Encore un roman historique dont la trame se noue au plus haut niveau de l'état Ottoman au crépuscule du quatrocento italien. 480 pages d'aventure qui ont pour toile de fond l'invraisemblable vie de Djem, fils cadet du sultan Mehmet II dit le conquérant, persuadé d'avoir un destin à la tête des osmali mais évincé au profit de son demi-frère aîné (Bajazet II) à la mort de leur père.
Le livre suit la vie d'un officier ottoman, sorte d'agent secret avant l'heure, dont la carrière se trouve entremêlée avec celle de Djem "protégé" par les chevaliers hospitaliers alors installés à Rhodes. L'un comme l'autre vont se retrouver à arpenter les terres occidentales de Gêne et de Rome en faisant un détour par celles auvergnates du grand maître Pierre d'Aubuson et particulièrement son fief de Bourganeuf en Creuse (23) où une tour dite zizim témoigne encore aujourd'hui de ces rocambolesques événements.
Le livre aurait pu être sympa, et si son écriture est de lecture aisée, sa trame est fort poussive sans parler du fait que l'agent secret et le service dont il dépend ont des pratiques un peu trop modernes pour être crédibles l'espace d'un seul instant. Si l'évocation des événements historique (hospitalier, succession de Mehmet II, Rome des Borgia ...) est particulièrement soignée au regard du peu d'éléments que j'en sais, il n'en va pas de même pour le roman lui même qui se traîne en longueur tout en peinant à rendre crédible les phases successives d'action dont les dénouements franchissent allègrement la frontière du crédible à de trop nombreuses reprises sans pour autant être spectaculaires.
Ah, une dernière chose en passant; je vous invite à zoomer sur la couverture de ce livre et je vous donne moins de 30 secondes pour trouver ce qu'elle a d'incongru. Je pense qu'un stagiaire de maison d'édition mériterait le fouet ou un bain dans le lac :mrgreeen:
Si ça c'est pas un éminent témoignage que notre civilisation est en train de tomber bien bas :D
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Si vous recherchez un livre pour se détendre, apprendre un peu et revenir aux sensations de votre enfance, Djem est parfait. A travers le journal de Barek, une sorte d'espion ottoman, on voyage au 15ème siècle entre l'Orient et l'Occident: on visite les ruelles d'Istanbul, les villes de l'empire Ottoman, la Grèce, l'Italie et la France, en compagnie de Barek qui a pour mission ( enfin ça dépend de l'ordre du jour) de traquer Djem, ou Zizim ou Cem, second fils du grand Sultan Mehmet II, dit le conquérant, qui s'est fait usurpé la succession du trône par son frère aîné Bayazid. Après deux tentatives infructueuses de reprendre le pouvoir, et ce malgré le soutien de la population, Djem se retrouve "obligé" de se tourner vers ses plus ou moins alliés d'Europe, pour l'accueillir dans son exil, le soutenir matériellement dans sa reconquête en échange au minimum d'une paix future. Malheureusement, les nobles intentions de Djem se retourneront contre lui, et il sera bien malgré lui l'instrument de l'Occident dans sa lutte contre les Ottomans, mais également au sein des luttes internes entre les différents royaumes d'Europe. On y croise le Roi Charles ( je ne sais plus lequel..), les Borgias, le Pape, les Croisées, et tout ce beau monde conspire...et Barek est le témoin privilégié malgré lui de ce manège. Bien qu'étant le personnage principal, on croise rarement Djem, et tout est du point de vue de Barek, qui n'est pas si partial. Il y a des l'amour bien entendu, des aventures...et c'est distrayant. Une lecture sympathique en somme.
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