AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812927683
Editions De Borée (15/09/2022)
3.91/5   16 notes
Résumé :
Janvier 1286, Kirian, compagnon forgeron, assiste au sacre du roi Philippe IV à Reims. Parti de Vaufleury six plus tôt, son village natal où femme et enfants l'attendent, il fait appel aux chevaliers Templiers pour transporter son pécule sur les dangereuses routes de France.
A Vaufleury, Isabeau, veuve, vit seule dans sa ferme. Guérisseuse, elle se complait dans cette vie libre et autonome jusqu'à ce jour d'octobre 1286 où Kirian, blessé, traqué et désabusé ... >Voir plus
Que lire après La sorcière, le forgeron et les cathédralesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
1286, année trépidante pour les deux héros principaux Kirian, compagnon forgeron et Isabeau soigneuse et présumée sorcière par les bonnes langues de son village. Il ne fait pas bon à cette époque être une femme, veuve et seule. L'Église condamne toute liberté à la femme et pour celle-ci la vie est rude.
1286, année du couronnement de Philippe le Bel, vous savez celui qui a décimé les templiers à la fin de son règne.
Ici, les prémices de ses manigances sont à l'oeuvre. de plus au sein de l'ordre des Templiers, il y a du désordre, de la corruption, des ligues se forment. Malheureusement pour lui Kirian va se retrouver mêlé bien malgré lui à ces affrontements.
J'ai beaucoup aimé me plonger dans l'ambiance de ce roman, le moyen-âge est mon époque préférée niveau historique.
De plus c'est le temps de la construction des cathédrales à Paris, à Reims, à Strasbourg, les artisans, les compagnons, les guildes artisanales qui font la pluie et le beau temps sur les chantiers. Les accidents sont nombreux pas toujours anodins. Kirian va de chantiers en chantiers pour ce perfectionner. Son amie de toujours Isabeau pense beaucoup à lui.
Les circonstances les feront se rencontrer à nouveau.
Premier livre de l'auteur, j'ai bien apprécié son style d'écriture, la fluidité du texte, la recherche dans la vie de cette époque. Tout y est : la place de la femme, le poids de l'Église sur la vie quotidienne du peuple, la pratique de la médecine mise sous tutelle de l'Église. A la fois un roman d'aventures et d'histoire. Tout ce que j'aime.

Merci aux Éditions De Borée pour cette belle découverte.
Commenter  J’apprécie          287
Rien qu'avec son titre qui peut largement faire office de résumé, j'ai de suite été attiré par le premier roman d'Aurore Dandoy. Prometteur et intrigant, je ne m'attendais pas à vivre une aventure aussi trépidante et à découvrir une oeuvre aussi riche et maitrisée historiquement parlant et je suis ravi de ma découverte et rencontre.

Sur fond d'un amour impossible entre deux êtres, Isabeau et Kirian, l'auteure couvre la période prospère de l'ordre des Templiers dans laquelle j'ai adoré me baigner et m'imprégner quelques instants. Fortement inspiré du maître du genre, Ken Follett dans sa construction, La Sorcière, le Forgeron et les Cathédrales s'est dévoilé une délicieuse et savoureuse lecture. Remonter les traces du passé en compagnie du pertinent style et de l'envoûtante plume d'Aurore Dandoy m'a plus que séduit et totalement convaincu tant j'ai vécu un véritable ascenseur émotionnel à l'aide de ces derniers. Il faut dire que ce roman n'est pas seulement une oeuvre historique mais est aussi une touchante histoire d'amour, un palpitant complot mené d'une plume de fer ainsi qu'une pertinente critique de la société patriarcale de l'époque.

En effet, depuis son enfance, Isabeau se dessine une femme forte, cultivée et indépendante. Cette dernière s'est donnée charnellement à son amour d'enfance Kirian alors que ce dernier s'est vu dans l'obligation paternelle d'épouser une autre demoiselle. Bien que brisée, cette dernière épousera un autre habitant et se retrouvera bien vite veuve. Décidée à ne pas se remarier pour ne pas avoir à subir l'autorité maritale, notre jeune demoiselle soulèvera bien des soupçons à son égard de part sa maîtrise secrète de la lecture et quant à ses nombreux dons, dont celui de guérisseuse. Malgré sa bonté pure et son altruisme sincère à l'égard de ses citoyens que cette dernière soignera sans craindre de se compromettre, certains ne verront pas de bonne augure cette indépendance et sa force de conviction en ces temps anciens où la femme n'avait guerre le droit à ces privilèges. Bien rapidement, Isabeau sera soupçonnée à mi mots de sorcellerie et de conjuration par ses congénères. le retour soudain et précipité en sa demeure de Kirian, blessé à la suite de mauvaises rencontres lors de son périple afin de devenir le nouveau maitre forgeron du village, précipitera sa mise au pugilat. Ainsi, démarre alors un véritable jeu de piste, aussi sombre que dangereux et aussi palpitant que passionnant.
Ainsi et n'ayant que très peu de connaissance envers la célèbre guilde secrète des Templiers – excepté les notions évoquées grâce à la franchise de jeu vidéos Assassin's Creed que j'affectionne particulièrement – j'ai été ravi de mon incursion en sein. Cette ancestrale et mystérieuse hiérarchie s'est dévoilée aussi intrigante que palpitante à découvrir et je ne m'attendais pas à vivre une telle aventure. Mieux encore, Aurore Dandoy parvient avec aisance et pertinence à accrocher son lecteur sans le noyer sous de détails fastidieux. le résultat se dévoile ainsi épuré mais riche, éloquent et accrochant. Pour un premier écrit aussi chevaleresque et généreux, j'ai ressenti tout le travail de recherches effectué par cette dernière ainsi que sa grande maîtrise de l'ordre dévoilé. Ainsi, l'intrigue m'a semblé des plus savoureuse et j'avoue que je n'aurais pas été contre quelques centaines de pages en plus tant son oeuvre se dévore avec intérêt et avidité. C'est pourquoi, j'admets avoir trouvé la finalité assez précipitée et, pour ma part, un second volet n'aurait pas été de refus.

Il faut dire que je me suis totalement attaché aux personnages dévoilés. Ces derniers se veulent merveilleusement construits et d'une véritable profondeur. Cette finesse dans l'élaboration et la psychologie de ces derniers est si palpable que j'ai littéralement vibré en leur compagnie. Cette attache et mon affecte m'ont tout simplement subjugué et c'est avec investissement et intérêt que j'ai suivi la destiné de nos deux comparses ainsi que celles de leurs compagnons de route. A tel point que tout un panel d'émotions m'a envahi allant de l'empathie à l'incompréhension et ce, jusqu'à la colère parfois. Les portraits dépeints débordent d'humanité et exacerbent fortement les nombreux et variés sentiments que j'ai pu ressentir. D'autant plus et bien que centré sur les puissants lien alliant Isabeau et Kirian, Aurore Dandoy n'en oublie pas pour autant les protagonistes secondaires qui se dessinent aussi pertinents que leurs comparses. Finalement et qu'il s'agisse de Jeanne, la fille de Kirian ou bien D Hubert son ami rencontré sur un des quelques chantiers de cathédrales qu'il a foulé, ceux-ci prennent une part considérable à l'avancée de l'intrigue et servent avec habilité celle-ci. Cependant et malgré tout mon adoration pour cette merveilleuse galerie, Isabeau est le personnage qui m'a le plus profondément touché et marqué tant je suis certain que cette dernière se dévoile le symbole de toute une génération de femmes marquées et opprimées par la société dominée par le pouvoir ecclésiastique et patriarcale de l'époque.

Avec ses inspirations à la Ken Follett, Aurore Dandoy offre une première oeuvre aussi passionnante que palpitante et dévoile les mystères entourant la guilde des Templiers avec richesse et maîtrise. Porté par des personnages débordant de profondeur et de finesse ainsi que par une plume fluide et percutante, La Sorcière, le Forgeron et les Cathédrales m'a captivé de la première à la dernière page qui me laisse frustré tant j'aurais pu continuer pendant bien des heures cette riche et éloquente lecture.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
Commenter  J’apprécie          80
L'histoire commence en 1286, on suit deux personnages en alternance.
Isabeau une femme veuve qui agit en tant que guérisseuse pour les habitants de son village. Elle prépare ses onguents et infusions elle-même. C'est une femme indépendante pour l'époque et bien qu'elle agisse pour le bien de sa communauté, elle va se faire accuser de magie. Pas vraiment une sorcière donc, plutôt une femme libre et indépendante.

Kirian est forgeron, il accumule les chantiers afin de subvenir aux besoins de sa famille. Sous un prétexte douteux il se fait renvoyer du chantier de la cathédrale de Strasbourg et décide de prendre la route pour Paris où une certaine cathédrale Notre-dame est en construction. Afin de regagner Vaufleury avec son pécule où vit sa femme et ses enfants il va se faire escorter par des chevaliers du Temple et un peu malgré lui se mêler aux affaires d'un ordre puissant qui le dépasse.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant passionnée par un roman historique. Tout comme dans un bon Ken Follett je me ne suis pas ennuyé avec les intrigues de ces protagonistes. Les personnages secondaires sont bien travaillés également et c'est plaisant.
Le rythme est bon, et la plume de l'autrice très agréable. C'est une réussite pour moi, on peut dire que c'est une lecture coup de coeur car elle regroupe tout ce que j'aime ; une histoire d'amour impossible, une héroïne forte et indépendante, un contexte historique passionnant et une plume précise et agréable.
Le contexte historique est bien documenté, il met en lumière les dissensions au sein de l'ordre des Templiers ainsi que les magouilles entre les différentes guildes opérant sur les chantiers de construction des cathédrales.

C'est un gros coup de coeur, je suis ravie d'avoir découvert Aurore Dandoy, une autrice dont je suivrais les parutions.
Une lecture passionnante et riche en émotions.
Commenter  J’apprécie          90
Tout d'abord merci à Babelio et aux éditions De Borée pour m'avoir fait parvenir ce livre.

1285. Isabeau est une veuve, guérisseuse, qui vit seule dans un village près de Laval. Stérile, avec des idées qui passent pour hérétiques, elle s'attend à finir au bûcher.
Kirian, compagnon forgeron, renvoyé sous un prétexte fallacieux du chantier de la cathédrale de Strasbourg, embauché sur celui de Reims où il assiste au sacre de Philippe, futur le Bel, il demande l'aide des templiers pour rapatrier son pécule dans son village. Ceux-ci acceptent en échange de renseignements sur le chantier de Notre-Dame de Paris où ils le font embaucher.
Les intrigues entre les guildes, les compagnons et les templiers prennent une tournure meurtrière jusqu'au moment où il est renvoyé chez lui et arrive blessé chez son ancienne maîtresse : Isabeau.

La dimension historique est très présente et très documentée. Les templiers y ont une place prépondérante, notamment à cause des luttes de factions intestines et le fait que certains sentent arriver le moment où ils ne seront plus tolérés à cause de leur richesse et de leur pouvoir.
Isabeau illustre bien la tolérance dont ses contemporains font preuve à son égard tant qu'elle leur est utile puis la montée de la jalousie et de la haine qui se cristallise autour du retour de Kirian, son statut de femme la mettant en danger dès qu'elle dévie même légèrement de la place qui lui est attribuée.
Des chapitres courts qui alternent entre les personnages rendent l'histoire très intéressante mais cassent parfois un peu le rythme de l'histoire dont j'aurais aimé qu'elle avance plus vite à certains moments.
Commenter  J’apprécie          90
Après une longue série de livres qui m'avaient passionné cette ouvrage me laisse un sentiment très diffus et un très net goût d'inachevé.
Une critique est cependant personnelle et n'a que la valeur qu'on peut lui donner et est propre au ressenti de chacun.
Mais pour ma part malheureusement je reste très largement sur ma faim.
A la fin du livre je reste à me demander :
- pourquoi le père de Kirian agissait ainsi avec son fils, était il réellement contraint ?
- comment l'or du temple était il détourné ?
- pourquoi le père de Kirian s'opposait il a son mariage avec Isabeau ? Qui était la mère de cette dernière ?
- le père Francesco a appris à Kirian à lire et écrire mais serait celui qui a enlevé Isabeau qui s'est d'ailleurs enfuie sans problème ni être recherchée...
- et les Rose Croix quoi de plus ?
Trop de question en suspens, l'ensemble - selon moi je le répète - mou et sans action ...
Je suis déçu
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour ne pas céder aux idées noires qui menaçaient de la submerger, Isabeau décida de partir à la découverte de la ville. Elle s’aventura dans les ruelles malodorantes, évitant comme elle pouvait les marchands pressés et les mains baladeuses des orphelins qui apprenaient à voler en même temps qu'à marcher. Elle se retrouva rapidement face au parvis de la grande cathédrale. La grandeur symbolique, tout autant que la grandeur physique déjà achevée, coupait le souffle et imposait un silencieux pieux, qui contrastait avec le capharnaüm des artisans et des marchands des alentours. D’abord intimidée, Isabeau se tint à distance respectable de l’immense bâtiment. Elle prit le temps d’embrasser la vision entière de la cathédrale.
Commenter  J’apprécie          10
Sa main remonta le long de sa cuisse avec une douceur équivoque. La jeune femme cambra son dos tandis qu'il embrassait son cou en partie découvert. Leur souffle s'accélérait, entre deux baisers enflammés, leurs doigts s'entremêlèrent vigoureusement. La natte, bien attachée le matin même, était défaite en une cascade de cheveux bouclés couleur caramel. Dans un soupir contrit, il remonta la manche qui découvrait l'épaule dénudée, pour la remettre en place. Elle rouvrit les yeux de surprise et de déception. Il prit alors son visage en coupe et, les yeux dans les yeux, lui déclara :
- Je t'aime, Isabeau. Je t'aime et rien ne pourra changer cela.
Commenter  J’apprécie          10
Les jours qui suivirent la visite à La Sorbonne ramenèrent Kirian à sa réalité : son maître forgeron Everny l'envoya de l'autre côté du chantier, travailler en renfort sur une porte avec du fer forgé, qui venait de perdre deux de ses artisans : un forgeron que Kirian avait aperçu une fois ou deux, et un apprenti charpentier. Ce n'était pas sans raviver de mauvais souvenirs liés au portail de Notre-Dame de Strasbourg.
Commenter  J’apprécie          10
Elle avait été séparée de sa famille très jeune et elle avait très vite compris que l'interprétation des principes religieux dépendait surtout de qui elle rencontrait. Par exemple, à ses huit ans, un prêtre, vivant en concubinage avec une femme et ses cinq enfants, avait tenté de lui apprendre “les choses de la vie”.
Commenter  J’apprécie          10
Dès le lendemain matin, les chevaux furent sellés et la troupe s'engagea sur la route qui menait à Paris. Isabeau était impatiente, et plus les lieues s'egrenaient sous les jambes des chevaux, plus ses épaules se relachaient. Et l'anxiété faisait place au soulagement.
Commenter  J’apprécie          11

autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3206 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..