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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir lu « plaidoirie pour l'avortement » et « une jeunesse tunisienne » j'ai décidé de lire cette BD qui retrace la vie de la brillante avocate qu'était Gisèle Halimi.
Contrairement à la BD « une jeunesse tunisienne » qui retrace sa vie d'enfant jusqu'à son départ pour Paris, celle-ci permet d'aller au delà et de parcourir ses plus grands procès pour des luttes auxquelles elle tenait particulièrement (le féminisme, les violences faites aux femmes, viol, avortement).
Nous y retrouverons également Simone Veil et Simone de Beauvoir. Ces femmes sans qui nous n'en serions certainement pas là à ce jour. Quelle admiration pour ces grandes dames qui vont jusqu'au bout de leurs idées et ne se contentent pas du peu.
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Dès son plus jeune âge, Gisèle Halimi a été une rebelle aux yeux de sa famille. Servir les garçons et se soumettre à leurs exigences a toujours été pour elle une profonde injustice. Ses parents mettait son comportement sur le compte de la folie car bien évidemment le rôle de la femme était bel et bien celui d'être au service des hommes. Mais Gisèle ne l'entendait pas de cette oreille. Elle ne cessait de taper du poing sur la table pour manifester sa révolte. Poing qu'elle a continué à taper fort pour le combat qui fut celui de sa vie : se battre pour la cause des femmes.
Elle en a fait son leitmotiv dans tous ses domaines : professionnel, privé, associatif... en y mettant son coeur, ses tripes... Elle a été en  contact avec toutes sortes de femmes, des plus célèbres aux victimes... Rien n'arrêtait Gisèle Halimi, pas même les hommes et leur comportement misogyne. Rien ne la déstabilisait. Alors quand elle s'habillait de sa robe d'avocate, rien n'était laissé au hasard...
Voilà ce que je vous propose de découvrir avec cette extraordinaire BD. le parcours d'une femme impressionnante, toujours portée par ses convictions et cette force incroyable qui a fait d'elle le symbole d'une "défenseuse passionnée de la cause féministe" (extrait titre le Monde).

https://littelecture.wordpress.com/2024/04/22/une-farouche-liberte-gisele-halimi-la-cause-des-femmes-de-annick-cojean-sophie-couturier-sandrine-revel-myriam-lavialle/
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L'enfance en Tunisie, le refus d'un destin assigné par son genre et son rêve de devenir avocate, la défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne soumis à la torture, l'association Choisir la cause des femmes, et, bien sûr, les combats pour le droit à l'avortement, la répression du viol, la parité. Gisèle Halimi, c'est tout cela et bien davantage.
C'est une vie de combats, de passion et d'engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et jusqu'à son dernier souffle, une volonté intacte de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte.

💭 Mon avis :

Ce roman graphique nous permet de suivre l'évolution de celle qui deviendra une figure majeure de la lutte féministe. Déjà dans son enfance en Tunisie, son tempérament se dévoile dans ses premiers combats contre ses parents dont l'éducation faisait que la femme devait servir l'homme. Son habileté pour les études lui permettra de décrocher une bourse et poursuivre son rêve du droit pour lutter contre les injustices. du manifeste des 343 jusqu'à l'attaque de la loi de 1920 elle aura dévouée sa vie à la cause des femmes.

Annick Cojean et Sophie Couturier, proches de Gisèle Halimi, nous offre une adaptation du roman éponyme paru chez Grasset tout en finesse et en pédagogie. Graphiquement, le talent de Sandrine Revel amène un supplément d'âme à cette biographie. Une oeuvre de transmission si chère à cette grande dame à mettre entre toutes les mains !

A l'heure où certains pays remettent en cause le droit à l'avortement, la lutte continue !
Lien : https://www.instagram.com/ph..
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Bravo ! Mille fois bravo ! Bravo aux autrices pour l'adaptation en bande dessinée d'Une farouche liberté, bravo à toutes ! Madame Halimi, vous méritez tant de reconnaissances.
Votre vie est une exemple.
Vos batailles n'ont pas été vaines. Et cet ouvrage porte une nouvelle fois votre voix. Quelle belle bande dessinée !
Une vie grandiose, un courage et une détermination remarquables, la vie de Gisèle Halimi n'est pas le fruit du hasard. Elle s'est bel et bien construite, seule, avec obstination, contre tous.
Depuis toute petite, elle a lutté.
Pour ses propres droits tout d'abord, et puis naturellement, ceux des autres, des opprimés, des pauvres, des femmes.
D'ordinaire, j'aime décrire le graphisme puis le scénario.
Alors, quelques mots tout de même pour le graphisme remarquable de cette BD.
Un mot me vient : douceur. Un peu de douceur dans ce monde de brutes !
Les dessins sont si doux, si beaux.
Un beau travail, pour un beau parcours, un bel hommage.
Un dessin qui se met à la portée de tous, et je pense aux plus jeunes, un album accessible à tout âge. Enfin, je m'emballe un peu peut-être. Car il y est question de viol, de torture ou d'avortement bien sûr. Ce sont les grands procès de sa vie.
Le contenu ? Il est incroyable évidemment. La vie de Gisèle Halimi n'a pas besoin d'être romancée, c'est une aventure. Beaucoup d'informations, de détails passionnants, une documentation incroyable.
Gisèle Halimi débute et clôture le livre.
J'ai aimé ce début et cette fin qui n'en est pas une. Non, la bataille continue. C'est une invitation.

Mon avis

Une adaptation en BD de la vie de Gisèle Halimi tout à fait remarquable !
Passionnant, cet album permet de découvrir cette grande figure de l'histoire du féminisme, en toute simplicité, de manière agréable.
Ici pas d'injonctions, pas de grands discours, des faits, des actions, des combats, sa vie quoi ! Et une vie de passion, tellement de passion pour la justice qu'elle en devient son porte-étendard.
Cette BD est à lire et à offrir. C'est un vrai cadeau. Une BD qui vous redonnera de la force ! Magistral !
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Un roman graphique passionnant que je vous conseille.
On y découvre le parcours de Gisèle Halimi, une fille donc, née en Tunisie dans les années 1920-30 ... Son avenir se limite donc à trouver un bon mari, à qui on permet de faire des études pour augmenter son potentiel. Ce manque de perspectives est ce qui va la révolter et qui va semer une graine féministe. Elle commence ensuite sa carrière d'avocate en défendant les militants de l'indépendance en Tunisie et Algérie. Retraçant les événements marquants de sa vie, le roman retrace ses procès les plus emblématiques , notamment celui de Djamila Boupacha, torturée et violée par les militaires français en Algérie, celui de Marie-Claire Chevalier pour avortement, ainsi que de sa mère, de l'avorteuse et de deux amies qui ont aidé, ou encore le procès pour viol avec violence de deux touristes belges, Anne Tonglet et Araceli Castellano.
On retrouve ainsi les grands combats de sa vie, contre la torture, pour l'avortement ou la liberté de choix de l'orientation sexuelle.
Le passage sur son action en tant de députée est aussi très instructif, et il est important de noter la modernité de ses propositions : congé parental alterné rémunéré, droit pour la femme de transmettre son nom, ...
Un coup de coeur!
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Quelle claque !!

Tant de choses apprises dans cette BD. Ce combat, cet acharnement pour la justice la liberté, quelle force de caractère. Je suis tellement admirative. Je connaissais évidemment Gisèle Halimi surtout pour l'affaire Bobigny mais quelle vie, quel chemin parcouru. Des débuts vraiment pas facile, mais cet entêtement et cette soif de liberté sont impressionnantes. Un exemple pour beaucoup je pense. le droit des femmes a été le centre de sa bataille, de sa vie. Dans cette BD plusieurs thématiques sont abordés : viol, torture, guerre, homosexualité, famille, avortement, égalité… Rien n'est laissé de côté, elle s'est battu pour tout, sur tous les fronts, pour que la moitié de l'humanité est les mêmes droits que l'autre moitié.
Cerise sur le gâteau, les dessins sont fabuleux.
Énorme coup de coeur pour moi !
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Ce très beau roman graphique est l'adaptation du roman éponyme publié chez Grasset et co-écrit par Gisèle Halimi et Annick Cojean.

Je n'ai pas lu de biographie sur Gisèle Halimi mais je la connais principalement pour le procès de Bobigny en octobre et novembre 1972.

Cette lecture m'a beaucoup appris, en particulier son enfance en Tunisie qui a façonné son caractère et a fait d'elle une femme de conviction et de combats.

Le sujet du procès de 1972 est grave mais j'ai souri à la réponse de "l'avorteuse" au magistrat qui lui demande quel est le procédé qu'elle a utilisé :
"- Vous le savez bien : le spéculum.
- Par la bouche?
- Ce n'est pas là que ça se passe, monsieur le Président !"

Un bel exemple d'"une Justice fondamentalement misogyne" !

Ce roman graphique rend un bel hommage à cette grande dame et à ses combats. Merci à vous Mesdames Annick Cojean, Sophie Couturier et Sandrine Revel !

Je vous invite à lire ce roman graphique et à le conseiller autour de vous afin que les jeunes générations reprennent "le flambeau de la révolte".
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Gisèle Halimi fait partie de ces personnes hors norme, qui semblent avoir vécu plusieurs vie. Elle a tracé droit devant et elle a fait L Histoire.

La BD est fort classique, linéaire, factuelle le plus souvent. Elle est tiré du livre d'Annick Cojean, qui connaît donc fort bien le sujet.

Gisèle Halimi va très vite juger injuste la position dans laquelle elle est cantonnée. Une fille en Tunisie dans les années 1920-30, jeune fille à marier, à qui on fait suivre des études pour augmenter son potentiel et pour trouver un "meilleur" mari... ce sont des situations qui vont la révolter et décider de son combat féministe. Elle va cependant débuter sa carrière d'avocate en défendant les militants de l'indépendance en Tunisie et Algérie.

La BD va alors cibler quelques moments, quelques procès parmi les plus emblématiques du combat de Gisèle Halimi. Il y a d'abord le procès de Djamila Boupacha, torturée et violée par les militaires français en Algérie. Il y a ses rencontres, avec Simone de Beauvoir, ou Simone Veil plus tard. Puis arrive le manifeste des 343, ainsi que le procès de Marie-Claire Chevalier pour avortement, ainsi que de sa mère, de l'avorteuse et de deux amies qui ont aidé. Halimi ne s'attaque plus à l'armée française, mais à la loi. Rien ne semble lui faire peur. Ce sont des pages (je suis très fleur bleue) émouvantes, lorsqu'on voit les soutiens reçus. On ne peut pas les citer tous, mais Jacques Monod, Rocard, quelques éminents gynécologues, Françoise Fabian ou Delphine Seyrig, Nadine Trintignant (quand elle ne soutenait pas Depardieu)...

Gisèle Halimi continue avec le procès pour viol avec violences de deux touristes belges, Anne Tonglet et Araceli Castellano. Ce sera pour Halimi l'occasion de se battre pour la liberté de choix de l'orientation sexuelle.

On ne fait pas non plus l'impasse sur des échecs. Comme l'entrée en politique sous Mitterrand dans les années 80, qui reste un bel exercice d'enfumage. Ou la tentative de faire élire des femmes (100 candidates) aux élections législatives de mars 1978.

Quand on lit quelques unes des propositions de Gisèle Halimi lorsqu'elle devient députée, on ne peut qu'être frappé par la modernité des idées et leur côté précurseur. Congé parental alterné rémunéré, suppression du délit d'homosexualité, interdiction de toute incitation au sexisme dans les publications pour la jeunesse, droit pour la femme de transmettre son nom, au moins 25% de candidates aux élections municipales, remboursement complet de l'avortement, fonds de garantie pour les pensions alimentaires... Certaines de ces idées ne sont que très difficilement mises en oeuvre aujourd'hui !

Gislè Halimi a transmis le flambeau comme le signalent les dernières pages. Il y a un héritage Halimi pour continuer le combat, car les acquis sont fragiles comme le montre régulièrement l'actualité.
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J'ai adoré cette BD. J'ai appris plein de choses sur Halimi elle-même et sur plein d'autres féministes françaises. J'aime beaucoup qu'on commence par sa naissance. Ça plante le décor tout de suite et on voit tout ce qu'elle a dû faire pour s'en sortir. Bref, c'était génial et je conseille!
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Dans ma note, une fois n'est pas coutume, je ne prends pas en compte le graphisme, ni même la narration.
Ce n'est pas ce qui retiendra mon attention, le graphisme est classique, un peu trop lisse, le rythme est linéaire, le ton didactique, assez plat. S'il s'était agi d'un autre sujet, cette bande dessinée ne m'aurait pas laissé grande impression.

Mais voilà, c'est la biographie de Gisèle Halimi, ce n'est pas n'importe qui, c'est le genre de personnage dont il faudrait un boulevard, une école et une bibliothèque à son nom dans toutes les villes de France, c'est le genre de personne qui balaye toute les canonisations papales au niveau du presque rien. Poussez-vous, les panthéonisés, il faut lui faire de la place ! Il y a le temps avant Gisèle Halimi, et le temps après, même les féministes américaines s'en sont inspirées.

Je ne vais pas vous raconter ce qui est écrit dans ce livre, voici ce qui est écrit en quatrième de couverture : “L'enfance en Tunisie, le refus d'un destin assigné par son genre et son rêve de devenir avocate, la défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne soumis à la torture, l'association Choisir la cause des femmes, et, bien sûr, les combats pour le droit à l'avortement, la répression du viol, la parité. Gisèle Halimi, c'est tout cela et bien davantage.
C'est une vie de combats, de passion et d'engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et jusqu'à son dernier souffle, une volonté intacte de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte.”

C'est clair, c'est un personnage hors-normes, elle a changé l'histoire, les mentalités, elle a fait avancer la cause des femmes à grands pas (il reste encore beaucoup à faire mais on venait de tellement loin) et elle a aidé les hommes à devenir moins cons (pareil). Je suis un homme mais je lui suis infiniment redevable pour ma fille. Lire une bande dessinée sur elle, c'est de l'émotion, de l'admiration, bref, il faut la lire, il faut la mettre dans tous les CDI de France, surtout pour les garçons !
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