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Jean-Baptiste Coursaud (Traducteur)
EAN : 9782377313044
128 pages
Sarbacane (04/09/2019)
3.76/5   48 notes
Résumé :
Parce que sa mère est victime d'un accident, Noël voit sa vie bien organisée voler en éclats. Il est bientôt envoyé dans un établissement spécial, pour "les gens comme lui". C'est la première fois de sa vie que Noël vit seul. C'est aussi la première fois qu'il doit composer avec autant d'autres personnes. A qui peut-il faire confiance ? Qui peut-il aimer ? Et lui, qui va l'aimer ?
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je choisis plus de la moitié des bandes dessinées à la médiathèque en me basant seulement sur la couverture, j'aime les styles non académiques, les dessins bruts qui ont de la personnalité. Mais là , quand j'ai lu les premières pages, je eu quelques doutes. Un récit sur les handicapés mentaux, gare aux clichés ou au pathos exagéré, ça peut vite devenir indigeste. Dès le début, Noël perd sa mère et se retrouve seul face à la vie, il va être envoyé dans un foyer spécialisé. Tout de suite, ça tire sur les violons, mais pourtant, j'avoue qu'au final, mes doutes ont été complètement balayés. Un texte en postface nous explique qu'il s'agit d'un travail de commande de l'institution religieuse d'aide aux handicapés mentaux et que l'auteur y a fait un long séjour d'observation pour produire cette oeuvre. le résultat est totalement immersif, les obsessions de chaque pensionnaire leur donnent corps et réalité et rythment le récit, le développement de Noël est parfaitement décrit. le graphisme brut s'accorde aux personnages, aux caractères décrit dans cette bande dessinée avec parfois des traitements enfantins, comme l'utilisation de crayons de couleurs avec des tons crus.
C'est une sorte de récit initiatique et pourtant cela reste très ancré dans la réalité de ces gens, une réalité différente, mais très concrète.
On est touché, non pas pour leur difficultés face à leur compréhension du monde, mais tout simplement par ce qu'ils vivent, par leur univers. Cette bande dessinée était un pari risqué, mais c'est un pari réussi.
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À l'origine publiée en allemand sous le titre "Der Unfall" (L'accident) , la bande dessinée "Apprendre à tomber" de Mikael Ross, scénariste et dessinateur, été traduite et publiée en France aux Éditions Sarbacane.
Je ne suis pas du tout surprise du très bon choix que cette maison d'édition a fait.
À mes yeux, son catalogue offre un panel d'albums d'une qualité certaine.
Je ne pense pas avoir lu beaucoup bandes dessinées ou de romans graphiques semblables. C'est déjà son premier atout. .
Mais venons-en à l'intrigue. Noël en est le personnage principal. Nous le découvrons justement au moment de Noël, où il prépare son anniversaire. On comprend très vite qu'il est handicapé et qu'il souffre de troubles mentaux. Il vit seul avec "Mamoune", sa maman, dans un grand immeuble à Berlin.
Mais malheureusement un jour, elle fait un AVC et est plongée dans le coma. le lecteur comprend très vite que sa situation est très critique.
Son handicap ne lui permettant pas de vivre seul, Noël est conduit dans un foyer, qui est en fait particulier. Il se situe dans le village de Neuerkerode en Basse-Saxe.
À partir de cet instant, nous, lecteurs, suivons son cheminement dans ce village atypique puisqu'il a été conçu -et existe dans la réalité- pour faire vivre ensemble tous types d'habitants, quels que soient leurs difficultés personnelles, leur âge, leur genre ou leur origine.
"Apprendre à tomber" retrace tout le parcours de Noël pour accepter sa nouvelle vie, qui, on le comprend vite, va être définitivement celle-ci.
Ce livre est aussi un moyen de découvrir tout le travail effectué et les choix opérés par l'institution de Neuerkorode depuis sa création.
À l'origine de la BD se trouve une volonté de célébrer les 150 ans de la Fondation.
Mikael Ross a effectivement accepté le projet de mettre en images et en texte la vie du village. Pour ce faire, il y a vécu en immersion, afin de mieux appréhender, par le concret, l'initiative aussi ambitieuse que folle, qui a vu le jour à Neuerkerode, à la fin du 19e siècle.
Cette fondation protestante
est née d'une volonté individuelle, puisqu'initialement, c'est le pasteur Gustav Stutzer, s'occupant déjà de garçons handicapés, qui a décidé ainsi que la fille de banquier Lobbecke de prendre en charge les soins apportés aux personnes réduites à l'Assistance publique.
Et dès cette époque, ils travaillèrent au nom de l'inclusion de la participation des personnes accompagnées sur place.
Cet ouvrage est selon moi un coup de maître car le lecteur vit avec Noël, à travers son regard d'ado- adulte-enfant, qui comprend et perçoit les choses à sa manière et au gré de ses rencontres. On y découvre les autres personnes accompagnées et responsabilisées au sein de cette institution.
Bien sûr, la vie n'y est pas toujours paisibles puisque chacun doit composer avec l'originalité de l'autre ; parfois dans le conflit, relativement violent, parfois avec patience et humour, souvent avec tolérance.
Cependant, on constate très vite que chacun de ces personnages grandit dans la coexistence avec l'autre.
Cette fiction totale est un véritable plaidoyer pour les efforts consentis par la Fondation protestante de Neuerkerode.
Bien que le sujet traité ne soit pas aisé, je n'ai pas pu lâcher le livre et, en peu de temps, je suis arrivée avec surprise à la dernière page, en regrettant de devoir quitter Noël et son petit monde, mais soulagée qu'il ait sa place dans un univers fait pour lui. La fin est porteuse de beaucoup de promesses.

À noter, enfin, les trois pages annexées, permettant de mieux connaître Neuerkerode et son histoire.
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La maman de Noël a eu un accident. Noël va devoir quitter son chez lui et partir vivre dans un centre pour les gens comme lui, c'est à dire avec un handicap mental, mais Noël va atterrir à Neuerkerode, un centre particulier.

Nous voilà partie à suivre le jeune Noël, fan d'AC/DC, dans un centre accueillant d'autres jeunes avec un handicap. Franc-parler, angoisses, amours naissants, sont le lot quotidien des éducateurs et du lecteur. C'est triste et drôle à la fois, les personnages sont attachants et on les suit dans leur apprentissage de la vie en se demandant dans quoi ils vont encore s'embarquer.

Pour écrire son histoire, Mikaël Ross s'est inspiré de son expérience au centre de Neuerkerode. Ce centre est un centre expérimental européen ancien et novateur où des personnes avec un handicap mental cohabitent et travaillent librement dans un village avec d'autres personnes sans handicap. Une très bonne initiative.
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Plus qu'une histoire d'un seul individu … Noël… une succession de tableaux qui nous décrit son arrivée dans ce village si particulier … puis des scènes de la vie ordinaire où nous croisons des personnages multiples, tous très attachants … avec comme seul élément les reliant entre eux, le fait de vivre-ensemble, de se supporter, de raconter chacun son parcours, de prendre soin les uns des autres et même parfois de s'aimer !
Un graphisme agréable, des couleurs s'adaptant au moment raconté toujours avec humour, légèreté, le texte drôle étant lui aussi inspirant pour l'imagination.
Une belle réussite
Quel dommage que ce village (1) soit unique !

(1)
Neuerkerode,
Situé en basse-saxe, sa population est majoritairement composé de personnes avec un handicap mental. Une BD (en allemand) en dresse le portrait, et la chaîne Arte s'y est intéressée.
Village s'étalant sur près de 2,5km carrés, Neuerkerode possède une population de plus de 800 personnes ayant un handicap mental. 
Fêtant ses 150 ans d'existence, ce village a attiré l'attention de Mikael Ross, dessinateur, qui a ainsi eu l'idée de raconter la vie de cette communauté à travers  sa dernière BD "Der Umfall" (l'accident)
L'installation remonte à l'"Idioten-Anstalt zu Erkerode, fondée en 1868 par le pasteur Gustave Stutzer, le docteur Oswald Berkhan et la citoyenne de Braunschweig Luise Löbbecke pour fournir un foyer aux personnes malades et handicapées.
À l'époque du national-socialisme, l'institution était également au centre du programme d'euthanasie. Dès 1933, plus de 130 hommes et femmes ont été stérilisés de force. le chef de l'établissement Beyer et son successeur Fehr tentèrent diverses mesures pour arrêter ou reporter les stérilisations forcée et les déportations, mais en 1942 le chef de l'établissement, August Ahlborn, fidèle à la ligne, fut nommé et son prédécesseur Artur Fehr fut nommé appelé au service militaire. Pendant le mandat d'Ahlborn jusqu'à la fin de la guerre, 176 personnes ont été déplacées de force, la plupart dans le but d'être assassinées.
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Très joli album qui raconte la seconde vie de Noel dont la maman part à l'hôpital et ne peut plus s'occuper. Il se retrouve dans un petite village allemand qui accueille les handicapés ou ceux qui ont des soucis mentaux. Il va découvrir l'amitié avec Valentin et l'amour avec cette peste d'Alice.
ce sont des instants de vie que l'on découvre comme Noel découvre son nouvel environnement...
C'est charmant et émouvant.
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critiques presse (2)
BoDoi
27 septembre 2019
A ce sujet épineux, il injecte humour et fantaisie. On s’attache volontiers à ses personnages décalés, possédant leur propre vocabulaire et leurs propres normes. Des couleurs douces, des décors parfois très sobres et des visages expressifs servent propos un humaniste, généreux.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Lexpress
20 septembre 2019
Mikaël Ross s’est immergé deux ans dans un centre expérimental pour handicapés mentaux, afin de nous livrer son roman graphique : Apprendre à tomber. Drôle et émouvant à la fois, juste et artistiquement éblouissant, c’est mon coup de cœur de la rentrée.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Le contrôleur du train : ‘’…cette carte n’est valable que dans les bus régionaux.’’
- Noël : "Mais faut qu’on alle à Berlin. Passqu’ils jouent ce soir.’’
- Le contrôleur (regardant le billet d’entrée) : ‘’AC/DC… Tiens donc… Et ta chanson préférée ?’’
- Noël : ’’Aïe oueille tout elle !’’
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La grande madame en rose, elle m'emmène avec elle, dedans y'en a plein d'autres, des madames en rose et y'en a même une qui me donne un thé foncé, presque noir, huileux un peu mais ça réveille et ça fait chaud dedans le ventre
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- Pff... Ils sont tous morts : Sissi, Strauss et Titi III. Ça fait mal ? Quand on meurt ?
- Pouh... Tu en poses, des questions...
- Je veux dire : c'est comme quand on s'endort ? On peut voler une fois qu'on est mort ? On devient invisible ?
- Je ne suis pas très au courant de ce genre de choses, Valentin.

[p35]
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🎶petit cochon de Noëëël …
… quand tu descendras du cieeel …
Aveeec tes jouets par milliers.
N’oublie pas mon petit boulieeer ! 🎶
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- Du sang par terre ! Alors que le sang ça a rien à faire par terre.

[p42]
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