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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Inspirée du livre Une farouche liberté de Gisèle Halimi et Annick Cojean, publiée en 2020, réédité en 2022 cette BD en est une remarquable adaptation.
Avant de suivre Gisèle Halimi dans les étapes qui ont jalonné sa carrière d'avocate, ce métier où elle « a mis toutes ses forces, ses tripes, sa passion, sa vie », c'est à La Goulette, en Tunisie, le 27 juillet 1927, que nous nous rendons. Si elle est bien née ce jour-là, son père Edouard Taïeb mettra trois semaines avant d'annoncer sa naissance ! Elle était née du mauvais côté. de plus, sa mère portait toute son attention vers ses deux frères qu'elle considérait comme « les essentiels », divisant son monde entre les hommes seigneurs et maîtres et les femmes, leurs servantes, conviction renforcée par la religion.
Gisèle refuse très tôt un destin assigné par son genre et comprend vite que « sa liberté, c'est l'école qui la lui donnerait ».
En septembre 1945, bac en poche elle s'envole pour Paris : devenir avocate pour changer le monde !
De retour à Tunis en 1949, lauréate d'un concours d'éloquence, elle est embauchée dès le lendemain dans le meilleur cabinet de Tunis, elle avait 22 ans !
Ensuite, Annick Cojean et Sophie Couturier, les deux co-scénaristes ont su, avec talent, mettre en valeur quelques-uns des plus spectaculaires combats qu'a menés celle qui, comme le résume si justement le bandeau qui ceint le livre, peut être décrite comme « L'avocate qui a changé le destin des femmes ». je rajouterais : mais pas que…
Elle va spontanément adhérer au mouvement de lutte pour l'indépendance de son pays et faire ses premières armes en défendant des militants des indépendances tunisiennes et algériennes soumis à la torture. Elle va devoir se rendre à Paris pour rencontrer le président Coty puis de Gaule pour obtenir la grâce de condamnés à mort : des vies qui dépendent du bon vouloir d'un monarque…
De 1956 aux accords d'Évian en 1962, elle fera la navette entre Alger et Paris.
L'affaire Djamila Boupacha sera l'une des plus emblématiques de cette guerre d'indépendance et de sa vie d'avocat. La jeune fille, accusée d'avoir déposé une bombe dans un café a été violée et torturée, les militaires s'étant acharnés sur elle. Gisèle n'a qu'une obsession : en faire le symbole, aux yeux du monde entier, des ignominies commises par la France. Déçue par la réaction de certains auxquels elle s'était adressée, elle va cependant rencontrer des alliés avec par exemple, Daniel Meyer, le président de la Ligue des droits de l'homme mais c'est en Simone de Beauvoir qu'elle va trouver la plus précieuse. le 2 juin 1960, sa tribune fait la une du Monde. Son impact est mondial. Simone Veil a également joué un rôle majeur pour le transfert de Djamila en France. Picasso, quant à lui, en faisant le portrait de Djamila en a fait une icône mondiale.
Avec cette affaire, c'est le tabou du viol qui venait d'être brisé.
C'est avec Claude, ce féministe, avocat mais poète, secrétaire de Jean-Paul Sartre qu'elle se mariera en 1961 et avec qui elle partagera tout.
À l'appel de Simone de Beauvoir, elle va s'investir à fond pour faire signer et que soit publié ce fameux Manifeste des 343, ces 343 Françaises qui bravent la législation et proclament avoir avorté, un coup magnifique que Charlie Hebdo immortalisera une semaine plus tard.
S'en suivra la création de l'association Choisir la cause des femmes.
Impossible de retracer cette vie de combats, de passion et d'engagement sans évoquer le procès de Bobigny en 1972, avec l'affaire Chevalier, un cas exemplaire des injustices faites aux femmes, un procès dans lequel elle a attaqué, avec succès, la loi de 1920, cette loi condamnant l'interruption volontaire de grossesse.
L'édition de la BD Une farouche liberté pour célébrer l‘anniversaire de ce procès qui eut lieu il y a tout juste 50 ans est un magnifique hommage rendu à cette illustre avocate.
Son engagement en politique et ses propositions de lois comme la création d'une Europe des citoyennes où les droits des femmes seraient tirés vers le haut ne sont pas oubliés.
Les dessins convaincants, très gestuels et très expressifs de Sandrine Revel et les couleurs de Myriam Lavialle bien adaptées aux situations participent grandement à la mise en lumière de cette grande dame infatigable qu'a été Gisèle Halimi. le tout rend à merveille le dynamisme, l'énergie déployée et la volonté sans faille dont a fait preuve tout au long de sa vie cette ardente défenseure de la cause des femmes. La BD est à mon avis une mise en valeur magnifique et originale du roman.
Deux pleine-pages m'ont beaucoup touchée, celle avec Picasso, fusain à la main venant d'achever le portrait de Djamila Boupacha et celle sur laquelle Gisèle Halimi et Michèle Chevalier, la mère de Marie-Claire arrivant à New-York, à l'invitation des féministes américaines.
Mais rien n'étant jamais acquis et beaucoup de choses restant à faire, Gisèle Halimi, en passant le flambeau, nous demande de garder l'esprit de conquête pour gagner de nouveaux droits, en misant sur la sororité. Pour nous y inciter, un dernier dessin très sobre :
Une fillette, bras croisés et fronçant les sourcils, se tient debout au centre de la toute dernière page avec ces mots : C'est toujours pas juste !
Merci aux Éditions Steinkis et Grasset pour ce fabuleux cadeau !

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Club N°50 : BD sélectionnée ❤️
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Le récit de la vie et des combats de cette grande dame qu'était Gisèle Halimi, depuis son enfance en Tunisie, où dès l'âge de 10 ans elle se révolta contre le rôle que l'on assignait aux petites filles dans les familles jusqu'aux procès de Bobigny et d'Aix-en-Provence, qui firent tant avancer la cause des femmes.

Un récit plein d'émotion, ce qui n'est pas toujours le cas pour les biographies.

Les illustrations, pleines de vie et de rythme, renforcent le message et l'admiration pour cette femme hors du commun.

Gigi
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Ouvrage utile sur les combats qu'a menés Gisèle Halimi pour défendre les droits des femmes notamment.

Inspirant.

Morgane N.
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Superbe biographie qui donne l'envie du combat à chaque page que l'on tourne à toute vitesse pour lire la suite.

VT
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Un documentaire ludique.

On y suit toutes les étapes de différents cheminements à travers des affaires et des victoires sociales cruciales, avec une présentation qui fait appel à l'émotionnel.

On se sent concerné.

C'est une biographie vivante et agréable à suivre.

On n'est jamais perdu, ni dans la pensée ni dans le fil de narration.

Après l'avoir lu j'avais envie de le partager.

Pour pinailler, je suis juste un peu moins emballée par la fin, qui a un côté Banquet de Platon qui me convainc peu dans sa forme.

Perceval
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Dans ma note, une fois n'est pas coutume, je ne prends pas en compte le graphisme, ni même la narration.
Ce n'est pas ce qui retiendra mon attention, le graphisme est classique, un peu trop lisse, le rythme est linéaire, le ton didactique, assez plat. S'il s'était agi d'un autre sujet, cette bande dessinée ne m'aurait pas laissé grande impression.

Mais voilà, c'est la biographie de Gisèle Halimi, ce n'est pas n'importe qui, c'est le genre de personnage dont il faudrait un boulevard, une école et une bibliothèque à son nom dans toutes les villes de France, c'est le genre de personne qui balaye toute les canonisations papales au niveau du presque rien. Poussez-vous, les panthéonisés, il faut lui faire de la place ! Il y a le temps avant Gisèle Halimi, et le temps après, même les féministes américaines s'en sont inspirées.

Je ne vais pas vous raconter ce qui est écrit dans ce livre, voici ce qui est écrit en quatrième de couverture : “L'enfance en Tunisie, le refus d'un destin assigné par son genre et son rêve de devenir avocate, la défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne soumis à la torture, l'association Choisir la cause des femmes, et, bien sûr, les combats pour le droit à l'avortement, la répression du viol, la parité. Gisèle Halimi, c'est tout cela et bien davantage.
C'est une vie de combats, de passion et d'engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et jusqu'à son dernier souffle, une volonté intacte de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte.”

C'est clair, c'est un personnage hors-normes, elle a changé l'histoire, les mentalités, elle a fait avancer la cause des femmes à grands pas (il reste encore beaucoup à faire mais on venait de tellement loin) et elle a aidé les hommes à devenir moins cons (pareil). Je suis un homme mais je lui suis infiniment redevable pour ma fille. Lire une bande dessinée sur elle, c'est de l'émotion, de l'admiration, bref, il faut la lire, il faut la mettre dans tous les CDI de France, surtout pour les garçons !
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Figure essentielle du féminisme, brillante avocate, femme de combats, Gisèle Halimi a toute sa vie été en lutte contre l'injustice, le racisme et les discriminations.

Née en 1927 en Tunisie, dans une famille juive pratiquante (séfarade) elle a dès sa naissance été confrontée aux inégalités. Ses parents auraient préféré un garçon et ont tout de suite manifesté leur déception. Fritna sa mère ne l'aimait pas. "Toute son attention était dirigée vers les deux frères, les essentiels !"
Dans son esprit "le monde était divisé en deux : les hommes seigneurs et maîtres, les femmes leurs servantes !" Une situation scandaleuse contre laquelle Gisèle Halimi se révoltera et qui lui donnera la force d'être une élève appliquée et de faire des études supérieures, et l'ambition de devenir avocate pour défendre toutes les causes qui lui tenaient à coeur. L'injustice lui était intolérable. Très tôt, elle avait choisi son camp "Les faibles et les humiliés, les offensés. Autant dire dans la société qui l'avait vu naître, les pauvres, les colonisés et les femmes".
Favorable à la décolonisation, elle va d'abord militer pour l'indépendance de la Tunisie également de l'Algérie, défendre les condamnés du FLN, dénoncer la torture et les exactions perpétrées par les militaires français. Pour gagner le procès, hyper médiatisé, de Djamila Boupacha elle s'assure, à force de persuasion et de ténacité, du soutien du journal le Monde, de Simone de Beauvoir et de Jean-Paul Sartre, de Pablo Picasso et d'autres célèbres personnalités.

Féministe dans l'âme, elle va s'engager pour la cause des femmes. Elle va se battre pour pour le droit à l'avortement, à la contraception, pour les lois sur la criminalisation du viol, la dépénalisation de l'homosexualité, sur la parité, etc. Elle utilise une stratégie de défense très médiatisée qui s'avère efficace.

Cet album graphique, que j'ai beaucoup aimé, est une adaptation réussie du livre d'entretiens entre Gisèle Halimi et la journaliste Annick Cojean. Il nous raconte un destin fabuleux, celui d'une petite fille mal aimée et rebelle qui n'a jamais accepté l'avenir conventionnel qui lui était assigné par son genre dans la société patriarcale où elle était née. Les textes sont pertinents, les graphismes simples et sobres, colorés et réalistes. On reconnait parfaitement les visages des personnalités intervenant dans le récit.

Gisèle Halimi : une grande force de caractère, beaucoup de volonté et de persévérance, une existence de lutte incessante pour la justice et la liberté, celle des femmes, qui ne peuvent que lui être reconnaissantes. Elle laisse le flambeau aux nouvelles générations, tâche à elles de poursuivre le combat, il ne faut jamais se relâcher.



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Ce très beau roman graphique est l'adaptation du roman éponyme publié chez Grasset et co-écrit par Gisèle Halimi et Annick Cojean.

Je n'ai pas lu de biographie sur Gisèle Halimi mais je la connais principalement pour le procès de Bobigny en octobre et novembre 1972.

Cette lecture m'a beaucoup appris, en particulier son enfance en Tunisie qui a façonné son caractère et a fait d'elle une femme de conviction et de combats.

Le sujet du procès de 1972 est grave mais j'ai souri à la réponse de "l'avorteuse" au magistrat qui lui demande quel est le procédé qu'elle a utilisé :
"- Vous le savez bien : le spéculum.
- Par la bouche?
- Ce n'est pas là que ça se passe, monsieur le Président !"

Un bel exemple d'"une Justice fondamentalement misogyne" !

Ce roman graphique rend un bel hommage à cette grande dame et à ses combats. Merci à vous Mesdames Annick Cojean, Sophie Couturier et Sandrine Revel !

Je vous invite à lire ce roman graphique et à le conseiller autour de vous afin que les jeunes générations reprennent "le flambeau de la révolte".
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Gisèle Halimi fait partie de ces personnes hors norme, qui semblent avoir vécu plusieurs vie. Elle a tracé droit devant et elle a fait L Histoire.

La BD est fort classique, linéaire, factuelle le plus souvent. Elle est tiré du livre d'Annick Cojean, qui connaît donc fort bien le sujet.

Gisèle Halimi va très vite juger injuste la position dans laquelle elle est cantonnée. Une fille en Tunisie dans les années 1920-30, jeune fille à marier, à qui on fait suivre des études pour augmenter son potentiel et pour trouver un "meilleur" mari... ce sont des situations qui vont la révolter et décider de son combat féministe. Elle va cependant débuter sa carrière d'avocate en défendant les militants de l'indépendance en Tunisie et Algérie.

La BD va alors cibler quelques moments, quelques procès parmi les plus emblématiques du combat de Gisèle Halimi. Il y a d'abord le procès de Djamila Boupacha, torturée et violée par les militaires français en Algérie. Il y a ses rencontres, avec Simone de Beauvoir, ou Simone Veil plus tard. Puis arrive le manifeste des 343, ainsi que le procès de Marie-Claire Chevalier pour avortement, ainsi que de sa mère, de l'avorteuse et de deux amies qui ont aidé. Halimi ne s'attaque plus à l'armée française, mais à la loi. Rien ne semble lui faire peur. Ce sont des pages (je suis très fleur bleue) émouvantes, lorsqu'on voit les soutiens reçus. On ne peut pas les citer tous, mais Jacques Monod, Rocard, quelques éminents gynécologues, Françoise Fabian ou Delphine Seyrig, Nadine Trintignant (quand elle ne soutenait pas Depardieu)...

Gisèle Halimi continue avec le procès pour viol avec violences de deux touristes belges, Anne Tonglet et Araceli Castellano. Ce sera pour Halimi l'occasion de se battre pour la liberté de choix de l'orientation sexuelle.

On ne fait pas non plus l'impasse sur des échecs. Comme l'entrée en politique sous Mitterrand dans les années 80, qui reste un bel exercice d'enfumage. Ou la tentative de faire élire des femmes (100 candidates) aux élections législatives de mars 1978.

Quand on lit quelques unes des propositions de Gisèle Halimi lorsqu'elle devient députée, on ne peut qu'être frappé par la modernité des idées et leur côté précurseur. Congé parental alterné rémunéré, suppression du délit d'homosexualité, interdiction de toute incitation au sexisme dans les publications pour la jeunesse, droit pour la femme de transmettre son nom, au moins 25% de candidates aux élections municipales, remboursement complet de l'avortement, fonds de garantie pour les pensions alimentaires... Certaines de ces idées ne sont que très difficilement mises en oeuvre aujourd'hui !

Gislè Halimi a transmis le flambeau comme le signalent les dernières pages. Il y a un héritage Halimi pour continuer le combat, car les acquis sont fragiles comme le montre régulièrement l'actualité.
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Remarquable roman graphique qui retrace la vie et les combats de Gisèle Halimi, femme ô combien importante à la communauté féminine.

J'ai beaucoup apprécié le dessin et le format, et si cela peut permettre à certains de découvrir le chemin parcouru par la cause des femmes, c'est tant mieux.

Et si certains se demandent encore de nos jours ce qu'est le féminisme, ils y trouveront des réponses.

J'ai passé un excellent moment aux côtés de cette adaptation du livre initial, et je reste admirative de la force qu'il a fallu à cette petite fille pour se forger le destin qu'elle souhaitait pour elle-même !

Lecture que je vous conseille ;-)

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Bravo ! Mille fois bravo ! Bravo aux autrices pour l'adaptation en bande dessinée d'Une farouche liberté, bravo à toutes ! Madame Halimi, vous méritez tant de reconnaissances.
Votre vie est une exemple.
Vos batailles n'ont pas été vaines. Et cet ouvrage porte une nouvelle fois votre voix. Quelle belle bande dessinée !
Une vie grandiose, un courage et une détermination remarquables, la vie de Gisèle Halimi n'est pas le fruit du hasard. Elle s'est bel et bien construite, seule, avec obstination, contre tous.
Depuis toute petite, elle a lutté.
Pour ses propres droits tout d'abord, et puis naturellement, ceux des autres, des opprimés, des pauvres, des femmes.
D'ordinaire, j'aime décrire le graphisme puis le scénario.
Alors, quelques mots tout de même pour le graphisme remarquable de cette BD.
Un mot me vient : douceur. Un peu de douceur dans ce monde de brutes !
Les dessins sont si doux, si beaux.
Un beau travail, pour un beau parcours, un bel hommage.
Un dessin qui se met à la portée de tous, et je pense aux plus jeunes, un album accessible à tout âge. Enfin, je m'emballe un peu peut-être. Car il y est question de viol, de torture ou d'avortement bien sûr. Ce sont les grands procès de sa vie.
Le contenu ? Il est incroyable évidemment. La vie de Gisèle Halimi n'a pas besoin d'être romancée, c'est une aventure. Beaucoup d'informations, de détails passionnants, une documentation incroyable.
Gisèle Halimi débute et clôture le livre.
J'ai aimé ce début et cette fin qui n'en est pas une. Non, la bataille continue. C'est une invitation.

Mon avis

Une adaptation en BD de la vie de Gisèle Halimi tout à fait remarquable !
Passionnant, cet album permet de découvrir cette grande figure de l'histoire du féminisme, en toute simplicité, de manière agréable.
Ici pas d'injonctions, pas de grands discours, des faits, des actions, des combats, sa vie quoi ! Et une vie de passion, tellement de passion pour la justice qu'elle en devient son porte-étendard.
Cette BD est à lire et à offrir. C'est un vrai cadeau. Une BD qui vous redonnera de la force ! Magistral !
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Magnifique bd principalement pour l'évocation de cette grande dame, qui a défendu les femmes (mais pas uniquement) toute sa vie.
Son histoire est bouleversante de conviction, de combativité, d'intégrité et d'honnêteté.
Quelle femme admirable, qui nous rappelle combien la liberté des femmes à disposer de leur vie et de leur corps doit être une cause viscéralement défendue.
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Un roman graphique passionnant que je vous conseille.
On y découvre le parcours de Gisèle Halimi, une fille donc, née en Tunisie dans les années 1920-30 ... Son avenir se limite donc à trouver un bon mari, à qui on permet de faire des études pour augmenter son potentiel. Ce manque de perspectives est ce qui va la révolter et qui va semer une graine féministe. Elle commence ensuite sa carrière d'avocate en défendant les militants de l'indépendance en Tunisie et Algérie. Retraçant les événements marquants de sa vie, le roman retrace ses procès les plus emblématiques , notamment celui de Djamila Boupacha, torturée et violée par les militaires français en Algérie, celui de Marie-Claire Chevalier pour avortement, ainsi que de sa mère, de l'avorteuse et de deux amies qui ont aidé, ou encore le procès pour viol avec violence de deux touristes belges, Anne Tonglet et Araceli Castellano.
On retrouve ainsi les grands combats de sa vie, contre la torture, pour l'avortement ou la liberté de choix de l'orientation sexuelle.
Le passage sur son action en tant de députée est aussi très instructif, et il est important de noter la modernité de ses propositions : congé parental alterné rémunéré, droit pour la femme de transmettre son nom, ...
Un coup de coeur!
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