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San Antonio tome 46 sur 175
EAN : 9782265017931
218 pages
Fleuve Editions (30/11/-1)
3.79/5   48 notes
Résumé :
Mes funérailles étaient prévues pour dix heures, mais dès neuf heures du matin, la maison était déjà pleine de gens. Tout le monde pleurait, ce qui me touchait beaucoup. Sur les faire-part on avait précisé " ni fleurs ni couronnes " histoire de ne pas mettre les copains dans les frais, mais, nonobstant cette recommandation, la plupart des assistants s'annonçaient avec des gerbes, des couronnes, des coussins d'œillets, des croix en roses et autres joyeux présents. Ou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Qui en veut à San Antonio ?
Par quatre fois, on a essayé de l'assaisonner : rafale, bombe dans l'auto, bastos dans le dos… Jusqu'à la grenade balancée dans la salle de bain…
Là, c'en est trop ! San-A. fait le mort pour se protéger et mener l'enquête ; le Boss organise à grand renfort de pub, les funérailles du célèbre commissaire. Béru est effondré… Félicie est menacée. Elle patientera au couvent…

Je ne voudrais pas exagérer, mais il me semble que là, on est face au premier grand San-Antonio de la série. Certes, Pinaud est porté manquant, juste une petite apparition en première page, dans le décor. Il faut dire qu'il a démissionné dans le volume précédent ; suite à un héritage… Mais patience, nous aurons bientôt Pinaud, le retour…
Béru est bien là, lui ; effondré au début à l'annonce de la mort de son « supérieur héraldique », « beau comme une pissotière repeinte » aux funérailles d'icelui.
Félicie est là aussi, la « brave femme de mère » du commissaire ; le Boss itou, égal à lui-même, et puis Matthias, en figurant…

Pourquoi un grand San-Antonio ?
D'abord l'intrigue, bien ficelée, compliquée et imbriquée à souhait, trafic, espionnage…
Ensuite, une structure proche des très grands épisodes qui viendront à partir de 1965 :
• de l'action.
• Des filles belles comme ça…
• Des jeux de mots… dans l'action et les noms de lieux et de personnes : « Mon regard avide tombe sur une eau forte représentant le Serment du Jeu de Bâle, par Lethroude. »
• Des digressions burlesques : « ̶ Qu'as-tu visionné, Gros ? ̶ Orage !… J'avais déjà vu le Cidre, une fois. Un peu rasoir. Ses amours avec Archimède, qu'est-ce qu'on en a à foutre, tu peux me le dire ? Et vachement immoral, moi je serais la Censure, j'interdirais. Voilà un mec qui bute le vieux de sa gerce et qui après la fait reluire comme il est pas permis à la santé du beau dabe ! Et on emmène les écoles voir ça alors que t'as des films qu'on interdit parce qu'une pétasse rajuste sa jarretelle ! »
• Des énumérations déjantées : « Puérile défense ! Tombe-t-on en garde lorsqu'un troupeau d'éléphants vous charge ? Tombe-t-on en garde quand un camion sans freins dévale une pente et fond sur vous ? Tombe-t-on en garde quand les panzers divisions allemandes font péter la charnière de Sedan ? Ce qui a lieu n'est pas descriptible. Il y a Béru. Il n'y a que Béru. Béru ruant, Béru en rut, Béru riant, Béru riez ! Béru qui fonce, Béru qui frappe, Béru qui malaxe, qui moleste, qui écrase, qui tord, qui dévisse, qui déboîte, qui assomme, qui tuméfie, qui arrache, qui défonce, qui brise, qui calotte, qui édente, qui est Dante, qui fouaille, qui luxe, qui harakirise, qui martyrise, qui anesthésie, qui démantèle, qui ruine, qui conque, qui dame, qui gnons, qui nine, qui proquo, qui toudouble, qui tus, qui va là. »
Manquent juste, quelques chapitres du Kama-sutra personnel du commissaire. Mais bon…
Un grand moment de lecture de plage !
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Je commence 2024 comme j'ai fini 2023, avec San Antonio.
Et il me semble qu'à chaque nouvel épisode, Frédéric Dard grimpe encore dans son genre : cette fois c'est par l'enterrement de notre héros que l'on commence, car une organisation aussi mal identifiée que mal intentionnée semble lui en vouloir assez pour l'envoyer chez Saint Pierre. Une fois déclaré mort, ses mystérieux ennemis de démasqueront-ils plus facilement...
Commence ainsi une enquête que SA ne sait pas du tout par quel bout prendre, n'ayant pas la moindre idée de qui lui en veut, et pourquoi...
Pour le reste, du grand Béru, un vocabulaire toujours aussi riche, bref, la série continue sur les chapeaux de roues
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Ce San Antonio nous prend par les sentiments. Les jours du commissaire sont en danger, les attentats à sa personne se succèdent et on s'en prend également à sa famille. Pourquoi ? La seule solution pour trouver un peu de répit, le repos éternel. Jouer sa propre mort et disparaitre. Expérience peu ordinaire et difficile pour la famille et l'entourage. C'est là qu'on reconnait ses vrais amis. Bérurier y apparait comme personnage touchant, loyal et fidèle, il va y gagner ses galons d'amis pour la vie quand toute cette histoire rocambolesque sera démêlée. J'ai une pensée pour Félicie qui n'est pas ménagée, certes elle avait déjà été enlevée mais là, elle doit encaisser...
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I.
Ce volume démarre sur les chapeaux de roues: le fils chéri de Félicie est mort!!! Mais arrêtez de pleurer (surtout les Madelaine)! Retenez vos larmes et reprenez vos esprits! Les funérailles sont bidon! le commissaire, ce petit bonhomme, vit encore! Mais seuls le Vieux et Félicie, sa brave femme de mère, qui y sont au courant.

Qu'est-ce que c'est que ce coup de théâtre, me demanderiez-vous?
C'est que San-Antonio, dur à mourir, a déjà échappé aux quatre tentatives de meurtre. Les ennemis lui sont inconnus et même l'enquête menée par les meilleurs flics du Vieux n'a rien donné.

Après le dernier attentat, le patron propose au commissaire, mort pour l'instant seulement de curiosité, cette mystification — se faire passer pour un mort — pour gagner du temps et résoudre cette énigme.

« — San-Antonio, m'avait-il déclaré, cette fois ne bougez pas, ne vous montrez pas: vous êtes mort! Je vais faire le nécessaire. Mais il faut que seuls votre mère et moi soyons au courant. Ayant officiellement cessé d'exister, vous aurez si je puis dire les mains libres. »

L'enterrement truqué de San-A va provoquer une réaction violente de ses mystérieux adversaires, un vrai pastaga, une incendie peu catholique à son domicile et même (attention! un spoiler!) un décès réel de l'un(e) de ses proches. Même Félicie se sent menacée et pour être assuré de sa sécurité, on la fait conduire dans un couvent…

Quelle sarabande, ce volume! D'un bout à l'autre, ou, notamment, «De A jusqu'à Z».

II.
Ce petit roman, paru au 4e trimestre de l'année 1961, est le 46e volume de la série consacrée aux aventures rocambolesques du commissaire San-Antonio et ses acolytes.

Sur le plan stylistique on constate que l'intrigue se densifie, se corse, devient de plus en plus haletante, plus imbriquée, plus évoluée. La narration est rythmée (surtout à la première partie du livre), avec un parfait tempo.

Toutes autres marques de fabrique y sont présentes: une langue colorée, des calembours, des noms marrants, des digressions lyriques, des jolies mômes, des énumérations truculentes, comme, par exemple, celle-là:

« Il y a Béru. Il n'y a que Béru. Béru ruant, Béru en rut, Béru riant, Béru riez! Béru qui fonce, Béru qui frappe, Béru qui malaxe, qui moleste, qui écrase, qui tord, qui dévisse, qui déboîte, qui assomme, qui tuméfie, qui arrache, qui défonce, qui brise, qui calotte, qui édente, qui est Dante, qui fouaille, qui luxe, qui harakirise, qui martyrise, qui anesthésie, qui démantèle, qui ruine, qui conque, qui dame, qui gnons, qui nine, qui proquo, qui toudouble, qui tus, qui va là. »

Le Vieux, Félicie, Mathias se raréfient et ne font que de la figuration pour faciliter le jeu édifiant et performant du duo Béru — San-Antonio. Il faut dire, qu'ils jouent leur rôle avec un brio grandissant d'un volume à l'autre.
Pinaud, vu sa démission anticipée (voir «Y a bon, San-Antonio»), n'est que de passage.

Des digressions kamasutresques du commissaire sont aussi en manque — le devoir a ses exigences.

Hélas, ce polar est affligé de la même infirmité que son homologue précédent, «Y a bon, San-Antonio» — l'essoufflement et le piétinement qui rendent la deuxième partie du récit un peu ennuyante.

III.
Ipso facto, «De A jusqu'à Z» est un san-antonio avec tous ses avantages et inconvénients, une histoire qui se lit aisément, rapidement et avec une grande joie malgré tout.

3.5/5
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Bien que la recette soit souvent la même et que l'ensemble réserve peu de surprises, je prends toujours du plaisir dans mon avancement de la saga San Antonio.

Avec "De A jusqu'à Z", 46ème enquête de notre commissaire, mon plaisir a même été un peu plus amplifié. Dès le départ, j'ai trouvé l'intrigue assez prenante et plutôt bien menée pour faire garder un minimum de mystère. Il y a des facilités, c'est pas toujours très fin mais pour le coup, le cheminement de cette histoire m'a paru plus consistante que d'habitude au point que je n'avais pas envie de lâcher l'ouvrage avant de l'avoir fini.

Comme à l'habitude, le final paraît abracadabrantesque pour essayer de relier tous les fils mais ça m'a quand même énormément amusé.

"De A jusqu'à Z" fait partie des enquêtes de San Antonio qui m'ont le plus plu jusqu'à présent (je ne suis qu'à un quart de la série) mais l'idée que par moment, il peut encore y avoir des livres qui me surprennent ainsi dans la franchise, me donne encore plus envie de découvrir la suite.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
On peut mourir sans avoir vu Naples, on ne peut pas mourir sans avoir vu Bérurier le noble, Bérurier le preux, le valeureux, le magnanime, Béru le délirant, Béru le fol qui, irrésistiblement, me fait songer à Charles VI, ce gentil roi auquel sa couronne servait de cheminée. Oui, Béru, le seul, le vrai, l'unique. Béru avec ses cravates tellement luisantes qu'on les croirait en toile cirée, avec ses chemises innommables, ses vêtements fripés, sa braguette béante, son chapeau ramolli, sa barbe pas rasée, son nez vineux, son haleine qui sent l'égout-quand-le-temps-va-changer. Béru et sa faim constante, sa soif inextinguible, ses gifles qui font cracher des dents, ses larmes pareilles à de l'eau de vaisselle. Béru et sa vaste poésie.
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Béru essaie des pourparlers :
- Do you spique inegliche ? demande-t-il aimablement.
Cette dame est la franchise même :
- Yes, répond-elle du tac au tac.
Le Gros, encouragé, donne libre cours à sa satisfaction :
- Vous avez de la chance, moi pas.
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Mais quand j'ai vu radiner le Gros, beau comme une pissotière repeinte, dans un complet noir, avec une chemise vraiment (et très provisoirement) blanche, soutenu par Alfred le coiffeur, mon cœur m'est remonté dans le gosier.
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— Ces rosbifs, me dit-il, t’avoueras que c’est des gnaces contrariants. Ils envoient Jeanne d’Arc à Sainte-Hélène, ils brûlent le Poléon, ils refusent d’accepter le système métronique et ils sont pas foutus de tenir leur droite alors qu’ils ont encore la royaltée !
— Ils ont tout de même inventé la pénicilline ! objecté-je, en toute équité.
Le Gros réfléchit, légèrement désarçonné par la riposte. Puis, secouant sa tête lourde de pensées :
— J’en ai rien à fout’, assure-t-il. Moi, un pays qui produit pas de vin, je peux pas m’empêcher de le mépriser.
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Puérile défense ! Tombe-t-on en garde lorsqu’un troupeau d’éléphants vous charge ? Tombe-t-on en garde quand un camion sans freins dévale une pente et fond sur vous ? Tombe-t-on en garde quand les panzers divisions allemandes font péter la charnière de Sedan ? Ce qui a lieu n’est pas descriptible. Il y a Béru. Il n’y a que Béru. Béru ruant, Béru en rut, Béru riant, Béru riez ! Béru qui fonce, Béru qui frappe, Béru qui malaxe, qui moleste, qui écrase, qui tord, qui dévisse, qui déboîte, qui assomme, qui tuméfie, qui arrache, qui défonce, qui brise, qui calotte, qui édente, qui est Dante, qui fouaille, qui luxe, qui harakirise, qui martyrise, qui anesthésie, qui démantèle, qui ruine, qui conque, qui dame, qui gnons, qui nine, qui proquo, qui toudouble, qui tus, qui va là.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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