AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782797302093
368 pages
Otherlands éditions (08/03/2021)
5/5   1 notes
Résumé :
Angleterre, XIXè siècle.
La Reine Victoria règne sur ce qui est l’un des plus vastes empires au monde, centre de grands bouleversements et d’avancées technologiques, et la capitale, Londres,voit son visage changer radicalement. Mais c’est aussi la misère, la famine et la peur au quotidien pour des milliers de personnes qui vivent dans des taudis entassés dans les faubourgs et les hameaux alentours, car des tueurs se tap... >Voir plus
Que lire après Chroniques victoriennesVoir plus
La maison de la nuit, tome 1 : Marquée  par Cast

La maison de la nuit

Kristin Cast

4.16★ (30468)

12 tomes

Assoiffés par Wolff

Assoiffés

Tracy Wolff

4.28★ (9063)

10 tomes

In the After par Lunetta

In the After

Demitria Lunetta

4.22★ (2738)

2 tomes

Shades of magic - Intégrale par Schwab

Shades of magic

Victoria Schwab

4.11★ (4571)

4 tomes

Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai adoré ce recueil de nouvelles. Je connais Londres et l'Angleterre actuelle, et j'ai aimé me projeter dans le Londres du XIXè siècle grâce à ce livre : j'avais déjà lu la saga "Le Cercle et l'Ombre", de Tim Corey et Jean Bury, qui pose en quatre volumes les bases du Cercle, une organisation mystérieuse, et de l'Ombre, une armée de démons et de créatures maléfiques. Si ces quatre romans se passent à notre époque, on remonte le temps avec les chroniques victoriennes, mais on retrouve la branche anglaise du Cercle, en plein règne de la Reine Victoria. Les enfants psys, les créatures issues du folklore ou les agents du Cercle, tout y est, pour un combat fantastique entre les forces du bien, aidées de ces enfants aux pouvoirs surnaturels, et les forces du mal, millénaires et inépuisables...
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les trois Conseillers se précipitèrent dans la chambre de Lady Fulton, espérant de tout cœur ne pas arriver trop tard. Derrière eux, Alexander Bays tentait de les suivre pas à pas. Affalée sur le parquet, une dame en vêtements de nuit tentait de se protéger des griffes acérées d'une créature à corps de serpent et à buste de femme. Celle-ci s'avançait, sifflant en ouvrant une gueule qui se déployait sur des crocs imposants. Poppy se retourna vers le gamin :
— Xander ! A toi de jouer, exhorta-t-elle en désignant l'imposante créature.
Le gamin releva la tête. Il fixa de ses yeux le monstre qui se tenait en face de lui. Puis il ferma les paupières et s'évanouit au sol.
— Qu'est-ce qu'il a ? demanda aussitôt Walsh en voyant l'enfant s'effondrer.
— Rien, c'est normal. Son esprit l'a quitté, expliqua Jones. Il est maintenant dans le corps de la wyverne.
La créature s'était redressée et avait stoppé ses sifflements. Elle ne remuait plus les bras en tentant de blesser Lady Fulton, qui avait fini par s'évanouir. Mais elle bougeait nerveusement ses longues griffes, signe qu'Alexander avait momentanément réussi à calmer la rage qui la consumait. Mais pour combien de temps ? La Wyverne secouait la tête, ne comprenant pas le combat intérieur qui se jouait en elle. Qui s'amusait à contrecarrer ses plans ? Poppy Jones imaginait sans mal la difficulté que devait éprouver Alexander pour maîtriser la bestiole. Celle-ci semblait s'agiter de plus en plus. Walsh leva le bras, dévoilant son arbalète à tranquillisants.
— Non ! hurla Poppy en l'écartant du bras. Non ! Elle veut son bijou, dit-elle en tournant les yeux vers la console en acajou qui jouxtait le lit de Lady Fulton.
Elle n'y vit rien intéressant. C'est le long du mur, sur une élégante coiffeuse, qu'elle aperçut le collier. Lentement, elle se déplaça jusqu'à ce dernier, et se saisit du bijou. Puis, comme si la créature pouvait se réveiller à tout moment, elle avança vers elle, le collier à la main, l'autre bras tendu pour lui montrer qu'elle ne lui voulait aucun mal, et elle déposa la joaillerie à un mètre de la wyverne, qui la suivait du regard.
Les deux hommes étaient immobiles, et ce fut Mademoiselle Jones, qui, doucement, d'une voix calme, leur dit de reculer. Elle se saisit de Lady Fulton et l'emmena jusque dans le couloir, où son mari gisait encore, inconscient. Puis elle demanda au Superviseur de faire de même avec Alexander ; tous se retrouvaient maintenant en dehors de la chambre, et fixaient la femme-serpent qui semblait danser de gauche à droite, légèrement, le regard passant des inconnus qui se trouvaient en face d'elle au bijou qui était maintenant sur le sol.
Walsh leva le bras, prêt à tirer.
— Non ! lui dit alors sévèrement Poppy Jones en lui assénant un coup sur le poignet. Alexander est encore en elle. Si vous la tuez, vous le tuez lui aussi.
— C'est une puissance de l'Ombre, allégua le Conseiller.
— Pas du tout ! contesta Poppy. C'est une créature fantastique.
— Elle a tué des femmes ! contre-attaqua Walsh.
— Elle ne voulait que récupérer son bien.
— Cela en fera une de moins ! argua-t-il en la remettant en joue.
Poppy se tourna vers Covington. C'était son dernier atout.
— Grégory ! Vous savez bien que ce n'est pas une force de l'Ombre.
— Elle peut l'être, Poppy...
— Oui, si elle est embrigadée, comme toute créature magique ou fantastique, se défendit-elle. Si jamais nous avions affaire à une licorne, auriez-vous cette même envie de l'abattre ?
Walsh tourna son regard vers le Superviseur. Celui-ci fixa l'Agent Jones avant de décréter :
— Baissez votre arme, Walsh.
— Mais, Monsieur le...
— C'est un ordre !
Commenter  J’apprécie          00
Elle était là. Mais la silhouette fantomatique qui se tenait aux pieds de son lit n'était pas la même que celle qu'il voyait depuis une semaine. Cette fois-ci, il s'agissait d'une fillette au visage triste, aux longs cheveux clairs, les yeux pourtant très expressifs encore. L'aura qui l'enveloppait était d'un blanc laiteux, mais très puissante. Elle semblait flotter quelques centimètres au-dessus du sol, mais Ernest n'en était pas certain, car ses contours n'étaient pas vraiment bien définis.
Ernest avait appris à ne pas les craindre. Il n'aimait pas cela, c'était tout. Il ne comprenait pas. Pourquoi lui ? Pourquoi depuis quelque temps avait-il ces visions ? Cela faisait maintenant trois ans qu'il avait reçu la visite de sa première apparition. Souvent jeunes. Souvent des enfants. Certains étaient vêtus comme des princes, d'autres plus simplement. Ils se tenaient là, invariablement, à le fixer. Et toujours le même rituel effrayant : les yeux plongés dans les siens, leur bouche murmurant des mots invisibles qu'il ne saisissait pas. Voilà le détail qui l'effrayait le plus : ces lèvres entrouvertes semblaient lui parler, s'adresser à lui, sans qu'il puisse une seule fois comprendre ce qu'elles voulaient exprimer.
Alors il restait là. Il les regardait sans plus rien dire. Au début, une fois la peur primale passée, il avait tenté de communiquer avec eux. Parfois, certains levaient un bras, désignant quelque chose, bien au- delà de la fenêtre de sa chambre, un détail de leur vie qu'ils voulaient lui faire comprendre. Il se souvint s'être levé et avoir tenté, quelquefois, de saisir l'indice qu'ils souhaitaient lui communiquer par ce simple geste, mais son regard s'était perdu sur les faubourgs de Londres sans qu'il pût réellement savoir ce que la présence lui désignait.
Commenter  J’apprécie          00
La chance, cependant, lui sourit, lorsqu'il rencontra de nuit une certaine demoiselle, qui pour quelques pences lui permit d'abuser de son corps sous une porte cochère. Lui qui se sentait moins que rien, avait retrouvé la vigueur de sa jeunesse entre les bras de la prostituée, et s'était presque senti revivre au contact de sa peau. Pourtant la jeune dame, bien que de visage agréable, était vêtue de haillons gras et sales, déchirés et sans valeur. Mais elle avait réussi tant bien que mal à arranger l'ensemble pour lui donner un certain charme, en tout cas suffisant pour attirer les pauvres hères et se procurer de quoi se nourrir et, parfois, quand la chance lui souriait, de se trouver un logement pour la nuit. La pauvresse, encore dans sa pleine jeunesse, subissait de plein fouet les turpitudes de la vie dans ces quartiers abandonnés, juste derrière les murailles médiévales qui cerclaient encore la ville même de Londres. La Tamise, qui bordait l'East End par le nord, délimitait un territoire délaissé par les bonnes gens, où s'entassait toute la misère du monde. Trop de malheurs accumulés au même endroit, pour si peu de travail. Certaines femmes, plus heureuses, plus adroites peut-être, avaient eu l'occasion de se voir embauchées dans quelque atelier de confection, près des grandes halles de tannage ; mais la proche toxicité de ces entrepôts ne leur laissait que peu de chance de vivre longtemps. Au moins pouvaient-elles plus facilement se loger à la nuit, parfois même se payer un morceau de pain ou même une mauvaise soupe.
Commenter  J’apprécie          00
A peine une demi-heure plus tard, Murphy redescendait des archives, un demi sourire sur le visage. Le président Anderson, lui, affichait un regard fermé. Mc Cormick se taisait.
— J'ai découvert ce que sont ces monstres. Même si cela ne correspond pas tout à fait avec ce qui s'est passé dans la Tamise.
— Et nous avons une mauvaise nouvelle à vous annoncer de notre coté, affirma Anderson.
Cela stoppa net le Conseiller, dont le sourire disparut.
— Quelle mauvaise nouvelle ?
— Vous d'abord. Que sont ces bestioles qui semblent pulluler dans le fleuve ?
— Des grindylows.
— Grindylows ? Avons-nous eu à nous battre contre eux par le passé ?
— Pas que je sache. En tout cas pas en bataille rangée. Ces créatures sont des êtres aquatiques qui vivent habituellement en campagne. On les situe souvent dans le Yorkshire et le Lancashire.
— Que viennent-ils faire en plein Londres ?
— C'est là le problème. Leurs habitats sont normalement situés dans des mares ou des étangs, en vase clos.
— Sont-ils dangereux ?
— Ce sont des carnassiers. Mais ils ne peuvent s'aventurer sur terre. Alors ils attendent qu'une proie s'approche de l'eau, et l'entraînent avec eux pour la noyer. Puis ils la dévorent. Ils ont une préférence pour la chair de jeunes enfants.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : jeune adulteVoir plus
Les plus populaires : Jeune Adulte Voir plus


Lecteurs (1) Voir plus




{* *}