences et changer les lois autour de la légalisation de l'avortement et la pénalisation du viol. Toutes ces avancées décisives pour le droit des femmes c'est en grande partie grâce à elle. Cette BD est à mettre entre les mains de tous les jeunes filles et jeunes garçons pour mettre la lumière due à cette grande dame. Quelle audace ! Quelle détermination et quel charisme ! On referme la bande dessinée avec une folle envie de s'engager pour faire bouger les lignes. Vivement la panthéonisation.
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Il y a eu David contre Goliath, et il y a eu Gisèle Halimi contre l'injustice de certaines Lois françaises. Quelle personnalité, quel courage, quelle force, quelle détermination ! Car rien ne lui a été donné au départ. Née dans les années 20 dans une famille juive tunisienne pratiquante, destinée à être au service des hommes de sa famille (père, frère, mari), elle prend très vite conscience de l'injustice de sa situation de fille. « La moitié de l'humanité ne peut pas être l'esclave de l'autre moitié ! ». Elle en fait le combat de sa vie. « On ne nait pas féministe, on le devient ».
Avocate brillante et éclairée (elle mène de front des études de droit et de philosophie), elle exerce son métier comme un sacerdoce. Elle se trouve aux premières loges lors de l'accès à l'indépendance de la Tunisie, et est sollicitée par le FLN lors de la guerre d'Algérie. L'un de ses premiers procès emblématiques est celui qui a dénoncé la torture et le viol d'une jeune algérienne par l'armée française. C'est le début d'une relation forte entre trois femmes exceptionnelles qui vont changer le cours de l'Histoire : Gisèle Halimi, Simone de Beauvoir, Simone Veil. Dix ans après, c'est son grand combat pour la dépénalisation de l'avortement, toujours avec Simone de Beauvoir. Ensemble elles vont créer l'association Choisir – La cause des femmes pour défendre gratuitement les personnes poursuivies pour avortement. Combat parachevé par la Loi Veil de 1975. Ensuite, un important procès contre le viol aboutira à la Loi contre le viol en 1980. Élue députée, elle a encore « mille idées, mille urgences », mais peu de victoires, sauf tout de même la suppression du délit d'homosexualité. Jusqu'à la fin de sa vie elle n'aura de cesse d'appeler à la révolution féministe.
Ce roman graphique est tiré du récit éponyme de Gisèle Halimi. Écrit à la première personne, on lit ses mots quand elle nous raconte son parcours. On ne peut qu'être impressionné(e) et infiniment reconnaissant(e).
Un album entièrement féminin (scenario, dessin, couleurs). le dessin est cependant trop lisse à mon goût, trop sage, les visages ne sont pas suffisamment expressifs. Je lui reproche un manque d'audace, qui n'est pas à l'échelle de cette femme immense.
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Je la connais par bribes et ce livre m'a permis de tout relier et de très belle façon, car l'adaptation est particulièrement réussie, très claire et jamais lourde sans chercher à enjoliver sauf et c'est surprenant la conclusion où la légèreté de l'ensemble devient un vrai poids lourd de prêchi-précha, tellement conventionnel et si inattendu... Dommage. Sinon, Très agréable graphisme
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Un bel hommage à Gisèle HALIMI, à sa vie, à son parcours professionnel (avec un rapide détour en politique - étape que je ne connaissais pas), à son dévouement plein et entier à défendre la cause des femmes avec, entre autres, la création d'un collectif au début des 70's.

Quelle force de caractère et quelle détermination il aura fallu à cette toute jeune fille qui se sentait mal-aimée, "inessentielle" en raison de son genre, qui a toujours recherché l'affection et l'amour de sa mère, pour devenir la femme forte et puissante qu'elle a été !
Gisèle a commencé à se rebeller très tôt (j'ai adoré l'épisode de la grève de la faim); et a vite compris que seule l'éducation lui permettrait de se libérer du carcan réservé aux femmes de cette époque, dont la vie était dictée selon des préceptes religieux - appliqués à la lettre par sa mère.
Difficile de se construire dans un tel environnement lorsque l'on a soif de liberté.
Heureusement, Gisèle trouve un peu de soutien auprès de son père aux différentes étapes de sa vie.
Qu'à cela ne tienne, Gisèle va se donner les moyens de parvenir à ses fins : elle arrive en 1ère place d'un concours pour l'obtention d'une bourse, décroche son bac avant d'embarquer seule à destination de la France pour 4 années d'un travail acharné au terme desquelles elle retournera en Tunisie diplômée en philosophie et en droit afin de prêter serment. Elle décrochera un concours d'éloquence puis intègrera un grand cabinet d'avocats.
Au milieu de tout cela, elle aura avorté 3 fois puis eu 2 enfants.
S'ensuivra un long cheminement en tant qu'avocate défenseuse des "faibles, des humiliés et des offensés" jusqu'à la notoriété qu'on lui connait, suite à sa victoire aux procès de 1972 et de 1978 qui contribueront à l'abrogation de la loi de 1920 sur le viol, puis à la création d'une définition juridique du viol.
Voilà pour le fond.

Sur la forme : la jolie palette de couleurs contrebalance avec le poids des thématiques abordées tout au long du récit et les dessins sont très chouettes (on reconnait aisément les grandes femmes qui gravitaient dans le cercle de Gisèle : Simone de Beauvoir, Françoise Sagan, Simone Veil..)

Toutefois, j'ai trouvé que certains moments de la vie de Gisèle étaient traités trop rapidement (sa rencontre Claude FAUX qui allait devenir son époux et son principal soutien). Certains aspects auraient mérité d'être un peu plus développés également (ses vies de mère et d'épouse par exemple. Et qu'en est-il de ses relations avec ses frères et soeur ??).
Par ailleurs, j'aurai préféré un déroulé chronologique de l'histoire. le découpage par "combats" m'a un peu gêné dans la compréhension.
Par exemple : le personnage de Simone de Beauvoir surgit dans le livre au moment où Gisèle défend Djamila Boupacha (activiste au sein du FLN torturée par les soldats de l'armée française), et c'est plus loin dans le roman que l'on découvre de quelle manière Gisèle et Simone ont fait connaissance. Un peu perturbant.

Le traitement choisi pour la dernière partie du roman est original : en mode interview, on a vraiment la sensation d'être en face de cette grande dame qui nous distille ce que j'appellerai "les commandements de Gisèle" :
* être indépendante économiquement,
* rebellez-vous ! devenez prioritaires !
* refusez l'injonction à tout prix de faire des enfants !
* n'ayez pas peur de vous dire féministe !

Cette femme est un symbole à elle toute seule.
Le tout est saupoudré d'une belle leçon de sororité.

A faire lire à toutes les jeunes femmes pour réaliser le chemin parcouru en un siècle, et ne pas oublier que les droits acquis de longue lutte (je pense notamment au combat de madame Veil..) restent fragiles.
J'ai beaucoup, beaucoup, aimé.
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Un roman graphique et biographique passionnant sur une femme qui a beaucoup oeuvré, à travers son métier d'avocate et son engagement, pour les femmes et les minorités. Gisèle Halimi était une femme brillante qui s'est faite seule, en travaillant, et qui a fait de la parole son arme de prédilection. La BD est dense en informations, elle retrace les grands combats, souvent très médiatisés, qu'elle a pu mener. Aucune lourdeur à la lecture, le style graphique, coloré et réaliste, apporte beaucoup. J'ai été conquise par cette lecture, qui m'a permis de découvrir la vie d'une grande figure féministe du XXe siècle.
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Gisèle Halimi nous a quitté le 28 juilllet 2020. On peut dire qu'elle fut une figure emblématique du féminisme en France, rien que pour son combat juridiique pour la liberté des femmes à travers notamment le droit à l'avortement.

Avocate, originaire de Tunisie, Gisèle Halimi s'est donc battue durant une époque beaucoup plus phallocrate que maintenant. Une figure féministe d'importance dont le parcours est retracé iici dans cette bd directement adapté de l'ouvrage autobiographique Une Farouche Liberté paru en 2020 et illustré par Sandrine Revel, une dessinatrice également féministe qui se bat contre le sexime dans le domaine de la bd . Avec en plus , Annick Cojean, journaliste , écrivaine et co-autrice d'Une Farouche Liberté et Sophie Couturier qui fut militante aux côtés de Gisèle Halimi, c'est toute une équipe de femmes engagées qui se sont lançées dans ce portrait bd passionant et fluide.

Cette bd résume donc bien le parcours de Gisèle Halimi issue d'une famille juive tunisienne qui a d'abord du se battre et s'affranchir contre les conditions et préjugés imposées à son genre ( du genre, une femme n'est pas faite pour les études mais pour s'occuper du foyer) avant de se lancer justement dans une brillante carrière d'avocate où Gisele Halimi fit preuve d'inventivité et de détermination. Un petit élément intéressant au passage par rapport à son enfance durant laquelle c'était plutôt sa mère qui se montrait la plus dure à l'égard de sa fille tandis que son père a finit par encourager sa carrière d'avocate et ce malgré la culture fortement patriarcale.

Durant sa longue carrière d'avocate, Gisèle Halimi s'est illustré à travers différents dossiers dont les plus importants concernent la défense des indépendantistes algériens et notamment le cas d'une algérienne qui fut torturée et surtout le droit à l'avortement des femmes pour lequelle elle a joué un rôle des plus déterminants aux côtés de Simone Veil. Ainsi, dans cet album, quelques "guests-stars" font naturellement leurs apparition comme Simone Veil, Simone de Beauvoir, Francoise Sagan et quelques autres co-signataires du manifeste des 343.

Personnellement, je ne connaissais Gisèle Halimi que de nom et cette bd est une bonne occasion de découvrir ce sacré personnage. La dessinatrice emploie un style simple tout en fraicheur et en clarté qui narre avec un certain dynamisme tout le parcours de cette brillante avocate. Clairement, Sandrine Revel opte pour une approche didactique , frontal avec une Gisèle Halimi qui s'adresse par moment directement au lecteur tout en restant calqué sur un dessin épuré et une colorisation éclairée qui nous fait partager la vie de Mme Halimi. Un style classique mais toujours efficace emmené par une narration bien construite qui rappelera notamment les nombreuses biographies déssinées de chez Marabulle.
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