Aujourd'hui notre sympathique et lunaire vagabond des années trente serait à la dérive devant la vision quotidienne de nos clichés médiatiques modernes ne faisant qu'embellir nos semblables jeunes et beaux le plus souvent dans des situations de réussites et de charmes savourés dans des intérieurs vastes et lumineux.
Parachuté dans un contexte de crise ou tout devient insensible, indifférent et moqueur , un homme bon, insignifiant, aux habits en détresse, sans le sou, livré à la rue a-t'il une chance de conquérir sa belle protégée une fois son identité découverte?
L'opus ne le dit pas, préférant botter en touche, filmant des retrouvailles touchantes mais ne révélant aucune parcelle de continuité entre ces deux personnalités dont l'une dans un imaginatif certainement trop débordant dépeint intérieurement un profil bienfaiteur ne correspondant pas à la réalité.
Un exclu ni riche ni beau ne mangeant plus à sa faim, vivant au quotidien le concept de sa marginalité ne possède que sa sensibilité pour déraciner toute une structure hors norme.
Un naturel au delà de la misère ambiante dont on ne connaîtra hélas jamais la récompense sentimentale, remercié par un sourire féminin semblant plus reconnaissant qu'investi.
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