Le sexe tout bête

Il y a des stratégies pour séduire, dans le but de s'accoupler - pour le plaisir des sens, ou pour la survie de l'espèce.
Il y a des stratégies marketing pour vendre des livres.
Le marchand est gagnant s'il a bien visé, mais le client peut se sentir lésé. Trop tard pour lui, mais on ne l'y reprendra plus avec l'auteur et/ou l'éditeur.
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Ici, il suffisait de présenter Florence Cestac comme (co)auteur, et le tour était joué pour ceux qui aiment son travail en BD.*
Sa participation est très limitée : elle a gribouillé quelques dessins à la fin de la plupart des chapitres. Même pas drôles, ces illustrations, quoi qu'en dise la présentation, sauf si la vue de bestioles emboîtées ou aspergées vous fait marrer comme une baleine (pénis de 3,30 mètres).
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L'auteur des textes, c'est Gideon Defoe. Je ne le connaissais pas, je ne perdais rien. Est-ce son humour anglais qui ne passe pas ? Aucune idée. Axé people, plutôt lourd, parfois douteux, un brin grossophobe.
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Quant au sujet annoncé dans le titre, il est survolé : quelques anecdotes sexuelles sur chacun des 50 animaux cités. Présentation de la bête en quelques lignes (nom scientifique, classification, mensurations...) et voilà un quart de l'article rédigé. Puis petite intro fantaisiste, tirée par les cheveux, censément rigolote. L'exposé d'éducation sexuelle est confus, souvent elliptique. En gros, il y a cinq lignes intéressantes par rubrique, et elles ne font pas le tour de la question, si je me réfère à mes connaissances approfondies du kama-sutra de la punaise de lit (merci à Bernard Werber et ses 'Fourmis').
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On apprend à la fin que la rigueur du recueil est très approximative, et l'auteur s'en amuse :
« Naturellement, j'exprime toute ma reconnaissance aux véritables scientifiques dont les livres et les articles ont été déformés ici avec la plus grande désinvolture. »
Ceci explique cela.
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J'ai lu mieux sur le sujet, je n'ai pas les titres en tête.
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L'intérêt : quelques cas m'ont poussée à faire la curieuse sur G**gle images, et certaines copines ne se lassent pas 😋 de regarder les zizis que je leur ai envoyés (géants, hérissés, tordus, à plusieurs embouts...). 😉
Attention à bien choisir vos mots-clefs dans la recherche : G**gle-i a toujours quelques assemblages humains à proposer.
'Non, ce n'est pas sale !' - mais ça peut y ressembler... 🙈
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• Merci à Babelio & Wombat.

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* petite rectif' à opérer dans la présentation Babelio, où Cestac apparaît en premier auteur (et donc à première vue : unique) pour cet ouvrage

Je remercie sincèrement Babelio et les éditions Wombat pour le livre le sexe tout bête de Gideon Defoe qui m'a été adressé dans le cadre d'une opération Masse critique.

Distrayant, cocasse, anecdotique, la sexualité de certains animaux (dont j'ignorais parfois jusqu'à l'existence... et que je ne me figure pas davantage après la lecture du chapitre qui leur est consacré) est passée en revue de manière humoristique, presque à la manière d'une blague racontée accoudé à un bar.

A défaut d'être vraiment instructif ou drôle, c'est donc une petite parenthèse de légèreté qu'on s'offre avec cette lecture.

J'avoue ne pas avoir été séduite par les dessins, et je regrette finalement de ne pas avoir appris en m'amusant... car je crains fort n'avoir rien retenu (une à deux pages par animal - on en compte une cinquantaine - dont certains donc très obscurs à visualiser (ex : la balane, la bruche, l'atélope, le crapet arlequin, le manakin) ou suscitant pour ma part peu d'intérêt (la mite des Caraïbes, la punaise de lit, le ver plat, etc.).

J'aime beaucoup l'éthologie, mais ici je ne m'y suis pas retrouvée. Aussi, l'auteur semble évoquer des libertés prises avec les livres et articles de véritables scientifiques "merci de ne pas m'écrire pour me signaler toutes les erreurs." Donc à partir de là (enfin nous ne le savons qu'en fin d'ouvrage dans les remerciements), je pense que ce livre est à usage purement récréatif puisqu'on peut s'interroger à partir d'où et jusqu'où l'auteur a brodé...

Dommage !

Truculent !

Avec un humour ravageur et une imagination fertile pour raconter la sexualité des animaux sous forme de courtes saynètes, Gideon Defoe nous fait jubiler en prenant des exemples savoureux. Une mention pour le traducteur Thierry Beauchamp qui a su rendre parfaitement la drôlerie des anecdotes.

On a l'impression que l'auteur prend autant de plaisir à nous raconter de façon désopilante l'accouplement chez certains animaux, que nous en prenons à lire cet ouvrage agrémenté des dessins de Florence Cestac. L'adage « Apprendre en s'amusant » prend ici tout son sens.

Comment résister à la narration du panda géant qui mate des pornos, du rhinocéros dans un couloir bravant la femelle de toutes ses cornes, à la tortue mâle mordant le nez de la femelle pour faire ressortir son arrière-train, du gorille culpabilisé par un minuscule pénis de 5 centimètres, du jardinier satiné collectionneur compulsif pour plaire à sa belle, des lionnes nymphomanes qui obligent les mâles à les satisfaire jusqu'à cent cinquante fois par 24h pendant cinq jours d'affilé, à la girafe se régalant de l'urine de la femelle….

Je remercie les éditions Wombat et Babelio pour ce distrayant recueil. On peut critiquer la rigueur, la forme, mais personnellement j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ces 150 pages. Ne boudons pas un plaisir simple. C'est léger, drôle et enlevé.