Un roman policier d'une moulure relativement classique.
Un homme de 77 ans est assassiné l'Inspecteur George Abert et son adjoint stagiaire, Karim Bechar mènent l'enquête. Ils cherchent, interrogent, fouillent, creusent le présent, le passé, l'entourage, le voisinage ...
Quand un autre cadavre, un homme du même âge, est découvert, leur supérieur, le Commissaire Chapier et la Presse s'interrogent : s'agit il d'un tueur en série ? Des moyens supplémentaires leur sont alloués.
Georges Abert lui s'interroge et pose l'hypothèse d'une vengeance. Même si il est difficile de penser qu'il puisse avoir un lien entre la première victime, un homme raffiné, limite manique et la seconde victime, un homme très dégradé, vivant dans une maison abominablement sale.
Abert tire toutes les ficelles possibles et entraine son équipe dans des endroits tout à fait improbables et, résous l'énigme avec brio.
Mon avis : bon roman policier de moulure classique mais agréable à lire, l'enquête reste dynamique et interroge le passé en lien avec le présent : l'homophobie, la non dénonciation des crimes commis au sein de l'Eglise catholique, le guerre 39-45 et la collaboration, la guerre d'Algérie, la vie en province, le racisme ordinaire ... Chaque fil est tiré jusqu'à ce que les enquêteurs trouvent le bon fil.
Comme point négatifs
- un détail, un micro détail me dérange car il pourrait indiquer un manque de recherche concernant un personnage qui n'a pas une place prépondérante dans l'intrigue, mais pour moi chaque personnage est important dans un roman, même un témoin anecdotique. Bref, il s'agit du couple de retraité qui vit au dessus de la première victime. Ils se présentent tous les deux comme étant retraités de la fonction publique , l'un des impôts, l'autre de la Caf. Or la Caf est un organisme de sécurité sociale, c'est un organisme de droit privé qui ne fait pas partie de la fonction publique.
- L'Inspecteur s'exprime en citant quasiment à chaque phrase des chansons de Brassens, par fois deux chansons différentes en une phrase. Personnellement j'adore
Georges Brassens, vraiment, mais franchement trop de Brassens tue le Brassens. Un titre de chapitre et une citation en guise de conclusion de chaque chapitre aurait été bien plus agréable.