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EAN : 9782344047712
392 pages
Glénat Livres (19/05/2021)
4.38/5   4 notes
Résumé :
Il y a tout juste trente ans, lundi 3 juin 1991, Maurice et Katia Krafft disparaissaient dans le souffle chaud d’une nuée ardente au Japon… Durant plus d’un quart de siècle, ce couple de volcanologues a assisté à plus de cent soixante-quinze éruptions, parcouru et étudié la plupart des grandes zones volcaniques du monde. Voici leur histoire. Une histoire au goût de soufre.

« Katia, moi et les volcans, c’est une histoire d’amour. Notre passion est excl... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Dans le cadre de masse critique, je remercie les éditions Glénat et Babélio pour l'envoi du livre d'André Demaison "Les diables des volcans".

Maurice et Katia Krafft ont facilité le travail de leur biographie à leur ami et auteur.
Deux vies passionnantes d'un couple hanté par les volcans.
Une vie de globe-trotteurs Méphisto aux pieds et sacs à dos toujours prêts.
Les Alsaciens sont des scientifiques enflammés: Maurice est géologue et Katia chimiste doublée de chercheuse au CNRS.
Quand ils se rencontrent ce sera pour la vie: un vrai conte de fée! Deux êtres complémentaires , entreprenants, courageux et fascinés par les volcans.
Maurice est un audacieux grizzli au bonnet rouge vissé sur des cheveux moutonnés et Katia une épouse fluette délicate et déterminée. Physiquement le couple contraste d'ailleurs les photos intégrés dans le livre l'attestent.
Mais ces deux là sont fusionnels comme leur passion. Et comme la science n'attend pas et les volcans non plus, dès qu'une éruption se produit dans le monde , ils montent dans un avion.
Sur les pentes des Enfers, ils grimpent à pied pendant des heures, à dos de mules ou survolent les cratères en feu.
Leur mission première est de filmer les éruptions et de connaitre davantage les entrailles de la terre. Images et observations seront transmises ensuite au public. Tarzieff avait ouvert la voie mais ces deux là ont la fougue de la jeunesse et font de l'ombre au célèbre volcanologue.
Tant pis! Maurice a l'âme d'un conquérant au caractère autoritaire et bourru mais sans être
dépourvu d'humour. D'ailleurs Demaison en a fait les frais.

Du Stromboli au Nyiragongo, du Eldfell au fameux Krakatau, les deux experts surveillent l'activité volcanique comme des Cerbères. Coulées de lave, nuées ardentes, bombes et cendres, ils deviennent les témoins oculaires des soubresauts des Enfers. Et quand ils ne sont pas sur le terrain, conférences et films doivent être menés tambour battant pour subvenir à leurs besoins.

L'avenir pour Maurice est la création d'un musée de volcanologie malheureusement le volcan Unzen au Japon va les emporter dans ses tentacules gazeuses.

Peu de décès de gens célèbres s'impriment dans ma mémoire mais ceux de Cloclo et des Krafft ont marqué ma jeunesse.
Même s'il se lit une certaine complaisance pour ses amis Krafft, Demaison m'a enthousiasmée car je craignais de lire dans un jargon scientifique des aventures redondantes: il n'en est rien.
L'auteur a su me captiver et m'attendrir sur ce couple flamboyant qui surfaient sur les entrailles de la terre.
Une biographie qui enflamme!
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Il est rare que durant ma lecture une musique vienne m'envahir au point de m'obnubiler. Mais c'est arrivé. Ce livre à la même douceur, ce livre est tout aussi enivrant que « Time » de Hans Zimmer et au moment où j'écris ceci, comme pour conclure ce magnifique voyage, j'écoute ce chef d'oeuvre.
Je pourrais m'arrêter là car d'une certaine manière je pense avoir tout dit avec ces deux phrases mais je me dois de pousser mon avis pour que vous compreniez ce qui actuellement m'habite.
Depuis toute jeune, deux choses me fascinent : les dinosaures et les volcans. Pour moi ce sont deux choses à la fois majestueuses et incroyables tant leurs présences me semblent impossible. Comment pourrions nous vivre à côté d'un volcan sans en subir ses conséquences ? J'ai grandi et je m'en souviens encore, avec la triste histoire de Pompéi, des cours sur les volcans, des extraits de ces éruptions, j'ai appris à faire la différence entre les éruptifs et les explosifs. Enfin le cours de S.V.T. qui me plaisait temps ! Beaucoup plus intéressant à mes yeux que de savoir pourquoi une plante peut se retrouver malade. Enfin ça c'était mon avis de jeune fille. Aujourd'hui, j'ai vingt-cinq ans et je ne saurais jamais assez remercier ma professeur de S.V.T. de mon collège.

Et puis est arrivé ce livre : « Les diables des volcans : Maurice et Katia Krafft » d'André Demaisons. Je suis ravie d'avoir gagné cet ouvrage durant une session Masse Critique Babelio et ne remercierais jamais assez la maison d'éditions Glénat pour ce généreux cadeau.
À peine reçu que j'ai laissé ma lecture déjà en route de côté pour me plonger dans cet ouvrage effrayamment fabuleux. André Demaison a su me faire voyager et rêver. Il a su aussi m'effrayer et m'attrister car tout n'est pas tout beau et tout rose avec les volcans, loin de là. Ce livre montre bien les deux côtés des volcans : à la fois beaux et dangereux. Les descriptions sont magnifiques et tellement complètes qu'elles en deviennent irréelles. Par moment je m'arrêtais dans ma lecture pour aller voir sur internet des mini-reportages, des extraits de ces éruptions afin de m'imprégner encore plus de ces atmosphères et m'assurer de la réalité de ces évènements ( bien que j'en doute aucunement). Et je dois avouer que celui qui m'a le plus perturbé a été celui du volcan Ruiz en Colombi avec l'histoire de Omayra Sanchez. J'ai pleuré.

Les noms de Maurice et Katia Krafft ne m'étaient pas inconnus (encore une fois merci à ma professeur de SVT et aussi à ma curiosité naturelle), cependant je n'avais jamais connu cette part aussi personnelle de leur vie. le caractère de Maurice m'a été insupportable mais je ne pouvais m'empêcher d'en rire. Cela étant si la mule lui a tenu tête, je suis certaine que je serais la première humaine à en faire de même : en même temps il faut avouer que Maurice ne prenait pas en compte le nombre de risques énormes qu'il faisait vivre de force aux gens qui s'occupaient de faire le taxis. Les pauvres, ils étaient à plaindre. Tout comme j'ai compati pour sa femme qui avait un sacré mental pour vivre à ses côtés. Et en fait tout ceux qui l'ont côtoyé. Un sacré bonhomme très (trop ?) charismatique et avec une sacré dose de mauvaise fois. Cela étant, ça ne m'a pas empêché de l'admirer et de continuer à l'admirer.
Sa disparition avec Katia est comme fictive, on a quand même du mal à y croire. Mais ils ont fini leur vie et leur carrière d'une manière incroyable: auprès de leur passion. Un destin tragique et romantique ? C'est l'idée que j'ai de leur fin. Je sais, grâce à ce livre, que Maurice préférait ce genre de fin de vie à celle assez classique de la mort dans le lit et rien que pour ça, je les applaudis. Ils n'ont jamais eu froid aux yeux. Une qualité qui leur aura permis d'assouvir leur passion et de faire découvrir le monde mystérieux des volcans à plus d'une personne, ou un défaut qui leur aura fait perdre la vie dans une nuée pyroclastique dans la fleur de l'âge ? Seul vous-même pourrez vous faire votre propre avis. le mien est fait. Mourir de sa passion est pour moi un sacré coup de poker envoyé à la vie et à la mort.

348 pages de voyages intenses, plus 8 pages de bibliographies et de filmographies, 1 page de remerciement et 1 de plus pour la table des matières… un total de 359 pages de lectures (si on ajoute les pages blanches évidemment) qui ne m'ont en aucun moment déplu. le seul bémol étant sur la syntaxe par moment légèrement lourde qui m'obligeait à reprendre ma lecture un peu plus en avant pour me recentrer. Et le manque de note de bas de page m'a également légèrement contrarié car il m'a fallu m'arrêter dans ma lecture et faire mes propres recherches pour savoir de quoi l'auteur parlait. En temps normal la recherche ne me déplaît absolument pas, mais quand je lis, ça a tendance à me contrarier (légèrement évidemment).

Et entre deux, 28 pages sur lesquelles on retrouve de magnifiques photos séparant par deux fois la lecture afin d'accompagner le lecteur et lui faire réaliser la beauté et la réalité des lieux volcaniques. Des photos qui ne sont pas inclues dans le nombre de pages, je précise. Mais je les ai apprécié et limite j'en voulais plus.

J'ai grande hâte de me procurer le deuxième tome malgré ma PAL immense. Encore un grand merci à Babelio, aux éditions Glénat et surtout à l'auteur pour ce partage.
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A l'occasion des 30 ans de la disparition de Maurice et Katia Krafft dans une nuée ardente au Japon, les Editions Glénat proposent une nouvelle édition de Les Diables des volcans, un ouvrage dédié aux deux volcanologues.

Quelques îles du Pacifique Sud et la péninsule du Kamtchatka alors interdite aux visiteurs. Ce sont les rares zones volcaniques de la planète que Maurice et Katia Krafft n'avaient pas visité. En 25 ans, ils ont inlassablement parcouru le monde, toujours prêts à « défricher des chemins inexplorés » écrit André Demaison, proche du couple Krafft et auteur de Les Diables des volcans. Ils ont observé quelques 175 éruptions, toujours au plus près. Ces passionnés ont oeuvré pour partager leurs connaissances sur les volcans, ils ont aussi contribué à la prévention des risques volcaniques, tant auprès des autorités que des populations.

Le 3 juin 1991, Katia et Maurice sont en mission sur le volcan Unzen, sur l'île de Kyushu, au Japon. La terre tremble, les deux experts sont près à filmer un coulée pyroclastique. Ils veulent enregistrer des images de ce phénomène. Ces roches en fusion, ces cendres et ces gaz qui dévalent la pente à quelques 100 km/h. Mais le volcan va les surprendre par l'intensité de l'éruption. Un immense nuage de cendres et une coulée pyroclastique qui va déferler sur plusieurs kilomètres. Une nuée ardente qui emporte le duo de vulcanologues mais aussi 41 autres victimes, rasant quelques 180 maisons. Les corps de Maurice et Katia Krafft ne seront retrouvés que le 5 juin.


Les Krafft : des « marginaux excentriques » et passionnés ?
Dans Les Diables des volcans, André Demaison raconte cette fin tragique pour les deux volcanologues, alors âgés de 45 et 49 ans. Mais on ne saurait résumer ce livre à cette catastrophe, car c'est près d'une vingtaine de volcans qui sont racontés par le biais des missions et aventures des Krafft. de l'Askja islandais au Piton de la Fournaise en passant par le Kilauea d'Hawaii ou El Chichon au Mexique. Demaison tente de transmettre la passion qui animait les deux Français. Il explique aussi qu'on les considérait souvent comme des « marginaux excentriques », des « anticonformistes » qui faisaient causer dans l'univers bien établi de la recherche scientifique. Pour autant, l'auteur raconte que les volcans étaient pour eux un « support de réflexion, une philosophie, un art de vivre, le fil d'Ariane de deux existences hors du commun ».
Lien : https://www.altitude.news/cu..
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Pour nombre d'alsaciens, les époux Krafft, volcanologues sont des figures locales et leur disparition soudaine, un choc.
"Les Diables des volcans : Maurice et Katia Krafft" est un vibrant hommage à ce couple hors-du-commun qui ont consacré leur vie aux volcans et qui ont donné leur vie pour leur amour des volcans.
André Demaison, auteur de cette biographie, ami du couple et qui a travaillé pendant près de vingt ans aux côtés du couple, nous offre un récit très intéressant agrément de photographies.
Cet ouvrage permet de prendre conscience du travail de titans qu'avaient effectué les Krafft, avec des moyens désuets, et ce qu'ils ont apporté au monde, à la prévention aux risques des volcans, à la science, ...
"Les Diables des volcans : Maurice et Katia Krafft" offre une lecture passionnante et très prenante. A découvrir.

Lien : https://www.inde-en-livres.f..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
En fait, un volcan , cela se compare à une voie ferrée. Vous êtes sur le quai, le train à grande vitesse passe à deux cents kilomètres à l'heure, ça fait juste du vent. Vous vous mettez sur la voie, le TGV passe, il vous écrase. La limite à ne pas dépasser, c'est le bout du quai, et cette limite, elle est bien marquée sur le sol. Eh bien, sur le volcan, il y a aussi une limite à ne pas dépasser, mais elle n'est pas notée sur le sol. Il faut la deviner...et le jour où vous vous trompez de limite, c'est fatal, vous êtes tué.
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Aux spectateurs qui posent alors la question de la nécessité de prendre autant de risques, Maurice répond en souriant :
-Le risque est le moteur même de la vie. Vous savez, si vous ne prenez pas de risques, c'est que vous êtes morts ou que vous êtes passés à côté de votre propre vie.
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