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4,11

sur 2991 notes
Lecture effectuée en V.O. de mon premier Philip K. Dick !

Que dire ? Tout le récit se déroule en un peu plus de 24 heures.

Philip K. Dick nous emmène dans un monde grisâtre qui a connu une terrible guerre nucléaire (pléonasme, en effet), une poussière grise recouvre le sol, se dépose sur les vêtement et empêche de voir les étoiles. Depuis, des humains sont partis colonisés Mars. le peu de Terriens restant, séparés entre « Normaux » et « Spéciaux » (les trop irradiés) vivent sur une Terre où les animaux sont rares et en posséder un, un vrai, quelque soit l'espèce, est la finalité de tout Homme. Rick n'a plus qu'un idiot de mouton électrique (qui peut tomber en panne à tout moment). Sa principale préoccupation étant d'acheter un animal vivant grâce aux primes gagnées lorsqu'il retire (neutralise/éteint/tue) un androïde.
Rick Deckard fait partie de la police de San Francisco. Plus particulièrement, il est chasseur de primes. Et il ne chasse que des androïdes. Et ça tombe bien, des androïdes se sont échappés de la colonie martienne pour rejoindre la Terre. Pour cela, ils ont tué des êtres humains. Ils sont tous du dernier modèle, Nexus 6, le plus ressemblant aux êtres-humains. Sauf que ce modèle est configuré avec un manque d'empathie, un critère déterminant qui permet de les différencier des humains, grâce à des tests. Rick a donc 6 androïdes à mettre hors d'état de nuire. Cette chasse ne laissera pas son esprit sans repos ! Esprit qui sera aussi troublé par la surprenante, belle et manipulatrice Rachel Rosen…

Ces humains sont également dépendant de la télévision, une seule chaîne, un seul programme (idem pour la radio) : un genre de talk-show débile le tout présenté par un insupportable présentateur et de non moins désagréables invités. En plus de la boîte à images, on trouve la boîte à empathie, présente dans chaque foyer et sur laquelle on se « branche » en se tenant à deux barres. Cela fait plonger les croyants aux côtés de Mercer, une sorte de prophète, qui suit un long chemin et se fait souvent lapider. Les coups reçus étant réels, les personnes branchées en subissent aussi les conséquences.
Il y a un appareil à ne pas oublier, l'« Organ Mood », qui permet de donner des pilules permettant d'avoir des humeurs bien différentes les unes des autres : de la dépression, à l'envie de regarder la télé, ou d'être de bonne ou mauvaise humeur. Je trouve que c'est un des instruments les plus intéressants que PKD a créé dans ce roman !

Tout cela pour dire que ce fut une lecture très prenante. Des objets futuristes que j'ai appréciés et j'ai aimé suivre les réflexions de Rick, son questionnement sur ce qu'il est ou peut être. Sur le but de son travail. Sur la vie.

Avant d'écrire cette critique, j'ai regardé le film (version Director's cut). Ne l'ayant pas vu depuis longtemps, ça valait le coup ! Cela reste une adaptation que je trouve proche mais aussi assez libre.
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Blade Runner / Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?

Avant tout chose, il faut savoir que petit je m'inspirais des films d'action pour occuper mon temps libre : aussi agile qu'un ninja avec mes mains crachant des rayons lasers je défouraillais bon nombre d'androïdes sans perdre la vie, scénarios toujours béton avec quelques variantes liées certainement au film que je venais de regarder…
J'ai donc acheté ce bouquin suite à un vague souvenir émanant de ma plus tendre enfance…

Alors oui je m'attendais à un bouquin relatant les exploits d'un chasseur de prime beau gosse avec un méga flingue trop "choupinou" capable de faire briller mes petits yeux innocents de l'époque…Il va de soit qu'aujourd'hui tout ceci a bien changé, même le "paint ball" me fait flipper, enfin c'est surtout mes fesses qui flippent…

Bref ce roman est bien trop philosophique pour moi, l'écriture est plutôt molle, j'ai toujours eu cette étrange impression que tous les personnages avaient un retard mental, ce fut une expérience très bizarre et plutôt soporifique…

J'ai compris certaines choses, d'autres plus subtiles m'ont échappé, je n'ai pas été assez entrainé pour comprendre toute la complexité de ce genre d'ouvrage : je lis avant tout pour me divertir, parfois pour me cultiver il est vrai mais cela reste encore trop rare.

A plus les copains
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Le film adapté de ce roman est un de mes films préférés...J'hésite un peu...les images sont très présentes...ne pas "dénaturer" l'un par rapport à l'autre...l'adaptation d'un livre est si rarement rendu assez proche, sans se "heurter" à nos propres images.... celles du film sont "sublimes"...ont elles sublimées le livre aussi?
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La science-fiction a tendance à m'intimider, je crains de me sentir bête et de ne pas comprendre. Pourtant, je trouve que c'est un genre incroyable, et Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?), me l'a confirmé.

J'ai mis un peu de temps à entrer dans ce roman. Les débuts étaient juste assez complexes pour me perdre et me questionner. Mais une fois l'univers apprivoisé, ma lecture a été agréable, fluide et addictive. On se laisse bercer par l'écriture, j'ai aimé la plume et l'alternance de point de vue entre Deckard et Isidore, parfaitement dosée pour nous rendre accro.

Je me suis d'ailleurs vraiment attachée à Isidore. Cette « tête de piaf » m'a touchée dans sa solitude, son discours sur la tropie qui ne fait qu'accroître ce sentiment que le monde se dégrade. Dans l'univers de Blade Runner, l'empathie a une place importante, et Isidore est l'incarnation de cette empathie. Que ce soit envers les animaux (réels ou électriques) ou les humains (ou encore les androïdes...), il a un coeur énorme.
Deckard, quant à lui, à une mission. Finir le travail d'un chasseur de prime blessé en « retirant » les six Nexus-6 restant. L'existence de ces androïdes nous questionne sur la morale et l'éthique. On va se demander si ces humanoïdes sont capables d'éprouver des sentiments, notamment au travers du personnage de Rachael.
On se retrouve ainsi plus sur une quête de la morale que sur une « enquête policière » et j'ai trouvé ça réellement intéressant.

Tout ce qui concerne les animaux m'a passionnée également. Les humains veulent tous un animal, quitte à cacher à leurs voisins que le leur est mécanique. J'ai adoré le moment où Deckard obtient un vrai animal, et qu'il le présente fièrement à sa femme, Iran, qu'il en parle à tout le monde, avec une étincelle dans le regard.
Autant vous dire que j'ai été déçue de découvrir que dans l'adaptation de Ridley Scott il n'était pas question d'animaux...

Le roman se déroule sur une journée, mais on l'oublie vite tant il se passe de choses : l'action est présente, accompagnée d'une certaine pression. J'aurais peut-être aimé des scènes plus grandioses, des combats haletants entre Deckard et les Nexus-6.
J'aurais aimé aussi qu'on développe davantage Rachael et les Nexus-6 (les trois derniers tout au plus). 200 pages de plus n'auraient fait que renforcer mon amour pour le roman.

J'ai adoré la fin, à partir des révélations de l'Ami Buster sur Mercer. J'ai adoré me retrouver aussi confuse que Deckard.
Bref, je ne veux pas en dire plus, je vous souhaite de vivre la même expérience que moi : vous plonger dans cette histoire sans vous renseigner et apprécier ce voyage futuriste.
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J'aime beaucoup toute la réflexion philosophique qu l'on peut faire autour de cette oeuvre qui est encore plus parlante à l'heure actuelle avec le développement de l'intelligence artificielle. Comment devrait-on considérer les androïdes ? Ont-ils des sentiments ? Comment les différencier des êtres humains ? Peuvent-ils les remplacer comme ils remplacent (presque) les animaux ? Tant de questions auxquelles chaque lecteur peut répondre avec sa propre interprétation.
Lors de la lecture, j'ai été particulièrement ému par le personnage d'Isidore qui, l'air de rien, donne beaucoup d'impact au roman. D'une faible intelligence et considéré comme inférieur même aux androïdes, rejeté par la société, il possède pourtant la seule valeur à laquelle ce monde dystopique accorde encore de l'importance : l'empathie. Je dirais même qu'il est hyperempathique et ça le rend si attanchant et humain. Blade Runner, c'est un monument de la science-fiction qui mérite amplement ce titre.
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Après le bel Ubik, j'ai poursuivi la lecture de Philip K.Dick avec l'incontournable Blade Runner dont le premier titre était Les androïdes rêvent -ils de moutons électriques ?
Incontournable, bien évidemment en raison de l'adaptation cinématographique signée par Ridley Scott en 1982 mais, attention, comme beaucoup d'adaptations, celle de Ridley Scott se situe quand même à des lieux du matériel original même si le coeur de l'intrigue demeure similaire...
Dans tous les cas, c'est assez compréhensible de savoir pourquoi certains lecteurs et lectrices ont préféré le film au roman.
Dans une certaine mesure, ce roman de Philip K Dick écrit en 1966 et publié en 69 est plus névrosé, plus oppressant encore que son adaptation qui est forcément plus spectaculaire.

Blade runner ou plus précisément Les moutons rêvent -ils de moutons électriques est un super roman de Philip K. Dick. Autant le dire sans détour, c'est un titre fort qui joue énormément sur l'existentiel , sur ce qu'est être humain, sur la notion d'empathie dans une société futuriste qui s'encloisonne de plus en plus dans la solitude et dont les modèles d'androïdes s'enchainent de manière de plus en plus perfectionné. C'est un titre pesant qui vous prend aux tripes et qui baigne dans une atmosphère de paranoia et de solitude.
Pourtant, tout comme Ubik, ce fameux roman possède aussi un petit côté absurde avec le personnage principal, Rick Deckard dont le but est de s'acheter un véritable animal de compagnie, un mouton en chair et en os pour remplacer son ersatz de mouton électrique...
Tout comme Ubik qui fut, a priori, écrit la même année, Philip K Dick représente une société avide à la consommation mais cette fois -ci dans un registre plus sinistre d'une certaine manière puisque les citoyens désirent avant tout des animaux vivants, des derniers représentants d'espèces disparues depuis une grande guerre. C'est un constat assez pessimiste, d'une mélancolie extrême puisque ces animaux vivants représentent en effet des souvenirs disparus, des pulsions de vie pour des gens qui sont prisonniers sur Terre, dans leur vie. La société n'est plus qu'une ombre et pour ressentir des émotions, les personnes utilisent des boites à empathies qui les connectent entre elles et leur font vivre des émotions à partir du cadre morose de leur appartement.
L'intrigue démarre sur cet absurdité d'un quotidien presque dénué de sens et puis elle bascule dans le polar futuriste et existentielle avec la traque des Nexus-6 , une nouvelle génération d'androïdes très perfectionnés et qui se fond avec aisance dans l'espèce humaine.
Notre héros Rick Deckard se plonge en même temps que sa traque dans une espèce de quête un peu existentielle dans laquelle il va découvrir la notion d'empathie, notion qui semble très chère à l'auteur et qui hante régulièrement ce roman.
Autant le dire, il faut aimer les longs dialogues assez réfléchis autour des androïdes. La confrontation est d'abord verbale dans le roman original comme le montre le test que Deckard soumet aux robots pour détecter leur véritable nature ou encore sa relation avec la curieuse Rachel Rosen.
Quelques passages hallucinés retentissent également dans cette traque comme la figure presque biblique d'un certain Mercer et qui entraîne le roman vers des sommets hallucinés que n'aurait pas renié un certain Jodorowsky...
Blade Runner, c'est tout simplement des personnages qui vous touchent, que ce soit les androides injustement (ou pas) persecutés ou encore la figure de Isidore, un humain "spécial" qui vit seul dans un immeuble abandonné. Si ce roman fait mouche, c'est parce qu'il nous fait confronter à une sorte de peur ancestrale , la peur d'être isolée et d'être coupé de l'humanité. En tout cas, c'est ce qu'on ressent face au personnage d'Isidore.

Il est difficile de résumer et de définir Blade Runner car c'est un roman qui touche aussi bien à la SF existentielle qu'au polar, à du roman d'anticipation qu'à l'absurdité... C'est un roman très prenant, assez sombre dans l'ensemble, qui est vraiment rongé par un parfum de fin du monde. En ce sens, il est dans le même moule qu'Ubik mais il est même plus sombre que ce dernier.

Dans tous les cas, ce roman est tout simplement un rouage essentiel dans la bibliographie Dickienne ! Il faut par contre passer outre la comparaison avec le film et se plonger vraiment dans l'univers du roman et pas celui (plus spectaculaire) du film bien que l'adaptation de Ridley Scott demeure un très bon film de SF en soi !

Le Blade Runner de K. Dick est plus nihiliste, plus oppressant, plus lent aussi, c'est tout simplement un roman d'anticipation qui fait peur et qui vous plonge dans un agréable et cathartique désoeuvrement.

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Blade Runner, ou Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques, est un roman de Philip K. Dick qui met en scène le chasseur de primes Rick Deckard, chargé d'abattre des androïdes en fuite dans un monde postapocalyptique.
L'auteur décrit ainsi une Terre ravagée par une guerre nucléaire, dont les retombées radioactives contaminent la population, qui cherche à émigrer vers des colonies spatiales plus sûres. Rick Deckard fait partie des individus restés sur Terre par manque de moyens, et gagne sa vie en tuant des androïdes ayant échappé au contrôle de leurs maîtres humains, et se lance sur les traces des Nexus 6.
Les différentes confrontations entre Deckard et les androïdes questionnent, à travers la présence ou le manque d'empathie, ce qui fait l'humanité.
Il s'agit du deuxième roman de Philip K. Dick que je lis, et j'aime beaucoup !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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Pour achever ma brève incursion dans la science-fiction, commencée avec Idéalis et La Débusqueuse de mondes, j'ai choisi de relire Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K. Dick. Nous sommes ici face à un maître, et la différence avec mes lectures précédentes est palpable dès les premières lignes. L'écriture aussi efficace que littéraire dépeint un monde post-apocalyptique, qui nous est donné à voir par petites touches : on y suit tour à tour un chasseur de primes chargé d'éliminer les robots qui tentent de se faire passer pour des humains, et un simple d'esprit incapable de faire la différence entre les deux. Suspens mais surtout introspection et réflexion sont au rendez-vous, alors que chaque personnage s'efforce de parvenir à une forme d'équilibre.

L'opposition entre les protagonistes dynamise le roman. Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? pose une question à laquelle Rick Deckard, homme d'action, et John Isidore, être spécial affecté par les radiations, offrent chacun une réponse différente. La clé pour différencier les hommes des robots réside en effet dans l'empathie, sentiment éminemment humain et particulièrement observable dans la relation aux animaux, que les androïdes sont incapables d'éprouver. Les hommes cependant sont durs envers Isidore, et Rick remet peu à peu en question sa conception du bien et du mal alors que s'entremêlent ses émotions envers ceux qu'il est censé annihiler.

La différence entre le vrai et le faux ne réside-t-elle pas dans une construction psychique hautement relative ? Telle est l'interrogation qu'explore Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?. Que valent en effet des émotions que l'on peut programmer sur appareil électrique ? Comment comprendre ce désir de fusionner avec Mercer, le nouveau Christ, pour éprouver avec lui la douleur d'une lapidation dénuée de sens ? le caractère de chacun est une construction autant qu'un héritage, et l'on ne peut pas vivre seul, sans même un animal pour se tenir compagnie, fût-il électrique. C'est bien la seule certitude qui se dégage de ce roman étrange, à la fin des plus ouvertes, étonnamment apaisante après tant de violence.

Je comprends mieux pourquoi j'avais oublié les détails de ce roman, qui est très dense et pose de nombreuses questions. La fin manque de consistance : on abandonne les personnages en pleine transition. Mais peut-être tout l'enjeu du livre est-il précisément d'entamer cette transition vers un nouvel équilibre ?

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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Si on connait essentiellement ce roman par son adaptation cinéma, les fans du film gagneront toujours à la découvrir à l'écrit. Et ceux qui ne sont pas fan du film... aussi en fait !



Rick Deckard est chasseur de prime. Car l'histoire se passe dans le futur, et la colonisation de Mars a commencé (mais ne fonctionne pas si bien). Lui est resté sur Terre et chasse les Androïdes, tellement réaliste qu'ils se fondent dans la masse, et seul le test de Voigt-Kampff permet de les détecter en testant leur empathie. Lui même, pour ressentir des émotions, utilise un instrument en créant. Lorsque Dave Holden, le chasseur de prime d'un secteur, est terrassé par un androïde, sa tâche est confié à Rick : il doit en trouver plusieurs, qui ont tués des humains et ont quitté Mars pour rejoindre la Terre...



Sous ses auteurs de roman de SF policier, ce livre est en fait des plus intéressants tant il questionne la nature de l'humanité, par le biais du personnage de Rick. Si le roman fait parfois planer le doute sur son statut d'humain, la question n'est jamais vraiment d'essayer de savoir ce qu'il en est (tout sera vite trés clair) mais de le voir faire son travail, efficacement et consciencieusement dans un premier temps. Mais un événement va le pousser à douter de ses actes, à douter de tout, et finalement à se demander s'il est vraiment heureux. Et c'est tout ce qui va faire de ce roman une oeuvre à part, un livre qui, tel qu'elle pourrait être considéré comme presque inadaptable au cinéma par exemple. Alors on suit Rick, mais pas seulement, puisqu'on va aussi suivre un autre personnage, John Isidore, resté sur Terre aprés la catastrophe, et qui va se retrouver plongé lui aussi, indirectement, dans cette histoire. Et on va, au final, comprendre que tout le roman repose aussi sur une sorte de jeu de miroir entre son personnage et celui de Rick. Les axes pour étudier ce roman sont nombreux et passionnant ! Ce qui confirme que c'est tout l'univers qui est fascinant, films compris !
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Qu'est ce qui nous rends "humains? Rick Deckard évolue dans une dystopie dans laquelle l'organique est précieux et "authentique". On va jusqu'à acheter de la vraie nourriture pour nos animaux synthétiques pour faire croire aux voisins qu'il s'agit d'un véritable animal. Et c'est l'histoire dans l'histoire; effectivement il y a une révolte d'androïdes, il faut les retrouver et comprendre leur motivations. C'est donc un bon roman policier avec de la traque et des courses poursuites. Mais en toile de fond, on se demande pourquoi c'est si important que le hibou ou le mouton du voisin soit synthétique. On se demande si notre enveloppe est bien ce qui nous définie. Et on se demande si les méchants de l'histoire sont si méchants que ça. Rick Deckard se demande tout ça en tout cas.
Les thèmes récurrents chez Philip K. Dick sont la quêtes d'identité et ce qui fait de nous des êtres "humains". Dans chaque récit il expose et explore ses propres théories. Est-ce notre corps organique? Nos souvenirs? Notre conscience? Notre âme? Autant de valeures abstraites difficiles à intégrer dans une équation au résultat binaire, dans des récits tout sauf manichéens. C'est pour cela que ses livres sont "actuels" et le seront encore dans 50 ans, et aussi longtemps que l'on prendra la peine de se demander ce qui fait de nous des humains, et ce qu'il en est de notre humanité. En cela, Dick est proche du maître de l'animation japonaise H. Miyazaki. A ceci près que Dick dépeint une nature très crue dans un contexte futuriste, quand Miyazaki lie le tout dans la poésie des contes populaires japonais.
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