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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Des pages fortes sur une héroïne de la justice française. Des images dessinées toujours aussi saisissantes et puissantes pour dire la lutte des femmes, féministes, ou pas. La lutte contre les archaïsmes et la justice misogyne sont parmi les thèmes de cet ouvrage indispensable.
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Une farouche liberté (2022) est un roman graphique de Annick Cojean et Sophie Couturier (scénario), Sandrine Revel (dessin) et Muriam Lavialle (couleur), adaptation du livre (2020) de Annick Cojean et Gisèle Halimi. Biographie dessinée l'avocate féministe, de son enfance tunisienne à ses combats contre la torture en Algérie ou pour la légalisation de l'avortement. Un ouvrage remarquable.
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Ce livre devrait être lu par tous les collégiens dans le cadre de leur éducation citoyenne. J'espère que le format BD attirera le plus grand nombre ! Offrez-le, faites le circuler auprès de tous, jeunes et moins jeunes, filles /garçons, hommes/femmes...
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Figure essentielle du féminisme, brillante avocate, femme de combats, Gisèle Halimi a toute sa vie été en lutte contre l'injustice, le racisme et les discriminations.

Née en 1927 en Tunisie, dans une famille juive pratiquante (séfarade) elle a dès sa naissance été confrontée aux inégalités. Ses parents auraient préféré un garçon et ont tout de suite manifesté leur déception. Fritna sa mère ne l'aimait pas. "Toute son attention était dirigée vers les deux frères, les essentiels !"
Dans son esprit "le monde était divisé en deux : les hommes seigneurs et maîtres, les femmes leurs servantes !" Une situation scandaleuse contre laquelle Gisèle Halimi se révoltera et qui lui donnera la force d'être une élève appliquée et de faire des études supérieures, et l'ambition de devenir avocate pour défendre toutes les causes qui lui tenaient à coeur. L'injustice lui était intolérable. Très tôt, elle avait choisi son camp "Les faibles et les humiliés, les offensés. Autant dire dans la société qui l'avait vu naître, les pauvres, les colonisés et les femmes".
Favorable à la décolonisation, elle va d'abord militer pour l'indépendance de la Tunisie également de l'Algérie, défendre les condamnés du FLN, dénoncer la torture et les exactions perpétrées par les militaires français. Pour gagner le procès, hyper médiatisé, de Djamila Boupacha elle s'assure, à force de persuasion et de ténacité, du soutien du journal le Monde, de Simone de Beauvoir et de Jean-Paul Sartre, de Pablo Picasso et d'autres célèbres personnalités.

Féministe dans l'âme, elle va s'engager pour la cause des femmes. Elle va se battre pour pour le droit à l'avortement, à la contraception, pour les lois sur la criminalisation du viol, la dépénalisation de l'homosexualité, sur la parité, etc. Elle utilise une stratégie de défense très médiatisée qui s'avère efficace.

Cet album graphique, que j'ai beaucoup aimé, est une adaptation réussie du livre d'entretiens entre Gisèle Halimi et la journaliste Annick Cojean. Il nous raconte un destin fabuleux, celui d'une petite fille mal aimée et rebelle qui n'a jamais accepté l'avenir conventionnel qui lui était assigné par son genre dans la société patriarcale où elle était née. Les textes sont pertinents, les graphismes simples et sobres, colorés et réalistes. On reconnait parfaitement les visages des personnalités intervenant dans le récit.

Gisèle Halimi : une grande force de caractère, beaucoup de volonté et de persévérance, une existence de lutte incessante pour la justice et la liberté, celle des femmes, qui ne peuvent que lui être reconnaissantes. Elle laisse le flambeau aux nouvelles générations, tâche à elles de poursuivre le combat, il ne faut jamais se relâcher.



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Remarquable roman graphique qui retrace la vie et les combats de Gisèle Halimi, femme ô combien importante à la communauté féminine.

J'ai beaucoup apprécié le dessin et le format, et si cela peut permettre à certains de découvrir le chemin parcouru par la cause des femmes, c'est tant mieux.

Et si certains se demandent encore de nos jours ce qu'est le féminisme, ils y trouveront des réponses.

J'ai passé un excellent moment aux côtés de cette adaptation du livre initial, et je reste admirative de la force qu'il a fallu à cette petite fille pour se forger le destin qu'elle souhaitait pour elle-même !

Lecture que je vous conseille ;-)

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Il est des livres qu'il faut lire, non par devoir de mémoire, ou de féminisme... Il est des livres qu'il faut lire tant il nous font découvrir avant tout la force, le courage, la conviction et l'humanisme !!!
Je ne connaissais pas toute son histoire bien que sachant combien elle avait compté pour la voix et voie des femmes. Nous lui devons beaucoup et à tant d'autres, oui nous les femmes mais aussi les Hommes avec un grand H car elle a bougé les lignes des lois, de la justice.
Un livre a gardé et transmettte de génération en génération pour la liberté et l'exemplarité.
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Bonjour,
Tout le monde connait Gisèle Halimi et bien j'ai eu la chance de lire sa vie en roman graphique. J'ai adoré, les dessins sont beaux, gais et la lecture du roman graphique n'empêche pas la lecture du livre.
Gisèle Halimi une femme exceptionnelle qui a su se donner la vie qu'elle espérait avoir pour lutter contre la soumission des femmes aux différentes lois du patriarcat. Un très beau moment de lecture.
Quatrième de couv On ne naît pas féministe, on le devient !

L'enfance en Tunisie, le refus d'un destin assigné par son genre et son rêve de devenir avocate, la défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne soumis à la torture, l'association Choisir la cause des femmes, et, bien sûr, les combats pour le droit à l'avortement, la répression du viol, la parité. Gisèle Halimi, c'est tout cela et bien davantage.

C'est une vie de combats, de passion et d'engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et jusqu'à son dernier souffle, une volonté intacte de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte.

de Annick Cojean (Auteur, Writer), Gisèle Halimi (Auteur), Myriam Lavialle (Avec la contribution de), Sandrine Revel (Dessins), @Sophie Couturier (Writer) aux Editions Grasset et Fasquelle
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Inspirée du livre Une farouche liberté de Gisèle Halimi et Annick Cojean, publiée en 2020, réédité en 2022 cette BD en est une remarquable adaptation.
Avant de suivre Gisèle Halimi dans les étapes qui ont jalonné sa carrière d'avocate, ce métier où elle « a mis toutes ses forces, ses tripes, sa passion, sa vie », c'est à La Goulette, en Tunisie, le 27 juillet 1927, que nous nous rendons. Si elle est bien née ce jour-là, son père Edouard Taïeb mettra trois semaines avant d'annoncer sa naissance ! Elle était née du mauvais côté. de plus, sa mère portait toute son attention vers ses deux frères qu'elle considérait comme « les essentiels », divisant son monde entre les hommes seigneurs et maîtres et les femmes, leurs servantes, conviction renforcée par la religion.
Gisèle refuse très tôt un destin assigné par son genre et comprend vite que « sa liberté, c'est l'école qui la lui donnerait ».
En septembre 1945, bac en poche elle s'envole pour Paris : devenir avocate pour changer le monde !
De retour à Tunis en 1949, lauréate d'un concours d'éloquence, elle est embauchée dès le lendemain dans le meilleur cabinet de Tunis, elle avait 22 ans !
Ensuite, Annick Cojean et Sophie Couturier, les deux co-scénaristes ont su, avec talent, mettre en valeur quelques-uns des plus spectaculaires combats qu'a menés celle qui, comme le résume si justement le bandeau qui ceint le livre, peut être décrite comme « L'avocate qui a changé le destin des femmes ». je rajouterais : mais pas que…
Elle va spontanément adhérer au mouvement de lutte pour l'indépendance de son pays et faire ses premières armes en défendant des militants des indépendances tunisiennes et algériennes soumis à la torture. Elle va devoir se rendre à Paris pour rencontrer le président Coty puis de Gaule pour obtenir la grâce de condamnés à mort : des vies qui dépendent du bon vouloir d'un monarque…
De 1956 aux accords d'Évian en 1962, elle fera la navette entre Alger et Paris.
L'affaire Djamila Boupacha sera l'une des plus emblématiques de cette guerre d'indépendance et de sa vie d'avocat. La jeune fille, accusée d'avoir déposé une bombe dans un café a été violée et torturée, les militaires s'étant acharnés sur elle. Gisèle n'a qu'une obsession : en faire le symbole, aux yeux du monde entier, des ignominies commises par la France. Déçue par la réaction de certains auxquels elle s'était adressée, elle va cependant rencontrer des alliés avec par exemple, Daniel Meyer, le président de la Ligue des droits de l'homme mais c'est en Simone de Beauvoir qu'elle va trouver la plus précieuse. le 2 juin 1960, sa tribune fait la une du Monde. Son impact est mondial. Simone Veil a également joué un rôle majeur pour le transfert de Djamila en France. Picasso, quant à lui, en faisant le portrait de Djamila en a fait une icône mondiale.
Avec cette affaire, c'est le tabou du viol qui venait d'être brisé.
C'est avec Claude, ce féministe, avocat mais poète, secrétaire de Jean-Paul Sartre qu'elle se mariera en 1961 et avec qui elle partagera tout.
À l'appel de Simone de Beauvoir, elle va s'investir à fond pour faire signer et que soit publié ce fameux Manifeste des 343, ces 343 Françaises qui bravent la législation et proclament avoir avorté, un coup magnifique que Charlie Hebdo immortalisera une semaine plus tard.
S'en suivra la création de l'association Choisir la cause des femmes.
Impossible de retracer cette vie de combats, de passion et d'engagement sans évoquer le procès de Bobigny en 1972, avec l'affaire Chevalier, un cas exemplaire des injustices faites aux femmes, un procès dans lequel elle a attaqué, avec succès, la loi de 1920, cette loi condamnant l'interruption volontaire de grossesse.
L'édition de la BD Une farouche liberté pour célébrer l‘anniversaire de ce procès qui eut lieu il y a tout juste 50 ans est un magnifique hommage rendu à cette illustre avocate.
Son engagement en politique et ses propositions de lois comme la création d'une Europe des citoyennes où les droits des femmes seraient tirés vers le haut ne sont pas oubliés.
Les dessins convaincants, très gestuels et très expressifs de Sandrine Revel et les couleurs de Myriam Lavialle bien adaptées aux situations participent grandement à la mise en lumière de cette grande dame infatigable qu'a été Gisèle Halimi. le tout rend à merveille le dynamisme, l'énergie déployée et la volonté sans faille dont a fait preuve tout au long de sa vie cette ardente défenseure de la cause des femmes. La BD est à mon avis une mise en valeur magnifique et originale du roman.
Deux pleine-pages m'ont beaucoup touchée, celle avec Picasso, fusain à la main venant d'achever le portrait de Djamila Boupacha et celle sur laquelle Gisèle Halimi et Michèle Chevalier, la mère de Marie-Claire arrivant à New-York, à l'invitation des féministes américaines.
Mais rien n'étant jamais acquis et beaucoup de choses restant à faire, Gisèle Halimi, en passant le flambeau, nous demande de garder l'esprit de conquête pour gagner de nouveaux droits, en misant sur la sororité. Pour nous y inciter, un dernier dessin très sobre :
Une fillette, bras croisés et fronçant les sourcils, se tient debout au centre de la toute dernière page avec ces mots : C'est toujours pas juste !
Merci aux Éditions Steinkis et Grasset pour ce fabuleux cadeau !

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Magnifique bd principalement pour l'évocation de cette grande dame, qui a défendu les femmes (mais pas uniquement) toute sa vie.
Son histoire est bouleversante de conviction, de combativité, d'intégrité et d'honnêteté.
Quelle femme admirable, qui nous rappelle combien la liberté des femmes à disposer de leur vie et de leur corps doit être une cause viscéralement défendue.
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"On ne naît pas féministe, on le devient"

Gisèle Halimi où l'opposition à un destin selon son genre : celui de fille née en Tunisie.

Dès son enfance, elle s'indigne contre l'injustice et refuse le sort qui lui est destiné. Au lieu de suivre les conventions, elle assouvit sa soif de connaissance et fait entendre son droit d'être libre au même titre que ses frères : les prémices d'une vie de croisades menées de front.

Une vie au service de la justice et de la cause des femmes, Gisèle Halimi a exercé avec passion son métier d'avocate, on lui doit de nombreux combats : la parité en politique, l'abolition de la peine de mort, le droit à l'avortement, la répression du viol, la torture faite aux militant(e)s des indépendances tunisienne et algerienne et plus encore.

Un roman graphique aux couleurs vives représentant les combats menés par cette grande dame, à avoir dans sa bibliothèque
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