Même si le titre de l'ouvrage risque d'impressionner et de décourager, il faut dépasser cette première timidité et se lancer dans la lecture de ces petits discours d'initiation à la religion chrétienne, composés au IV°s par l'évêque Cyrille de Jérusalem. Quoi ? Un livre du IV°s ? N'est-ce pas antique, périmé, poussiéreux ? C'est aussi peu antique, périmé et poussiéreux que la religion chrétienne elle-même, quand on la prend à sa source, au moment précis où elle se révèle au croyant et au nouveau converti. Elle renouvelle sa fraîcheur et ses innovations quand elle aide l'homme à rompre avec la tyrannique "modernité", fond de commerce de tous ces tristes ouvrages politiquement corrects New Age et autres, toujours présentés comme nouveaux et subversifs alors qu'ils recyclent les plus vieux poncifs de la mythologie humaine (trop humaine). Donc, finalement, ouvrir les catéchèses de Cyrille de Jérusalem, c'est rencontrer l'enseignement chrétien dans ce qu'il a d'éternellement subversif et de nouveau. De plus, il arrive que les formes des discours antiques nous soient parfois étrangères : les discours de Cyrille étant fort brefs, destinés à être prononcés chaque jour de Carême aux futurs baptisés de la nuit de Pâques, ils sont faciles à assimiler : la brièveté et l'intention pédagogique rendent l'ouvrage accessible à ceux qui n'ont pas de formation théologique, puisqu'il s'adresse prioritairement à eux.
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(Théologie polémique)
Mani eut trois disciples : Thomas, Baddas et Hermas. Que personne ne lise "L'Evangile selon Thomas". Il n'est pas de l'un des douze apôtres, mais de l'un des trois pervers disciples de Mani. Que personne ne suive les manichéens destructeurs des âmes, qui simulent l'austérité par les eaux de pailles, accusent l'auteur de nos nourritures et s'empiffrent d'aliments exquis, enseignent que l'homme qui arrache telle ou telle herbe est changé en elle....
p. 121.