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EAN : 9782890917026
48 pages
Éditions du Remue-Ménage (28/08/2020)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Françoise Collin a fait entrer le féminisme dans la philosophie, et la philosophie dans le féminisme. Figure marquante des lettres francophones, originale, radicalement plurielle, sa pensée nous rappelle que le féminisme n'est pas qu'une théorie ou une action politique. Il est une façon d'être au monde. Dans ce texte, elle explore les notions d'héritage, de filiation et de transmission entre les générations de féministes. Un puissant antidote à la division et à la d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une philosophe belge qui pense le féminisme. Deux grands axes ici : la continuité des luttes féministes et les femmes dans l'histoire.

Que devons nous garder des aspirations et combats de nos prédécesseuses ? Faut-il nous baser sur leurs revendications et leurs acquis ou faire table rase et mener notre propre barque ? Existe-t-il un conflit générationnel au sein du mouvement féministes ?

Une premier salve d'interrogations qui pose la question de l'héritage.

Deuxième partie : quelle est la place de la femme dans l'histoire ? Comment se fait-il qu'elle soit si peu présente ? Faut-il imposer des figures féminines dans cette grande histoire ? A quel prix ?

Françoise Collin interroge nos certitudes et amène ses arguments avec intelligences. J'aurais tendance à dire qu'elle a du influencer Federici mais il s'agit peut être juste de constatations communes ?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Sur le plan social et culturel, comme sur le plan économique, la production des femmes est annexée et capitalisée par [les hommes]. La dominance masculine est donc tout à la fois inscrite dans le processus de la réalité elle-même, et renforcée tant par son autoprésentation que par la lecture du savoir historique traditionnel. La part innovatrice des femmes dans la constitution du monde commun leur est ainsi doublement dérobée. Ce qu'une histoire "féministe", c'est à dire libérée de préjugés concernant le rapport des sexes, peut faire apparaître, ce sont tout à la fois les mécanismes par lesquels les femmes ont été traditionnellement, et dans chaque conjoncture particulière, "minorisées", mais aussi et en même temps leurs apports constitutifs oblitérés à la chose commune. Car l'absence des femmes dans l'histoire signifie leur éviction du pouvoir plutôt que leur manque d'activité : ce qu'elles produisent et agissent, dans le cadre général de la domination, n'est pas porté à leur crédit.
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À ne retenir que ce qui fut embrayeur de changement, on risquerait d'oblitérer gravement une mémoire que l'on prétend précisément raviver : l'histoire des femmes n'est pas l'histoire des féministes - celles qui ont lutté pour la transformation de la condition des femmes - ni même de celles qui, plus généralement, ont œuvré au changement. Cette histoire là suppose un tri dont le critère est questionnable, entre les mortes de la fosse commune et les mortes du mausolée. Et en voulant de la sorte nous constituer une généalogie, nous risquerions de négliger toutes les ramures de l'arbre (où chantèrent les oiseaux) pour n'en retenir que les branches porteuses. Nous refoulerions la grande clameur silencieuse en ne voulant faire entendre que des voix.
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La transmission entre femmes a longtemps été assimilée à la maternité biologique d'une part, et réduite à la transmission de l'ancestral, du même, de l'immuable - celle des "recettes" - d'autre part. Car les femmes formaient au sein de la société des hommes une sorte de société immobile, vouée à la répétition des mêmes gestes, à peine infléchis par l'évolution : aimer, mettre au monde, nourrir, vêtir, soigner. Aux femmes était proposé le modèle de la conformité à un genre, bien plus que l'invitation à l'être individué et à la création.
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Video de Françoise Collin (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Françoise Collin
Conférence de Françoise Collin (19 mars 2011) Donnée dans le cadre du cycle "Quarante ans de recherche sur les femmes, le sexe et le genre", à l'auditorium de la Grande Galerie de l'Évolution au Muséum national d'Histoire naturelle (77 mn, filmée par le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir).
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