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EAN : 9782738120472
343 pages
Odile Jacob (28/02/2008)
2.75/5   2 notes
Résumé :
Lorsque l’on est confronté à un événement traumatisant, c’est en priorité vers la famille que l’on se tourne. Or, dès les premiers travaux sur l’attachement, le problème a été soulevé : si certaines familles ont un indéniable effet protecteur, d’autres, au contraire, entravent la résilience.

Quel est l’impact du traumatisme sur la famille ? Et quelles sont les conditions d’une résilience familiale ?

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Cette attitude d'extrême solidarité qu'on trouve chez parents de Cédric est tout particulièrement développée quand un enfant est victime d'un traumatisme. Dans ces familles solidaires, le traumatisme initial est une sorte d'organisateur de la vie psychique, tant individuelle que familiale. La vie psychique des uns et des autres demeure, en effet, centrée sur le traumatisme et ses conséquences. Toutefois, au fur et à mesure que le temps passe, le drame initial tend à devenir un « phénomène écran » et à servir de réponse à tous les problèmes susceptibles de se présenter. Tout en voulant protéger leur enfant, les parents de Cédric sont dans l'incapacité d'aider vraiment celui des siens qui est en souffrance. Ils le maintiennent dans une dépendance inappropriée, comme si victime il est et victime il devait rester. De cette manière, les parents qui se sentent coupables de n'avoir pas su protéger assez leur enfant contre l'adversité trouvent à nourrir leur besoin de se punir, en même temps que, dans un effort de réparation, ils surprotègent leur enfant, parfois jusqu'a l'intrusion. Parfois animés des meilleures intentions du monde, ils contribuent ainsi, sans le savoir, à entretenir un sentiment d'insécurité chez leur enfant qui, en grandissant, aura sans doute du mal à se dégager d'une relation qui le maintient dans une sorte de « collage familial» et d'indifférenciation. Concernant ce mode de fonctionnement familial, ajoutons encore qu'il peut également être instauré entre adultes pour peu que l'un des membres, du fait de son handicap traumatique et de sa recherche de protection, adopte une position infantile qui permettte aux autres d'être confortés dans une sorte de rôle parental, reparateur et tout-puissant. Pour autant, maintenir une victime dans la dépendance développe aussi une certaine agressivité. Qu'on soit celui qui protège ou celui qui est protégé, l'aliénation ressentie de part et d'autre fait naître une forme d'irritabilité. Et c'est ainsi qu'une victime, tout en étant dépendante et protégée, peut avoir et garder longtemps un statut de bouc émissaire.
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D'autres fois, la situation ne va pas si loin et prend juste la forme d'une attente que le parent estime légitime vis-à-vis de ses enfants. Implicitement, il incombe à ces derniers de réparer les manques et de donner au parent la sécurité et l'affection qu'il n'a pas obtenues auprès de ses propres parents. Quoi quils fassent, pourtant, les enfants seront blâmés pour ne jamais être à la hauteur de leur tâche. Les situations de détresse que peut rencontrer une famille où ce type de légitimité s'est développé ne peuvent que confirmer l'image négative qu'on a de soi et des autres, laissant peu de place pour développer la capacité à faire face. Les personnes qui ont construit ce type de légitimité sont peu attentives aux besoins de ceux qui sont éprouvés par une situation dommageable. Ils n'ont guère de capacité de compassion et d'empathie. Ils formulent rarement des demandes d'aide pour eux-mêmes et pour les autres ou, s'ils en formulent, c'est souvent sur le mode de la ranceur, de la revendication, ce qui ne suscite guère l’envie de bientraitance.
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Le traumatisme et sa gestion: les familles "à chacun ses problèmes"
1. La victime est isolée, qu'elle se sente rejetée parce qu'elle revendique ou qu'elle se sente négligée parce qu'elle se tait. Ce sentiment est une forme de traumatisation secondaire.
2. Le traumatisme est une sorte d'organisateur en creux. La vie familiale se poursuit dans la mesure où on n'en parle pas le colmatage par ségrégation des informations.
3. Le traumatisme est enfoui, et on assiste à un phénomène d'encryptage.
4. Le traitement juridico-administratif peut aggraver la traumatisation secondaire.
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