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EAN : 9782890914650
250 pages
Éditions du Remue-Ménage (20/10/2013)
4.12/5   17 notes
Résumé :
Les filles sont des filles parce qu’elles sont en série.

Des corps féminins en rangées. Ils se meuvent en synchronie. Ils ne se distinguent que par le détail d’un vêtement, d’une courbe, d’une teinte de cheveux. Les filles en série sont mises à leur place et créent l’illusion de la perfection. Ce sont des filles-machines, des filles-marchandises, des filles-ornements. Toutes reproduites mécaniquement par l’usine ordinaire de la misogynie.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est un essai d'un genre assez unique qui explore la représentation des corps féminins dans la culture populaire, sous le thème de la sérialité. Basé sur l'idée que les filles sont souvent représentées sous forme de série d'images interchangeables, dépersonnalisées et objectifiées, (comme les mannequins dans un défilé, les danseuses d'un corps de ballet ou les poupées Barbie), le livre dénonce le conformisme imposé aux filles tout en exposant la révolte qu'il génère.

Le texte est très bien documenté, mais les nombreuses références à toutes sortes d'oeuvres plus ou moins obscures rendent parfois le texte un peu lourd et lui donnent un ton très académique qui contraste étrangement avec la plume plutôt "littéraire" de l'auteure. Malgré quelques longueurs, j'ai apprécié la pertinence du sujet et l'originalité de sa facture, ainsi que la verve de l'auteure. Plusieurs extraits mériteraient d'être placardés sur les murs et hurlés dans des mégaphones!
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critiques presse (2)
LaPresse
11 décembre 2018
Bref, pour celles qui ont aimé ce livre, il fallait certainement des ajouts (et il en faudra peut-être encore dans quelques années), et Martine Delvaux a choisi son camp, qui est de sortir du rang du féminisme blanc, au risque de perdre des fans qui réfutent cette vision. Ce qui est tout à son honneur.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaPresse
16 décembre 2013
La démonstration de Martine Delvaux est une évidence qui saute aux yeux. Tellement évidente qu'on ne la voit plus, aveuglés que nous sommes par cette multitude fascinante, autant pour les filles que pour les gars.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
En 1972, Berger (John Berger) en passait par un rapport à l'image pour nommer la différence sexuelle, proposant cette lecture féministe de notre société où les femmes, parce qu'elles sont toujours l'objet du regard des hommes, que c'est en quelque sorte leur fonction, la place qu'elles occupent principalement, en viennent à se dédoubler. Les femmes, selon Berger, seraient tellement vues que l'image finirait par vivre à leur place, de telle sorte qu'on ne saurait plus distinguer la femme de l'image. On pourrait même dire que parfois l'image occuperait si bien la place qui incombe à la femme que la femme réelle mourrait pour la lui céder, dès lors remplacée par l'image-artifice, l'image-vêtement, l'image-peau qui rend la chair obsolète.
(...)
Nelly Arcand demande si les femmes peuvent arriver à se libérer de l'image, et si elles le pouvaient, qu'est-ce qu'il resterait d'elles? Est-ce qu'il y aurait quelque chose sous l'image? Peut-on vivre en tant que femme hors image?
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Leur puissance réside dans le refus d'une posture de victime prescrite par le discours ambiant qui, suivant une logique perverse, reconnaît la violence faite aux femmes non pas dans le but de les protéger mais dans le but de les faire taire.
Ainsi, il faut voir la femme-loup comme ce que devient le Petit Chaperon Rouge, non pas parce qu'il n'a pas bien appris sa leçon mais parce que la leçon était un leurre, une façon de préparer les victimes.
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Pendant longtemps, les garçons sont encouragés à jouer avec des jouets qui les poussent à l’action : récits d’aventure, science fiction, imagination debridée, ils se projettent dans un ailleurs. Les filles, quand elles ont le malheur de se retrouver dans un environnement qui reproduit sans sourciller les stéréotypes de genre, vont avoir droit à un univers pseudo domestique, version miniature de la maison dans laquelle elles vivent, et ou règne la poupée que l’enfant-fille est incitée a investir en tant que proto-mère (alors que le rôle paternel ne représente pas une des valeurs premières des jeux de garçons). Dans cet univers, ce que représente essentiellement la poupée, dit Beauvoir, c’est la passivité : si le garçon, suggère t’elle, a la chance de devenir un être qui se pose pour soi, la fille, elle, fait l’apprentissage d’une existence qui est d’abord et avant tout, pour l’autre. P.58
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On pourrait dire qu'elle (Vanessa Beecroft) refait la genèse : Adam est un jeune militaire à l'uniforme impeccable, capable de contrôler ses mouvements. Ève est une jeune femme nue qui tombe lentement de ses talons aiguilles. Et ils ne sont pas seuls. L'humanité n'est pas née d'un seul couple, elle est née de toute une armée.
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Les filles vivent.
Voyez, elles sont dans la rue.
Toujours, elles l'emporteront sur une armée de poupées.
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Videos de Martine Delvaux (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Martine Delvaux
Publiés pour la première fois en France, le Monde est à toi et Pompières et pyromanes, livres-collage entre essai poétique et récit autobiographique, forment un ensemble. le premier est un saisissant récit d'amour filial ; le deuxième, l'amorce d'un combat engagé contre la crise climatique. Féminisme et écologie, deux luttes qui se répondent, se complètent et se nourrissent, et passent dans le fin tamis de Martine Delvaux. Émerge alors une pensée essentielle, fédératrice, intergénérationnelle qui remet au centre la justice, l'égalité, le vivre-ensemble. Et nous oblige à regarder courageusement les lendemains qui nous attendent, et à aider la génération combative qui arrive.
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