Étrange roman, que cet Habel. Je ne peux pas dire que je l'ai aimé ni que je l'ai détesté. Dès les premières pages, on patauge dans le mystère mais, au lieu d'intriguer, ce mystère déconnecte. Je n'ai pas accroché, j'ai continué à lire sans trop savoir pourquoi, surtout sans trop y porter attention et, quelques dizaines de pages plus loin, j'étais perdu. J'ai essayé de me concentrer à nouveau sur cette lecture, avec un tout petit peu de succès. Mais ce narrateur, le fameux Habel qui a inspiré le titre du roman, je ne m'y suis jamais vraiment attaché. Je me moquais de lui, de ses amourettes avec Sabine puis avec Lily. Son passé compliqué avec « le Vieux » était trop énigmatique, si j'avais pu en percer un pan ça aurait attisé ma curiosité et ça m'aurait encouragé à continuer mais non. Pareillement pour cet « événement » qui a eu lieu il y a un certain temps, ce point noir dans le pasés du narrateur. Est-ce un crime ? L'a-t-il commis ou en a-t-il été témoin ? Aurait-il pu intervenir ? Pourquoi cet événement le hante-t-il ? Surement les réponses ont été dévoilées dans une des nombreuses pages où mon attention était ailleurs… Est-ce que, pour faire référence au récit biblique de Caïn et Abel, cette fois-ci, c'est l'autre frère (Habel) le coupable ? du moins, je l'espère ! Je dois reconnaître que, si je n'avais pas vu le nom de
Mohammed Dib sur la couverture, je n'aurais jamais cru qu'il était l'auteur de ce roman. Il m'a étonné. le style me rappelait davantage les oeuvres de
Patrick Modiano, une atmosphère vague et nostalgique qui m'a accompagné tout le long de ma lecture (j'y suis fortement sensible) et qui m'a poussé à la continuer. Probablement le principal point positif de Habel, selon moi.