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EAN : 9782756102788
200 pages
Léo Scheer (10/11/2010)
2/5   2 notes
Résumé :

L'automne est une saison mélancolique, c'est connu. Celui de l'année 2009 n'a pas dérogé à la règle, bien que les spécialistes s'accordent à dire qu'il fut exceptionnellement doux. Ma vie pendant ce temps, en revanche, n'a pas eu grand-chose d'exceptionnel ; mais qui peut se vanter du contraire ? Il n'en reste pas moins que cette saison particulière a été pour moi - comme pour vous, sans doute - uniqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comme un journal, peut-être autobiographique, peut-être transposé, peut-être fictif, il n'importe. Subjectif, mais toujours avec une petite distance maintenue par l'humour, comme une coquetterie pudique. Une poésie qui se fait, en ponctuations régulières, ironique, gouailleuse, familière. Une saison mélancolique, avec des éblouissements, qui a finalement été de voyages, après le constat d'une tentation de l'enlisement.
Trivialités, aimables, et règles morales. Humanité, désenchantement, rire, résolutions, éblouissements, réserve. Et les variations du temps qu'il fait, rendues sensibles par de belles phrases au lyrisme feutré.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ma vie sociale s'est à ce point réduite à rien et mes soirées sont si casanières que si, par exception, je croise une connaissance du dernier cercle (fils d'amis de la famille, camarades de collège ou de chambrée, ex-collèges de bureau, de palier), l'embarras que me cause l'obligation de devoir répondre avec un peu d'entrain à la question de savoir si je vais et vers quoi s'efface devant l'ahurissement à moitié plaisant que procure l'irruption de "fantômes" ; car ce sont bien à des fantômes que ressemblent jusqu'au trouble pour moi ces gens, fortuitement fréquentés jadis, que mon esprit n'a pas fourni l'effort de se figurer persistant dans l'existence, bardés de leurs absurdes singularités ; et je les écoute alors avec effroi, avec stupeur, me confirmer le bien-fondé de la nuit sans lune dont ils n'émergent que pour trois minutes.
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Le brouillard enfin blanc avale vaches et meules. Le détour m'a désorienté, sans le vouloir je manque de rebrousser chemin. C'est le silence et non la pluie, qui s'est arrêtée, qui redouble. Bruit spongieux de mes pas dans les ornières boueuses. La haie que je longe s'interrompt, cède la place au vide d'un champ vaste, au repos, je ne peux que le traverser et je m'en fais une joie immense, aussitôt éprouvée. Je suis le seul élément vertical du paysage, le seul humain aussi, le seul je ne sais quoi, le seul pour tout dire, le seul, et de ce fait, me sens pleinement autorisé à jouir de toute ma considération.
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Un ciel de toile peinte, hollywoodien, me frappe de plein fouet : une spirale moutonnante de gros nuages dodus, très blancs, s'enroulant, dans un grand geste galactique, mais en la laissant humblement, craintivement, à découvert, autour d'une lune pleine et royale, au halo détouré et puissant, qu'un second anneau de lumière, prismatique, magnifie, mais oui, c'est bel et bien un arc-en-ciel, complet, glorieux, nocturne ; je fixe, fasciné, ce phénomène ignoré de moi, me rends compte alors que la toile n'est pas peinte, qu'un vent, sans doute, imprime à la spirale-banquise un léger mouvement ; ce dernier s'accélère, la révolte gronde, l'impératrice est renversée, un instant s'éclipse, puis ses sujets s'écartent, fondent, s'éteignent, l'anneau spectral et coloré n'est plus, dis minutes ont suffi pour détruire le tableau fantastique
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toute en longueur il avance hardiment dans cette partie de la ville toujours en chantier qui va jusqu'aux collines rocheuses, ses arbres en enfance sont loin de pouvoir prétendre l'escamoter aux yeux des badauds. Un cours d'eau - bordé un bon moment par une palmeraie touffue, en contrebas, en apparence impénétrable - le traverse en ligne droite, passe sous une butte, qu'il faut gravir o contourner, pour mieux s'épanouir de l'autre côté, au creux d'une cuvette, en un petit étang paysagé. La volée de canards qui le sillonne en tous sens ne rendrait pas beaucoup plus réel ce qui ressemble beaucoup trop encore à une maquette au centième dans le hall d'un conseil régional si le jour finissant n'avait noyé le tout dans sa pétillante orangeade
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Il neige ! Quand j'aurai vécu vingt ans en Suède, je serai peut-être capable de proférer cette phrase froidement, pour l'heure, le méridional que je suis jubile en attendant, joyeusement cette fois, que le jour se lève derrière les hauts murs gris et aveugles de la cour carrée ; il neige à gros flocons, généreusement, une vraie tornade, on ne devine déjà plus le tracé des plate-bandes et le poirier est un cornet de glace au parfum indéfinissable
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