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EAN : 9782843441264
352 pages
Le Bélial' (13/05/2014)
3.74/5   29 notes
Résumé :
" [Il] déploie dans l'espace noir sa forme en pointe de flèche. Il flotte, lourd et interminable, et des vaisseaux par centaines gravitent autour de lui. Ses flancs sont piquetés de lumières blanches; quelques-unes clignotent ensemble, dessinant de courtes lignes sur le fuselage gris sombre..."

Le Drift est un titan. Un monument sans pareil, le condensé d'un million de volontés tendues vers un but non négociable: quitter une Terre à bout de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
En Résumé : J'ai passé un excellent moment de lecture avec ce roman qui, au final, propose bien plus qu'un simple Space-Opera. En effet l'histoire nous offre un mélange des genres fascinant qui nous plonge dans un avenir ou l'humanité touche à sa fin et va se retrouver à fuir à travers l'espace. L'histoire se révèle bien rythmé et les aventures du héros sont très entrainantes, maniant parfaitement les rebondissements et les retournements de situations. Mais ce roman en plus de nous happer et de nous faire voyager, propose aussi plusieurs réflexions passionnantes et posées de façon intelligente sur l'Homme, notre vie, notre avenir. L'univers construit est dense, foisonnant de lieu et de technologie qui donnent envie d'en apprendre plus. Concernant les personnages ils se révèlent soignés et riches, tous en quête de quelque-chose, avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs envies et leurs peurs. Darker, le héros principal, se révèle clairement attachant et on suit son parcours avec grand plaisir. La plume de l'auteur est sobre et efficace. Je regrette peut-être juste une des petite sous-intrigue concernant le vol d'ADN qui démarrait bien mais c'est trop dilué au fil des pages pour complètement m'accrocher. Mais franchement rien de bien grave tant ce livre m'a offert une excellente lecture à la fois pleine d'aventures, marquante, réfléchie et poignante. Je lirai d'autres récits de l'auteur sans soucis.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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De la SF comme un roman noir, de la vie comme un dérapage contrôlé (le fameux drift), ou pas.

Darker aime Kenny depuis son plus jeune âge. Kenny est morte. Darker est inconsolable. On passe de leur adolescence ensemble à la vie adulte seul sans Kenny (franchement les noms Kenny Darker ! ). La vie sur terre ressemble à l'enfer. Ce n'est pas réaliste pour deux sous mais correspond à l'univers de l'auteur, du moins du peu que j'en ai lu. Les cadavres se ramassent à la pelle (sans être dans le truc qui tache), la vie n'est finalement pas grand chose, du moins pour les gueux. Nous sommes en plein western crépusculaire.

Rien de bien nouveau dans les idées SF : des pauvres exsangues par des riches retirés sous des dômes, l'important est ici la vision du futur di Rollien. Nous sommes à la lisière de la fantasy et du fantastique. Les fans de di Rollo seront en terrain connu et conquis, cela ne fait aucun doute. Il y a la K. Beckin, le Royster, une atmosphère sombre et onirique. Comme Priest et son archipel du rêve dont il parcourt depuis une vingtaine d'années les différentes îles, on adhère ou pas, mais lorsqu'un auteur à une telle vision et constance, on ne peut que saluer Pour ma part, je fais parti de ceux qui ont du mal. En outre, comme je n'ai ressenti aucune empathie envers les personnages, l'immersion dans le récit a été difficile.

La seconde partie se déroule à bord du fameux Drift, un vaisseau monde. Je me demandais comment l'auteur allait faire le lien avec le space opera, et cela coule de source.
Par moment, le roman devient plus introspectif, on ressent certaines choses que l'auteur a voulu laissé de sa vie, du moins tel est mon ressenti. Ces parties là sont celles que j'ai le plus apprécié car elles m'immerger dans le récit.
Comme dans la première partie, l'inventivité sur les concepts scientifiques n'est pas de mise : post humanisme avec toute la quincaillerie qui va avec : immortalité assistée par chimie, nano machine, clônage, ... mais le propos n'est pas de révolutionner le genre, mais de donner sa vision du futur et de l'humain si rien ne change dans les mentalités.
Le parallèle entre les souvenirs de la vie de Darker et l'immortalité à travers le clonage qui occosione quelques effets tel que la perte de quelques épisodes de son passé est bien fait. La critique sociale devient ici plus nette, c'est la partie que j'ai le plus aimé avec la fin.

Ne pas répéter les erreurs du passé ? Pourquoi si on peut recommencer à zéro et que sa morale fait peu de cas des autres et l'endroit où l'on vit. Darker est au final très fataliste, résigné, c'est une des choses qui m'a un peu dérangé. Où est la révolte ? La volonté de changer ? Très réaliste cependant. Une vision sombre de l'homme au quelle je ne peux qu'adhérer, il suffit d'ouvrir le journal pour s'en persuader.
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Je m'attendais à un space opera - c'est le cas au moins pour la deuxième partie - mais ce qui m'a vraiment marqué, c'est l'histoire d'amour entre Darker, le héros, et sa copine Kenny.

Dans un monde pourri, Darker, à l'aube de son adolescence, rencontre une fille de son âge, Kenny, une blonde aussi mignonne qu'intelligente. Ils deviennent inséparables toute leur adolescence commune. Jusqu'à ce que Kenny meurt dans des conditions dramatiques... Dès lors, Darker - qui porte terriblement bien son nom - ne sait plus qu'elle sera le sens de sa vie sans elle.

Le temps passe sur ce monde pourri. Kenny est morte depuis une dizaine d'années. Darker souffre toujours atrocement de la perte de son amoureuse. On le force à embarquer sur un vaisseau qui partira pour les étoiles, vers une nouvelle Terre...

Sa vie est allongée. Et malgré les décennies qui passent, il souffre toujours atrocement de la mort de son amour. Darker aurait tant aimé partager sa vie à bord du Drift avec Kenny, mais c'est impossible. Sa vie avec elle qu'ils voulaient éternelle, se résume à une toute petite petite partie de sa vie…

Eloigné de Kenny d'un point de vu physique, temporel, mémoriel, Darker souffre toujours autant. Impossible de ne pas compatir à son immense peine. Pour moi, il a un avant et un après Drift. Ensuite, plus rien ne sera pareil. Ce livre continuera de me hanter tel le souvenir de Kenny dans l'esprit de Darker.

Pour ce qui est du reste, une histoire pas trop complexe mais pas simpliste non plus, bien équilibrée. le style de l'auteur, Thierry di Rollo, toujours aussi beau. Les aspects space opera sont plutôt réussis. Juste la toute dernière phrase, en trop, d'après moi.

Par la puissance émotionnelle qu'il suscite, ce livre sera, je l'espère, un classique de la science-fiction française.
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Premier roman de cet auteur pour ma part, qui a notamment écrit Bankgreen en 2011, Drift a été une bonne surprise. Ce roman conjugue à la fois l'anticipation et le space opera. Nous sommes dans le futur, la Terre est coupée en deux zones : l'une, restreinte, où vivent les Justes, les habitants les mieux lotis de la planète grâce à une technologie de pointe ; dans l'autre, bien plus grande, vit en marge le reste de la population. Les villes y sont sales, la violence règne dans ce monde où les habitants n'osent sortir de jour, car d'infâmes chasseurs rôdent. Nous suivons Dwain Darker, jeune homme qui vit à Morneville, et son histoire d'amour avec Kenny. Par la suite, Darker va être amené à quitter la Terre en compagnie des hommes les plus riches. Les Justes souhaitent en effet habiter une nouvelle planète, plus vivable, et abandonner une Terre délabrée aux plus pauvres. Cette deuxième partie est très intéressante quant aux relations humaines et aux différentes classes sociales. La découverte d'une partie de l'Univers m'a beaucoup plu, surtout que j'ai lu ce roman au moment où la sonde Rosetta a largué Philae sur la première comète visitée par l'homme.
Je dois avouer que j'ai eu du mal à m'accrocher à la vie de Darker, dont les évènements majeurs sont assez dilués dans le temps. Par contre, l'ambiance, les technologies inventés et l'aspect anticipation m'ont beaucoup plu. Drift est un roman qui mélange les genres, un roman écologique aussi, il fait beaucoup réfléchir sur la condition humaine, les espoirs et les futilités de l'homme, sur sa propension à détruire la nature pour ses intérêts propres.
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Ca y est, Drift de Thierry di Rollo est enfin disponible au format numérique ! Depuis le temps que je l'attendais... un peu plus de trois ans, le temps que l'auteur autorise le Bélial à publier ses oeuvres sous ce format (qui n'a à mes yeux que des avantages mais ce n'est pas le sujet du jour. ;-) )

Mais voilà, mon attente n'a pas été récompensée et mon enthousiasme est vite retombé. Je ne suis jamais rentré dans le roman, pas que ce soit mal écrit ou inintéressant, bien au contraire, c'est fluide, il y a de l'idée et même de bonnes idées. le mélange post-apocalyptique, space-opéra saupoudré de transhumanisme a de quoi surprendre et plaire aux amateurs de Science Fiction. Sauf que cela n'a pas fonctionné avec moi. Ce n'est pas l'écriture sombre, noire, caractéristique de l'auteur qui m'a déplue, c'est le monde décrit qui ne m'a pas vraiment parlé et un héros auquel je n'ai jamais pu m'identifier.

Dans la première partie, l'auteur nous narre la fin de l'humanité sur la planète bleue, les humains vivent ou plutôt survivent dans des conditions extrêmes. Parmi eux, Darker, un adolescent amoureux transi de Kenny essaye de s'en sortir au milieu des cadavres et des rats (j'ai d'ailleurs noté que ces 2 occurrences revenaient plus que fréquemment dans les 150 premières pages, 39 cadavre(s) et 20 rat(s) ) Malheureusement Kenny ne survivra pas longtemps sur cette Terre ravagée, ce qui entraînera un changement radical pour Darker...

Le Space-Opéra n'apparaît que dans la seconde moitié du roman avec le Drift, vaisseau qui emmènera les Hommes vers les étoiles. de facture plus classique, c'est la partie que j'ai la plus appréciée sans être d'un enthousiasme débordant.

Pour conclure, je ne dirais pas que c'est un mauvais roman, Thierry di Rollo maîtrise son sujet, même si parfois on peut avoir l'impression qu'il se disperse, la trame de l'histoire reste cohérente et son écriture percutante. Malheureusement je suis passé à côté comme cela arrive de temps en temps...


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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critiques presse (1)
Telerama
09 juillet 2014
Auteur parmi les plus noirs de la SF hexagonale, Di Rollo éclaire ici sa très pessimiste vision de quelques lueurs d'amour : les plus belles pages du livre mettent en scène une idylle du futur et éclairent d'un contrepoint lumineux cette odyssée de la survie.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
- Vinci, Raphaël, Rembrandt, Monet, Rodin, Magritte figent l'existence, donc ?
- D'une certaine manière, oui. L'art n'a jamais changé le monde, ni ne l'a amélioré, Prime Supérieur, il l'a seulement soutenu avec ses jolies béquilles. La seule oeuvre d'art digne de ce nom, gratuite et utile que je connaisse, était la nature terrestre. Avant qu'on ne se mette à se multiplier comme des lapins et qu'on ne la bousille méthodiquement.
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Quand on a compris que ces saletés de tueurs, tous des friqués de la pires espèce, ne sortaient et ne chassaient leur gibier que le jour, on en a été réduit à choisir la nuit pour au moins survivre.
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Bon sang, ça ne te rend pas malade toi, de te dire que tu vas te remettre à vieillir ? pour finalement mourir un jour ?
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Le bleu du ciel se mêle au vert sombre des forêts,très loin d'ici.
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Au dehors, dans la froidure figée de l'espace,Thanaté offre son cercle ocre et sombre dans le prolongement éclatant de Phébion.
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Video de Thierry Di Rollo (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thierry Di Rollo
Thierry di Rollo - Meddik .A l?occasion des Utopiales 2013 à Nantes, Thierry di Rollo nous présente son oeuvre, dont « Meddik » publié chez Folio SF, et nous parle de ses influences. Pour en savoir plus : http://www.mollat.com/livres/di-rollo-thierry-meddik-rire-sourd-9782070321131.html http://www.mollat.com/auteur/di-rollo-thierry-1361178.html Notes de musique : treasureseason, Return to Dope Mountain, Fjords ®
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