Livre trouvé dans une boîte à livres... Pas un Journal comme celui que tenait Anne Franck, mais presque, une série de lettres envoyées au garçon aimé, fantasmé... et écrites par une autre adolescente de 14 ans... qui serait maintenant devenue une femme quinquagénaire. Une histoire qui serait restée banale si l'auteur des lettres n'était pas morte à 17 ans emportée par une tumeur au cerveau... La lecture de ces lettres, qui ne présentent en soi pas grand intérêt, me gênent dans le sens où elles me donnent une grande impression de voyeurisme... Je ne veux aller plus loin que la page 37, j'abandonne sur ces mots :
Le 29 mars 1985
Daniel,
J'attends tes lettres. N'en recevant aucune, par je ne sais quelle cause, je t'écris parce que j'ai besoin de t'écrire pour "dégonfler".
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Bouleversant. Histoire réelle. J'ai lu ce livre il y a très très longtemps et si je relis les dernières pages je ressens toujours cette même oppression. Je vous épargnerai la fin.
L'histoire d'une jeune fille qui vit en Afrique, fréquente un lycée français. Son père muté dans l'Allier, Constance, l'héroïne, regagne Moulins et entretient une correspondance avec un garçon, qu'elle aimait, qui lui est resté en Afrique...
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Ce livre est fantastique, bouleversant ! Je l'ai lu il y a bien 10 ans de ça et quand je repense à l'histoire de Constance j'ai toujours cette boule dans la gorge.
Sans hésitation aucune, il fait partie de mes livres favoris. Et d'ailleurs, je ne comprends pas qu'il soit si peu connu.
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Le 18 août 1984
Daniel,
Quand j'ai reconnu l'écriture, ton écriture sur l'enveloppe de ta lettre tant attendue, mon coeur a palpité plus que jamais. En la lisant, j'étais folle de joie! Avant de descendre prendre le petit déjeuner, je me suis enfermée dans les toilettes pour reprendre mon souffle et pour tirer un essentiel que je pourrai répéter à ma mère qui m'a posé la fameuse question : "Qui t'écrit? Que te raconte-t-il?" Je n'en peux plus de bonheur, je l'attendais avec un soupçon de jalousie...
Un jour, la mère de Constance, avec qui je relisais les lettres de ce volume, m'a tendu une mauvaise photo. On y voyait un groupe d'adolescents rire autour d'une table, comme après un repas d'anniversaire, ou lorsque le mauvais temps contrarie, en vacances, des projets de sortie. "Après tout, est-ce que vous sauriez la reconnaître?" Et c'est vrai que j'ai hésité, avant de pointer mon index vers une brunette à demi tournée vers l'objectif, en pull marin, appétissante et bronzée.
"Daniel, j'essaie de me rendre à l'évidence, et même si j'accepte la réalité, c'est comme une douleur intérieure, toujours là, faisant partie de mon corps mais que je ne supporte plus, que j'essaie d'éliminer, qui me gêne où que j'aille, quoi que je fasse... Elle est là, elle me réveille la nuit, enfin elle me torture à la longue. Cela me tue, je ne peux rien faire, c'est cela l'horreur. Je reste passive alors que tout brûle, tout bout, tout est sous pression en mon être révolté. Ah ! la la ! le découragement m'engloutit. Ainsi, en vérité, je ne suis pas heureuse. Je m'écroule sous ce fardeau. Daniel, Daniel, je te crie désespérément, je sanglote furieusement, marre, marre, j'en ai pas-dessus tout de t'attendre jusqu'à la fin des temps."
Constance (Diane Rouxel) est la fille d'un éleveur de bovins dans le Charolais. Avec son fiancé (Finnegan Oldfield), elle veut reprendre l'exploitation de son père (Olivier Gourmet) et la sauver de la faillite. Pour cela, il faut s'agrandir, investir et s'imposer face aux grands exploitants qui se partagent la terre et le pouvoir. Au cours de son combat pour s'imposer dans un milieu violemment machiste, Constance va être soumise dans sa chair au désir d'un homme de pouvoir (Jalil Lespert)…
Le premier long métrage de Naël Marandin est un grand film sur le consentement, qui allie précision de la mise en scène, parfaite direction d'acteurs (particulièrement lors des séquences, si dérangeantes, de rapports non consentis) et finesse d'écriture.
La Terre des hommes, sélectionné à la Semaine de la critique 2020, doit sortir en salles le 31 mars 2021 – si, bien sûr, les cinémas ont enfin obtenu l'autorisation de rouvrir leurs portes d'ici là. Découvrez sa bande-annonce, en exclusivité pour Télérama.fr.
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