L'impossible machine

Jean-Yves Dardel nous entraîne à la découverte d'une machine à remonter le temps. Line, charmante jeune femme, a voyagé dans le passé grâce à une énorme machine oubliée dans la campagne. Info ou intox ? Réalité scientifique ou canular ?

Dardel nous promène en utilisant les récits de Line et à travers les interrogations de son amie. L'histoire évolue au fil de ces récits entre éléments scientifiques, descriptions et hypothèses militaires et l'impression d'un gigantesque canular. Les revirements successifs font qu'il est difficile de se situer entre la réalité et le rêve.

Dardel joue sur les couleurs et les nuances de gris ou de sépia pour évoquer les passages dans le passé. le graphisme est simple et celui évoquant la base secrète contenant la machine n'est pas inintéressant : il permet d'évoquer un univers militaire révolu tout en étant toujours en état. Cela fait penser à ces friches industrielles laissées à l'abandon avant d'être détruites ou revisitées.

Les traits des personnages sont simplifiés au maximum et montrent très peu d'expression, si ce n'est les cernes de fatigue.

A l'issue de cette lecture, je suis dubitatif : j'aime le graphisme et sa douceur malgré le thème industriel ou militaire. J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire et comme Line et Agnès, je reste en suspens à la fermeture du livre.

Une bande dessinée très déroutante.
Le dessin déjà. Très sobre, très dépouillé, les visages sont simplifiés à l'extrême. Très peu de couleur. Pas vraiment désagréables mais je préfère les dessins aux visages et expressions plus travaillés...question de goût ! Mais il est vrai que ça correspond totalement au contenu, le choix de l'auteur est donc cohérent.

En ce qui concerne l'histoire, le thème est le suivant : voyage dans le temps : supercherie ou réalité ?
Pendant tout le récit, l'héroïne raconte son histoire : elle croit fermement avoir voyagé dans le temps. Son amie, elle, est convaincue du contraire et tente de lui prouver en lui posant des questions.
C'est très alambiqué, beaucoup de propos compliqués et d'explications scientifiques et historiques pour expliquer les voyages...Mais ça ne tient pas ! J'ai trouvé ça vraiment pas crédible : trop de détails incohérents et de propos superflus qui perdent le lecteur sans apporter de l'épaisseur à la trame narrative.
C'est vraiment une déception, jusqu'au bout et j'ne suis désolée car c'est une BD reçue avec l'opération masse critique et j'aurais aimé l'apprécier mais je me dois d'être honnête...

Pourtant le thème est vraiment très attractif pour moi et je ne comprends pas pourquoi l'auteur n'est pas rentré plus dans l'histoire des voyages, mis un peu plus de consistance à l'héroïne pour qu'on s'attache à elle.

Ensuite, autre chose m'a gêné : la façon d'habiller ou de dessiner le corps des femmes : pas du tout dans le sexy à l'excès comme peuvent l'être beaucoup de BD mais des bretelles, des culottes qui dépassent, un corps nu exposé sans pudeur pour la science... Ces dessins pourtant pas connotés sexuellement m'ont pourtant agacées...je ne saurais pas bien expliqué pourquoi...c'est plutôt une sensation désagréable qui ne m'a pas lâchée.

La lecture de cette BD autour d'une expérience de voyage dans le temps m'a laissé un peu sur ma fin. Et pourtant j'adore les histoires potentielles de paradoxe temporel et de risque d'une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers (Jean-Yves dardel choisit d'ailleurs de poser des gardes fous cohérents par rapport à cela). le scénario d'ensemble est intéressant, et l'auteur arrive globalement a bien tenir son idée (cette expérience est-elle réelle ?), mais la fin tombe un peu à plat et ne tranche rien, ce qui n'est pas en tant que tel un problème, mais la dernière page tombe comme ça d'un seul coup et ne revient pas à la narratrice principale, ne bouclant pas de fait le récit. Il semble manquait un quelque chose . le dessin ne m'a pas plu, très "rigide", avec des visages pas toujours très réussis. Bref, j'ai été peu enthousiasmé par cette lecture.

J'ai reçu cette bande dessinée dans le cadre de la dernière Masse Critique sur Babelio.
C'est une histoire bâtie autour d'un thème cher à la science-fiction : le voyage dans le temps.
On découvre le récit chronologiquement par chapitres au fur et à mesure que l'héroïne, Line, le raconte à une amie proche chez qui elle vient de se réfugiée.
Line a été recrutée pour aller travailler dans une base désaffectée mais elle ignore quelles sont les missions qui vont lui être confiées, en gros elle a été embauchée mais ne sait même pas pour quel métier et ne sait pas non plus sur quels critères... Elle s'étonne de faire face à une équipe d'une dizaine de scientifiques ayant presque tous dépassé la soixantaine.
Ils lui confient assez rapidement qu'ils l'ont choisie pour être leur voyageuse dans le temps, le cobaye qu'ils souhaitent utiliser pour remettre en service une vieille machine ultra secrète enfouie au coeur de la base.
Débord dubitative, Line se laisse rapidement convaincre de la réalité de l'expérience et elle va ainsi réaliser plusieurs voyages (mais jamais plus loin dans le temps que les années 60) dont elle doit rapporter des objets comme preuve.
Pour moi l'intérêt du livre réside dans l'alternative de croire comme l'héroïne en la réalité de ces voyages dans le temps ou bien d'accréditer la thèse du canular à la puissance hypnotique derrière lequel une partie de l'équipe choisit de se replier après la médiatisation de leurs expériences.
Le dialogue entre Line et son amie nous invite à douter comme cette dernière le fait en avançant les arguments qui font pencher du côté de la manipulation.
Une lecture intéressante soutenue par un dessin de type « ligne claire » plutôt sobre.
Je pense que la force de cet album est de laisser le lecteur choisir ou continuer à douter.

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J'ai découvert L'impossible machine un peu par hasard, en faisant la queue pour la dédicace d'un autre auteur ; l'attente étant trèèès longue, j'ai feuilleté la BD qui se trouvait à coté pour passer le temps, puis j'ai engagé la conversation avec son auteur, Jean-Yves Dardel, qui a fini par me convaincre de l'acheter. Et là, je dois dire que je ne le regrette pas.
L'histoire, tout d'abord, est très intéressante. Line, jeune femme naïve, se retrouve à travailler dans une base désaffectée au nord de la Beauce avec une équipe de scientifiques venus d'horizons différents. Leur but ? Remettre en état de marche une machine à voyager dans le temps, héritage secret d'expériences nazies. Clandestinité, jalousie, expériences médicales extrêmes, Line supportera tout pour effectuer quelques voyages dans le passé, jusqu'à l'impossible révélation : l'expérience ne serait qu'une vaste manipulation ! le récit incroyable de Line se fait par petites touches, au travers de sept flashbacks qui nous invitent à nous forger notre propre opinion. Alors, voyage dans le temps ou simple mystification ? Il ne vous reste plus qu'à lire la BD pour répondre à cette question...
Concernant les illustrations, mon avis est un peu mitigé : je n'ai pas vraiment accroché au style de l'auteur, en particulier pour le dessin des personnages. Par contre j'ai adoré les décors, la mise en couleurs et le jeu sur les trames, je les ai trouvé plus réussis.
A noter que cette bande dessinée a reçu le Prix Freddy Lombard / Chaland du premier album en décembre 2014, lors du festival BD'Art de Rive-de-Gier.
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