Quand on parle de la fée Carabosse, on voit tout de suite une sorcière moche et toute difforme, mais attention, faut pas lui dire en face sinon elle nous promet les pires sévices… La fée Carabosse vue par
Noémie Dargaud est un florilège d'humour, de langage bien senti et d'un caractère bien trempé aussi. Elle enchaîne les ratés avec ses protégés et le dernier en date pourra vous en parler, enfin presque…
Mais le comité en a ras la casquette de ses échecs et la juge inapte, donc direction l'exécution, sympa quand même après autant de bons et loyaux services. C'est sans compter sur le bel Ayamé, fée bien bâti et connu de tous, qui propose une dernière tentative pour la sauver, avec un cas que personne ne veut bien sûr, faut pas pousser non plus !
Et voilà Carabosse qui doit aider Camille, 29 ans, introverti, dessinateur de BD, serveur dans un café, qui tente de percer dans le métier d'illustrateur et d'avouer son amour à la fille qu'il veut depuis des années, une bénédiction pour elle, non je déconne !
L'auteure a encore une fois réussi à me plonger dans son monde avec une facilité déconcertante… le livre a été lu en 1 journée… c'est pas rentable pour mon porte monnaie… Pfff
Carabosse est un personnage haut en couleur, grande gueule, réfractaire aux sentiments, malhabile dans ses sorts qui font beaucoup de choux blancs ou l'inverse de ce qui était prévu (je me suis marré sur certains passages ! Pauvre Camille…) mais j'ai aussi découvert une femme que la vie n'a pas raté, solitaire et imparfaite, elle a tout fait pour s'en sortir mais le sort en avait décidé autrement.
Camille, quant à lui, est un jeune homme plein de doute et de remise en question, repousser par sa famille, solitaire aussi, mais qui s'épanouit dans sa passion, il va trouver en sa marraine, après beaucoup de tentative, une amie, même si cette dernière ne le reconnaîtra jamais, non mais !
Une évolution des deux personnages qui s'entremêle pour donner une fin magnifique !
J'ai eu des sueurs froides à certains passages à la fois pour Carabosse et Camille, mais heureuse que chacun réussisse à passer outre ses préjugés afin d'accepter le changement.
Mention spécial à Ayamé, grrr, qui donne le petit piquant qu'il faut à Carabosse pour la sortir de sa coquille.
Pour le plaisir :
« Un fennec enculé par un phoque »
« je m'en ventouse la chatte »
Un grand merci encore une fois à l'auteure et au Wonderchro pour cette lecture pleine de surprise, d'humour et de nouvelles expressions, que je garde sous le coude bien sûr !
Envie de vous détendre et de vous marrer, alors foncez lire ce livre génialissime !