Samurai, tome 1 : Le coeur du prophète

Samuraï t01...

Alors quand je mets trois étoiles, c'est que c'est à mon sens de la bd de base. Ni transcendante, ni pourrie non plus.. ce que j'appelle de base.

C'est pas transcendant parce que ça reste ultra classique niveau scenar, et c'est pas pourri parce que niveau dessin j'ai déjà vu pire avec le même genre de scénario, et bien pire...

Donc avec Samuraï, on est en plein Japon médiéval, avec un "Samouraï" bon je mets des guillemets parce que je croyais que pour avoir l'appellation samouraï il fallait avoir un clan, faire parti d'un clan avec un chef toussah toussah.. et que là, bin non..
Takeo c'est son nom, sort d'un monastère où il a passé la majeur partie de sa vie (enfin je l'ai compris comme ça avec ce premier tome)pour partir à la recherche de son frangin, accompagné de Shiro un moine replet qui a pas une tête de moine (ou du moins comment moi j'imagine les moines nipons), râleur sincère et qui finalement ne lâche rien.. il pourrait bien le suivre au bout du monde je crois, voir sur la lune malgré le côté râleur pas doué.

Donc un Samouraï Takeo ( héro), Shiro (sidekick) et une recherche (quest!).. bon... classique de base..

Nos deux compères passent dans un village, forcement vu que c'est le héro de l'histoire, il sauve veuve et orphelin (là vieux et orpheline) on se refait pas quand on est héro c'est un principe de base sauver tout le monde!
Là paf! méchant! je vous ai dit que c'était classique.. c'est classique.. donc méchants hou qu'ils font peurs, leur chef un gros salaud, oui une belle raclure... avec en plus un côté surnaturel qui plane étrangement...
Et de là il va découler plein de combats, de péripéties de morts et d'emmerdements pour nos deux compères.... classique, pas surprenant pour deux ronds... mais efficace et qui marche ( d'un autre côté que demande le peuple).

Niveau colorisation j'aime bien les tons sépia de ce premier album... j'aime bien le découpage de certaine scène.. niveau dessins comment dire..
Bon c'est pas là première série de Genêt le dessinateur, mais y a quand même une sensation parfois de non maîtrise du truc.. mais y a aussi je sais pas un truc malgré des erreurs disséminée là où là... malgré le vide de certaine case ou le trop plein et certaine faiblesse mais malgré le dessin assez classique y a aussi un parti pris, un style peut être en devenir (je dis peut-être, je sais pas..)
et oui malgré les défauts ça passe ...

On est même sûr (enfin moi) que le deux sera encore mieux. Enfin ça j'espère...
Et oui j'ai envie de savoir la suite de ce gros bordel sanglant, de cette fuite, cette recherche pleine de sabre, d'armure de bruit et de poule d'eau au gingembre et à la confiture de prune.. il paraîtrait que c'est infect..

Ce premier tome est une bonne entrée en matière. Le scénario est certes assez classique dans le genre dans le sens où l'on suit un samouraï en mission, qui sauve des mains de brigands locaux une petite fille qui va être à l'origine de toute l'histoire en résolvant un casse tête dont on sent bien qu'il recèle une malédiction ancestrale. Cependant il reste efficace. L'histoire est rythmée par des scènes d'actions impressionnantes, les cases de Frederic Genêt mettant à l'honneur les techniques du samouraï. Di Gorgio ne s'embarrasse pas des détails ici, ils viendront plus tard. Bien au contraire, il nous plonge immédiatement dans l'ambiance et dans l'histoire. D'abord grâce à la petite introduction qui donne le ton, puis par la suite où, en quelques pages, les personnages principaux et l'intrigue sont mis en place. Les graphismes sont plutôt plaisants, et quelques planches méritent vraiment le coup d'oeil.
Malgré les quelques défauts que je lui attribue, je trouve cette bd agréable à lire et je m'intéresserai vite à la suite de ce premier tome.

Dès les premières planches, c'est toute une ambiance, tout un univers qui se dessine et prend vie sous nos yeux. de même, on se retrouve rapidement plongé au coeur de l'intrigue.
Takeo, un samurai, véritable maître au sabre, se rend en direction de l'île sans nom, en compagnie d'un moine nommé Shiro. En dépit de la réputation funeste de cette île, Takeo est bien décidé à l'atteindre coûte que coûte. La raison qui le pousse à s'y rendre nous est pour le moment inconnue. En chemin, les deux compagnons de route se retrouvent mêlés à une rixe villageoise. Comment pouvaient-ils s'imaginer que cette rixe entraînerait bientôt une guerre et enflammerait tout l'empire ?
Pour ce qui est des dessins, j'ai tout de suite été séduite par le style épuré et acéré de Frédéric Genêt. Sa technique n'est pas sans rappeler celle de la calligraphie au pinceau et s'accorde parfaitement à l'histoire, l'époque et le pays où se déroule l'action. Ce choix, astucieux, renforce l'atmosphère japonisante de la BD. Visuellement, l'accent est plutôt mis sur les personnages plutôt que les paysages, néanmoins fort réussis. Malgré un manque de finesse au niveau des visages et expressions, j'ai trouvé que ce premier tome mêlait habilement l'élégance du trait à la violence du récit.

Je cherchais une série sur le Japon médiéval. N'étant pas très amateur d'héroic phantasy, je ne souhaitais pas tomber sur l'une de ces BD qui fleurissent sur les étals des libraires. Autant le dire tout de suite, le premier tome de cette série correspond tout à fait à mes attentes. Certes, il y a un peu de fantastique, mais les auteurs n'en rajoutent pas trop de ce côté et c'est ce qui me satisfait.

L'histoire monte assez rapidement sur son rythme de croisière et finalement, les principaux éléments de l'intrigue sont déjà bien en place à l'issue de ce premier tome. Il faut d'ailleurs reconnaître au scénariste d'excellentes idées qui calent une très bonne histoire qui donne vraiment très envie de lire les tomes suivants, en espérant que l'on reste dans la même veine et que le tout ne s'essouffle pas au fil des albums.

Je dois dire que ce qui m'a attiré vers cette série, c'est avant tout le talent du dessinateur pour nous mettre sous les yeux des paysages somptueux dans des teintes automnales très réussies. Les scènes de combats, quant à elles sont fluides, on ne peine pas à deviner les mouvements des personnages et la construction de ces dernières est très rythmée. Plus que ces combats, j'en reviens quant même toujours aux paysages et aux bâtiments qui laissent entrevoir un véritable talent en matière de graphisme à mon sens encore insuffisamment exploité dans cet album et je me prends à souhaiter que l'on nous emmène dans ce même Japon, à la saison des cerisiers en fleurs afin que le talent de l'artiste puisse parfaitement s'exprimer. de ce point de vue, je trouve que les couvertures des deux premiers albums sont moyennes, mais que les suivantes ne rendent carrément pas hommage à leur contenu. Je les trouve très ratées ! Là encore, plus que des scènes de combats, j'aurais préféré des paysages pris sur le vif.

Petit clin d'oeil, certaines planches me paraissent très inspirées par le western Spaghetti. Notamment les scènes de la planche 10, juste avant le combat où les gros plans sur les yeux et sur les gardes des sabres sont dignes d'un Sergio Leone. A d'autres endroits, je me suis fait la même réflexion. En tout cas, ce premier tome est une véritable réussite et m'entrainera sans difficulté à lire les suivants.

C'est le genre d'histoire pas très original mais raconté avec suffisamment de talent pour passer un agréable moment de lecture entre deux tranchages de cou et des têtes qui volent. Oui, c'est plutôt le genre primaire. On tape d'abord et on réfléchit ensuite.

Le dessin n'est pas mauvais mais on est loin du talent de Hub pour une série comme Okko par exemple. La comparaison avec cette dernière série se fera de toute façon car les thèmes et le décors sont proches. Mais bon, il n'y a pas photo entre les deux séries.

En conclusion, une série sympa et plaisante mais qui souffre d'un déficit en terme d'originalité et de concurrence sur le marché dans ce segment précis.