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Etherval tome 3 sur 1
4.67/5   3 notes
Résumé :
La mer fascine.
La mer terrifie.
Elle est une féerie à elle seule, source de fascination et de poésie.
Elle peut aussi se montrer terrible, cruelle et mortelle.
Où mènera donc cette invitation au voyage que vous ont réservée nos neuf auteurs du Val d’Ether ?

Catherine Loiseau, dans "A la mer je retournerai", nous recommande de suivre le littoral et l’un de ses groupes itinérants. Le monde a sombré sous les vapeurs toxiques ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
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Les nouvelles sont globalement de très bonne qualité et de factures diverses. L'éditeur (et a fortiori les auteurs) a bien fait son boulot pour nous présenter autant d'approches différentes du thème. C'est, du reste, intéressant de voir que certains auteurs reviennent d'un numéro à l'autre. Chaque fanzine ou webzine a ses afficionados. Au vu du professionnalisme et de la qualité présentés, je ne sous-entends aucune connivence.

J'ai bien aimé la touche humoristique sur la "fausse" équipe éditoriale. le traitement est sympathique et je me suis prise au jeu de repérer toutes les références. Certaines m'étaient inconnues et il va falloir que je comble ces lacunes ! Les mondes engloutis de Franck Antoine ne sont pas un article, mais bien une histoire courte. Et vous savez à quel point j'adore ce format. L'interview de Vanessa Terral donne un bon aperçu de l'état d'esprit de l'auteur. le choix du roman était judicieux. Et côté Missives, on retrouve un humour potache que j'affectionne (à petites doses, donc le format est juste parfait pour moi).

Ce numéro est donc une réussite à tous points de vue. Je vous en recommande fortement la lecture.


Petite plongée dans les courants des nouvelles :
- A la mer je retrounerai, de Catherine Loiseau :
Récit post-apocalyptique où se mêlent plusieurs notions : le partage, la survie, le cannibalisme, la jonction entre des mondes différents, l'acceptation de soi. Cette nouvelle est assez violente par moments, mais termine sur une note de douceur, comme le calme après la tempête. On finit par croire au doux ressac. L'effet est bien réussi.

- Au-delà de la mer, de Jérôme Simon :
C'est mon coup de coeur du fanzine. Dans cette nouvelle, la mer est forêt. Elle est immensité. On y croise sa colère, mais surtout ses amoureux, ceux qui en ressentent l'appel, l'attrait pour l'immensité, la curiosité de ce qui se trouve après la vague suivante. Elle a comme un goût d'infini, d'élan perpétuel, d'horizons lointains. On y rencontre aussi bien les obstacles que les espoirs humains.

- le phare au coeur des brumes, de Romain Billot :
Une nouvelle à vous glacer les sangs (dans le style préféré de cet auteur, connu pour déambuler dans des milieux horrifiques). On se laisse prendre par le récit. Mais bon, tout de même, la blondinette fait ce qu'on lui a expressément dit de ne pas faire. C'est le syndrome classique de Jamie Lee Curtis. du coup, ça perd un peu de son charme (dans l'effroi).

- La voix de l'océan, de Yann Valère :
Cette nouvelle se situe dans le même univers que "Les Toiles du firmament", parue dans le précédent numéro d'Etherval. On y retrouve la même patte et la même efficacité. On y croise les mirages de la solitude, les combats contre ses illusions. Un texte décidément bien sympathique.

- La sculptrice de vagues, d'Anthony Boulanger :
Un texte poétique, mais uniquement dans la description d'une scène. Il m'a laissé sur ma faim. Il n'y a pas de récit, pas de voyage, pas d'aventure. C'est la mer "morte", un instantané d'une beauté perdue.

- Au nom du père, de Thomas Baronheid :
Cette nouvelle-ci nous porte plus du côté de la flibuste. de l'action, que diable ! Elle mérite sa place dans les récits des tavernes du port. Et non, ce n'est pas péjoratif. C'est un conte qu'on voudrait s'entendre relater une chopine à la main avec comme fond sonore les rires des camarades. Une belle réussite.

- Hulba, de Sylvain Lamur :
Une tranche de vie entre artisans et pêcheurs dans un monde fantastique. le récit se suit bien, mais je n'ai pas ressenti d'élan particulier à la lecture. On ne s'imprègne pas de l'ambiance. C'est une nouvelle assez neutre. Elle n'emballe pas, ni pour, ni contre.

- La Mère de toutes les mères, de Julie Limoges :
Leçon n°1 d'exobiologie.... heum, pardon, je m'égare. Cette nouvelle trouve bien son public entre SF et horreur. Elle est assez efficace. On visualise très bien les scènes. Un seul petit regret : il aurait sûrement été possible de trouver une autre excuse que la connerie du personnage principal pour lui faire prendre la mer.

- Prison d'écailles, de Rémi Przybylski :
Un récit fantaisiste invraisemblable mais auquel j'ai eu envie de croire. Un peu de sentiments dans ce monde de brutes. Un peu fleur bleue (marine) mais tellement bien amené. le style de l'auteur est pour le coup à l'opposé de sa nouvelle "Santa Luna" du numéro précédent. En lecture à l'aveugle, je n'aurais sûrement pas reconnu l'auteur comme étant le même. Très réussi.
Lien : http://question-sf.over-blog..
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Avis sur la revue :

Je n'ai pas un avis très poussé sur l'intégralité d'Etherval, je n'ai lu que le numéro 3, et le numéro 0, je viens de découvrir la revue. Une chose est sûre, c'est que je vais bientôt me commander les revues avec Jerome Simon, qui au niveau des Nouvelles est mon coup de coeur 2016. D'autres auteurs reviennent souvent comme Remi Przybylski, que j'estime beaucoup, et Catherine Loiseau qui fait de belles histoires mais dont j'apprécie moins le style d'écriture. Trois artistes de talent, à suivre.

Avis général sur ce numéro, le numéro 3 :

Je ne connaissais pas cette revue avant qu'une amie me prête son exemplaire, et j'ai été assez surpris, car je lisais de moins en moins de nouvelles, et là, juste une m'a déplu. Ça m'a même donné envie d'en écrire ! Et de lire le numéro 0, que je chroniquerai un peu plus tard. Les textes sont très bien travaillés, aucune coquille, et on sent le bon travail éditorial derrière. Etherval est une revue à suivre de près.

#1 A la mer, je retournerai de Catherine Loiseau.

La nouvelle est plaisante au niveau du scénario, je l'ai lu d'un coup, sans pause, avec des changements temporels bien tournés. Je pense que résumé l'oeuvre serait la spoliée, mais en une ligne ; on suit un groupe dans un monde apocalyptique, notamment la jeune fille qui raconte l'histoire.

Je mets un petit bémol sur la prose, comme je le disais plus tôt, car je trouve dommage qu'on ne pousse pas sur le vocabulaire pour nous apprendre de nouveau mot ou nous en rappeler quelques-uns qui reviennent peu dans notre langage. Les phrases sont souvent courtes, j'avais du mal à avoir un rythme, à prendre des pauses.

Je pense que je vais tenter de lire un oeuvre plus longue de cette auteure. le fond vaut la peine de passer outre le style.

#2 Au-delà de la mer de Jérôme Simon.

Pouah ! Shit ! Mon coup de coeur de l'année au niveau des Nouvelles. Une claque ! L'auteur joue ici avec la mer sous toutes ses formes ; de la mer des Arbres, à la mer Originelle, en passant par une mer de sable, avec des personnages travaillés et intéressants, aussi bien le capitaine que sa seconde, qu'une vigie borgne et son apprenti de dix ans. Je fus happé jusqu'au bout avec une prose bien faite, bien construite, qui permet d'être émoustillé aussi bien par le fond que par la forme. Un véritable plaisir, je suivrai cet auteur de près.

#3 le phare au coeur des brumes, par Romain Billot.

Pour ma part, je trouvais l'histoire un peu trop vue : le phare hanté. La raison pour laquelle j'ai lu jusqu'au bout était que j'attendais un rebondissement qui change de l'habituel. Et aussi parce que j'aime les revisites de ce genre d'histoire. On est donc là dans le mythe du phare hanté, avec une médium qui croit beaucoup aux esprits, une personne sceptique des événements paradoxaux, et une personne entre les deux. Cette revisite change sur un point : elle est faite à la bretonne, avec une pointe de Mythe Celtique.

Au niveau de la forme, par contre, j'ai plus apprécié. Certaines choses m'ont bloqué au niveau des cohérences, la plus flagrante est : un coup le personnage saigne à en faire une flaque de sang devant son mari qui ne fait rien en la voyant s'automutiler, puis le lendemain, trois lignes plus tard donc, le narrateur affirme que la blessure était superficielle et qu'elle peut se mouver normalement. Ce genre de chose me bloque.

#4 la voix de l'océan de Yann Valère.

Le récit commence comme il termine, en poésie. Une poésie à la hauteur de l'histoire, et des personnages ; magnifique.

On suit ici un capitaine avare, un elfe noir héroïque, un géant au grand coeur, et deux petits fourbes après leur naufrage au sein d'une mer vengeresse. Les dessins de S.Rogarel (désolé si c'est mal orthographié, j'ai plus la revue) illustrent bien les personnages et est un véritable plus dans l'histoire.

Honnêtement, je suis resté en haleine jusqu'au bout, et je suivrai de près cet auteur.

#5 La sculptrice de Vagues de Anthony Boulanger.

C'est la plus courte des nouvelles, elle ne raconte pas une histoire, juste un moment. Et quel moment ! On s'imagine chaque pas de danse, chaque instant derrière des descriptions bien faites de l'auteur. On a envie de danser avec cette sculptrice au grand coeur. On a aussi un sentiment de manque, on aimerait en savoir plus sur ce personnage, ce naufrage, cette sculpture.

#6 La mer de toutes les mères de Julie Limoges.

À mi-chemin entre la Fantasy et le Space op, cette nouvelle devient intéressante qu'une fois le climax terminé. On suit des matelots, surtout un ouvrier voulant retrouver sa belle Anabelle, qui voguent sur une mer de pétrole (le rêve Américain ?)

Les personnages sont aussi moches (surtout la boule, le meilleur) qu'intéressants, et la mer aussi dangereuse que le pétrole. Une nouvelle appréciable, surtout grâce à cette chute, celle qui m'a le plus épaté dans ce numéro. Auteure à suivre.

#7 Prison d'écaille de Rémi Przybylski

L'amour, c'est beau, même entre deux chasseurs de prime. La vengeance à sa beauté. Dumas vous le dira, Oren Miller aussi. On est ici dans de la bonne fantasy, de la high Fantasy. On a des dragons esclaves, des sirènes guerrières, de pauvres victimes humaines, et une description de combat superbement bien faite, et, une fois de plus, on ne se lasse pas.

De manière générale, j'ai bien aimé le choix éditorial d'Etherval, malgré quelques commentaires négatifs dans cet article sur quelques nouvelles. (On ne peut pas tout aimer !) Cette revue m'a permis ici de découvrir de nouveaux auteurs, c'est aussi un des buts des receuils. J'ai eu ici un véritable coup de coeur avec Jérome Simon. À noter que cette revue se termine sur des articles « détentes » assez plaisants.

Je remercie Esoria de m'avoir fait découvrir Etherval, et Etherval pour ce bon moment.

Pour me suivre : bambous-a-vapeur.com
Lien : http://bambous-a-vapeur.com/..
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