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EAN : 9782918462101
64 pages
Editions AD libris (22/08/2013)
2.8/5   5 notes
Résumé :
La Main Rouge est une organisation criminelle mise en place par les autorités françaises pour affaiblir les mouvements nationalistes et singulièrement le FLN. Pour cette "officine", tous les moyens sont bons. La Main Rouge va, en cette deuxième moitié des années 1950, perpétrer de nombreux crimes. Cet album raconte le drame de Martin Dequinquert, le 11 septembre 2001, lorsqu'un avion percute une tour du World Trade Center dans lequel se trouve sa femme, Sarah.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Lorsque sa femme meurt dans les attentats du World Trade Center en 2001, Martin Dequinquert se dit que le hasard n'existe pas. Puisqu'il n'a plus rien à perdre et puisqu'il semble devoir survivre à toutes les attaques terroristes qui emportent ses proches au passage, il retourne en Europe pour enquêter sur la mort de son père, survenue en Belgique dans les années 60 suite à la réception d'un colis piégé. L'enquête sera moins simple que prévue : Martin Dequinquert n'avait pas envisagé la complexité machiavélique qui sous-tend l'organisation de ce qu'on appela pendant longtemps la « Main Rouge » et qui désignait au mieux un groupuscule occulte anti-FLN animé par des intentions qui nous resteront à jamais inconnues mais que l'on peut imaginer nobles, au pire une vaste duperie mise au point par les services secrets français pour faire porter à d'autres la réalité des exécutions, enlèvements, détournements et destructions de matériels dont la France a été à l'origine dès les années 1954, au début de la guerre d'Algérie. Dans les années qui suivirent et jusqu'en 1953, la campagne de désinformation fut telle qu'on ne réussit jamais à prouver totalement l'implication des services secrets français dans ce réseau. La culture populaire est venue mettre son grain de sel dans cette affaire déjà complexe pour parachever la fusion du cauchemar et de la réalité.


La confusion et la peur sont visibles dans l'enquête menée par Martin. Bringuebalé de Belgique en Tunisie, il poursuit des personnages emmurés dans leur silence. La vérité est l'ennemi la plus terrifiante du repos et Martin découvre peu à peu les agissements peu recommandables de la République des Droits de l'Homme aux lendemains du 11 septembre, alors que les sociétés occidentales « civilisées » revendiquent leur diplomatie face aux méthodes extrêmes de groupuscules supposés issus du Proche-Orient. Ceci constitue une autre histoire qui ne sera pas abordée dans cet album. Il faudrait se débarrasser de toutes les scories intellectuelles et morales et échapper à la désinformation tenace pour aborder correctement ce problème : la Main Rouge n'est qu'un exemple de complexité parmi tant d'autres.


La postface de Pascal Blanchard est nécessaire à la compréhension de l'intrigue qui, à trop vouloir souligner le caractère chaotique et occulte de la Main Rouge, finit par perdre son lecteur en chemin. Les témoins se succèdent, acteurs déshumanisés d'un phénomène qui ne le fut pas moins. Il faut être déjà initié aux subtilités de l'histoire de la Main Rouge pour apprécier et comprendre cette histoire qui ne cherche pas à séduire.
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J'ai choisi cette BD car j'avais beaucoup aimé Meurtres pour mémoire de Didier Daeninckx, et je voulais continuer à explorer avec lui les coulisses de la guerre d'Algerie.
Je suis un peu déçue par ma lecture au final. Si l'histoire de la Main rouge est intéressante comme le démontre le dossier final, j'ai trouvé que l'enquête se déroulait de manière un peu trop "téléphonée " et j'ai l'impression que certains liens entre les événements m'ont échappé. Bref, je n'ai pas accroché malgré l'intérêt que je porte habituellement aux BD historiques, mais c'est peut-être moi qui n'étais pas suffisamment attentive aujourd'hui.
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La Main Rouge est le nom d'une organisation pro-Algérie française, que se sont réappropriés nos services secrets dans le but de couvrir leurs propres agissements. L'objectif était d'affaiblir le FLN et les indépendantistes partout dans le monde, en assassinant leurs chefs, leurs soutiens, leurs fournisseurs d'armes, en coulant jusque dans le port de Cuba des cargaisons de munitions, avec dommages collatéraux à la clef. Les moyens importaient peu. L'auteur souhaite dénoncer à sa manière ces faits meurtriers qui passent comme héroïques de nos jours. C'était un escadron de la mort agissant comme une organisation criminelle.

Cependant, cette histoire commence de manière peu singulière avec l'attentat du World Trade Center. Je n'ai pas aimé ce passage totalement surfait sur le mode d'un couple qui évoque quelques minutes avant ce qui se passerait s'ils devaient mourir d'un coup tous les deux. Puis, on va plonger dans un souvenir d'enfance lié à une explosion de l'un de nos protagonistes. On se dit qu'il est décidément malchanceux puisqu'il sera le seul rescapé de sa famille. La violence de l'attentat va brutalement faire revivre à Martin un épisode dramatique de son enfance, en Belgique. Il décide de rentrer en Europe et de retrouver les assassins de sa famille, plus de quarante ans après les faits (il était temps!). Ce qu'il va découvrir le poussera à agir en dehors des règles. Bref, cette "romance" ne colle pas vraiment au contexte voulu par les auteurs.

L'idée était sans doute intéressante mais mal exploitée. La fin est confuse avec une revenante. Cela manque un peu de cohérence malgré une bonne lisibilité d'ensemble. On retiendra surtout une enquête bien menée. On en apprendra un peu plus sur l'histoire secrète de la période de la décolonisation.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Après Schlütter, donc, ils s’en sont pris aux cargos… Le Emma, coulé au large de Gibraltar avec des tonnes d’armes. Et toute une série d’autres : Le Bruja Roja, le Typhoon, coulés dans le port de Tanger. Pour couvrir toutes ces opérations et éviter les complications diplomatiques, Grossin a créé le mythe de « la Main Rouge ». Chaque dynamitage, chaque assassinat était revendiqué par cette mystérieuse organisation. Et pour lui donner plus de consistance, les services secrets payaient de faux reportages à de vrais journalistes. De vrais écrivains rédigeaient des livres scénarisés par le S.D.E.C.E, le contre-espionnage.
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Le terrorisme vise à paralyser une société par la peur.
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