Comme le précise
Osamu DAZAI son projet est de refondre à sa manière différents contes populaires : Les deux bossus qui ont chacun, une bosse dans la joue ; Monsieur Urushima qui a secouru une tortue qui en remerciement l'emmène visiter le palais du Dragon ;
le Mont crépitant, un récit de vengeance d'un lapin ; et enfin, le moineau à la langue coupée, histoire d'amitié entre un moineau et un vieillard qui en sera récompensé.
L'écrivain se met en scène, sous les canons de DCA, dans un abri antiaérien, en famille. Pour distraire sa fille, un seul moyen, les livres d'images. Mais lui se fait une lecture toute personnelle de ces histoires. Les contes, il les commente, fait des digressions, un peu sur un ton pince-sans-rire, par exemple, sur les démons dans le premier récit – les deux bossus - ; quand il explique pourquoi il a renoncé à écrire le conte Momotarô, ou sur les différentes espèces de tortue : « Loin de moi l'idée de faire le pédant mais, de tortues, on en compte quantité d'espèces et, entre tortues d'eau douce et tortues d'eau de mer, il y a naturellement des différences morphologiques ». Cela n'est pas sans importance quand le personnage principal doit monter sur le dos d'une tortue pour rejoindre un palais sous-marin !
Cet humour, on le retrouve dans le récit le plus long par ailleurs, Monsieur Urushima, dans les dialogues entre ce dernier et la tortue qui n'a pas ses reparties dans la poche, tous deux dissertant à n'en plus finir !