L’écriture est accessible à tous et dans les deux cas, l’apport inspiré d’un illustrateur fait de ces petits livres de bien jolis objets.
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Plus de vingt ans s'étaient écoulés. Louis avait tracé un chemin de musique mais ses pas voulaient revenir à la source primordiale. C'était chez les Indiens Navajo du Nouveau-Mexique. Cette fois, il allait partager leur vie et découvrir tous les aspects d'une culture qui affirmait que l'Homme est l'égal du brin d'herbe. Certain que ses constructions musicales, qu'il qualifiait parfois de jazz amérindien, dépendaient de cette vision du monde fondée sur l'harmonie, il demanda à rester auprès d'eux. Mais le personnage qu'il s'était fabriqué dans sa tenue de moine rappelait trop de mauvais souvenirs, ceux du conquérant évangilasateur. Il fut contraint de demeurer en dehors du cercle, loin d'une tribu dont il admirait cependant la science du regard qui admet l'invisible. Et il reprit sa route errante et solitaire. (p. 13)