AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782213677323
336 pages
Fayard (11/09/2013)
3.75/5   6 notes
Résumé :
On croyait tout savoir du destin tragique de la petite Norma Jeane, née illégitime le 1er juin 1926 dans la « Cité des Anges », fille non désirée d’une Gladys déchue dont on la sépare dès la naissance. Et pourtant… Norma à l’orphelinat et Gladys à l’asile : voilà le programme d’une vie. Voilà le cœur de ce livre. Cette béance inaugurale, cette blessure fondatrice, Marilyn Monroe s’épuisera en vain à les combler. Scène primitive d’une enfance jamais exorcisée qu’elle... >Voir plus
Que lire après Marylin Monroe la cicatriceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce livre est une des sorties littéraires de la rentrée 2013 et il est passé complètement inaperçu. Pourquoi ?
Je l'ai lu juste après Confession inachevée, et j'ai eu l'impression d'y lire les mêmes éléments, la bienveillance en moins, le sordide en plus. Rien ne nous est épargné de ce qu'a vécu Norma Jeane, de ce qu'elle a dû faire pour devenir actrice. Rien ne nous est dissimulé des abandons successifs qu'elle a enduré, de ses avortements, de ses fausses couches, de ses tentatives de suicide à répétition.
Si je devais faire court, je dirai que ce livre raconte que, toute sa vie, Norma Jean a cherché une mère et un père de substitution. Les mères furent toutes de méchantes fées, les pères n'étaient pas aptes à jouer ce rôle. Certains aimaient Marilyn, d'autres Norma Jeane. Des enfants de substitution passent dans sa vie, certains lui restèrent fidèles par delà la mort. Les chiens de sa vie ne sont pas oubliés, du tout premier, tué par un voisin, au tout dernier, offert par Sinatra, et devenu de nos jours héros d'un roman.
Ce qui distingue ce livre des autres biographies est l'apport d'éléments récents (cf : le livre de Colin Clark) mais aussi le ton distancié, parfois ironique, comme si l'auteur prenait ses distances avec Marilyn.
Il évoque les tournages - difficiles - les rivalités, y compris avec ses partenaires masculins. Il parle de sa relation amoureuse avec la photographie, qui ne l'a jamais trahie - il suffit de regarder, aujourd'hui encore, les photos de Marilyn. Il par de sa dépendance aux médicaments, qui lui furent fournis par ses médecins. N'oublions pas les psychanalystes qui traversèrent sa vie, sans résoudre ses problèmes. Marilyn fut toujours vue comme une enfant, jamais comme une femme - bien qu'elle soit accablée de maux féminins.
La cicatrice est une biographie intéressante, mais pas indispensable.
Commenter  J’apprécie          60
Marilyn Monroe reste à ce jour une icône, le visage d'une blonde superficielle et sensuelle fixée à jamais dans l'imaginaire collectif. Mais derrière la légende se cache en fait une réalité plus complexe, celle de Norma Jeane Baker, une jeune femme abandonnée de tous qui passera sans cesse de l'euphorie à des abîmes de désespoir, ne parvenant à s'épanouir humainement avec la gloire qui s'est accrochée à elle, cherchant vainement la paix intérieure dans de multiples aventures amoureuses. Tout au long de son existence, Marilyn tentera de s'affranchir de son image et d'accéder à sa vérité. Capable de passer de l'euphorie à des crises de désespoir fuligineux, elle s'est perdue en ne parvenant pas à fuir ses démons. Une femme fragile et abimée.
Commenter  J’apprécie          10
Un livre assez bien dans l'ensemble, mais comporte comme même quelques erreurs.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Comme Christophe Colomb a découvert un continent, Norma Jeane découvre son Amérique à elle : la photo. Toute sa vie, elle l'aimera d'amour et s'y consacrera, entretenant une relation intime avec tous ses photographes. Elle ne donne pas le change, elle se donne. Et ce sera son secret.
Commenter  J’apprécie          80
Frémissante de désir et sans aucun sentiment de péché, « Je voulais que les gens me voient nue, parce que j’avais honte des habits que je portais ». Peut-être que, dans son inconscient d’enfant, elle veut renaître. On naît nue, et elle aurait ainsi un père, comme les autres. En petite fille fascinée par la sexualité, elle se voyait aussi passer par-dessus les fidèles agenouillés, sans culotte sous sa robe… Le fantasme est d’autant plus comique que Marilyn le réalisera : elle fut la seule actrice peut-être à ne jamais porter de dessous.
Commenter  J’apprécie          30
« La pauvreté n’a pas de passé » a écrit Camus. Et pourtant… Peut-être restera-t-elle, quelque part, la « souillon », souillon-souillure, quand elle s’abandonne. Jamais la femme qu’elle deviendra n’aura de vraie maison, de cocon où se réfugier. Sans décor, ses gîtes successifs resteront blancs, comme le piano de l’enfance trônant dans le désordre légendaire, qui seul lui reconstituait sa coquille, sa coquille d’itinérante.
Commenter  J’apprécie          20
La caméra est devenue son prince charmant. Pas besoin de parler, ce qui l’angoisse à cause de son bégaiement, et elle découvre son alchimie. Quelque chose se passe, au plus caché de son être, son désir secret de passer outre son dénuement, d’être identifiée, et que l’on se retourne dans la rue, son nom à la bouche
Commenter  J’apprécie          30
C’est chez tante Ana que ses règles vont apparaître, abominablement douloureuses, comme si l’entrée dans la féminité devait lui faire payer son prix dans la chair. Son miroir lui prouvait la révolution, dont il lui était impossible de ne pas prendre conscience : son corps devenait voluptueux. Les garçons, maintenant, sifflaient sur son passage. Ses seins poussaient, fruits de neige aux lobes roses des mamelons.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Claude Delay (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Claude Delay
Interview avec Claude Delay.
autres livres classés : marilyn monroeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1721 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}