Jason nage dans le bonheur.
En plus de son joyeux boulot de croque-mort, il apprend que sa mère est en passe de devenir son prochain meilleur client. Chouette, les affaires reprennent...
Mais auparavant, impossible pour elle de quitter ce triste monde sans alléger sa conscience. Et un secret de famille, un. Ce père, prétendument mort à sa naissance, s'est juste évaporé tel le pétochard alcoolo moyen qu'il a toujours été. Devenu riche alors que sa gracieuse et son impayable rejeton peinent à boucler les fins de mois qui commencent le 3, il devient désormais, à l'insu de son plein gré, l'objet d'une terrible vengeance ourdie par sa fière descendance assermentée.
Direction Jackson Town. Y aurait comme un orage de plomb dans l'air.
L'affaire d'Outlaw, absolument rien à voir avec l'autre, se distingue par un remarquable catalogue de trognes et un scénario qui tient la route même s'il se perd parfois dans l'arrière salle poussiéreuse de saloons mal famés.
Jason et sa quête, tiens, ça me rappelle quelqu'un...
A défaut d'Argonautes, notre héros à la triste figure va s'entourer des plus incongrus spécimens qui soient. Alcoolo, bûcheron, esclave en fuite voire gracieuse danseuse au minois terriblement aguichant, aucun ne semble vraiment taillé pour braquer la banque de Dodge City, prochaine étape d'un Jason ayant brillamment décidé de marcher sur les traces de son bandit de paternel.
C'est loufoque, drôle et naïf. Les codes propres aux westerns de la grande époque sont bel et bien présents. La finalité nous échappe parfois mais la personnalité hétéroclite de tous ces bras cassés empêtrés dans des situations qui les dépassent régulièrement suffit à ravir le lecteur qui n'a finalement qu'à se laisser porter.
Un premier tome qui vise juste et suscite tout naturellement l'envie d'en découvrir un peu plus...
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Jason est croque-mort, et sur son lit de mort, sa mère, sans nul doute acariâtre et revancharde, lui révèle que son père n'est pas mort, que c'est un beau salaud et qu'elle désire que Jason l'efface de la surface de la terre.
Tout ce que Jason a, c'est un nom, Smithy... un vieux pote de beuverie de son père. Quand il retrouve Smithy, Jason apprend, entre deux bouteilles englouties par ce vieil ivrogne, que son père est braqueur de banque.
Derechef, Jason entreprend de se faire une banque. Il recrute une belle bande d'incapables... et cela foire évidemment.
Dans sa bande, une danseuse de saloon, un noir au discours de syndicaliste, une brute épaisse au cerveau en forme de petit pois et Smithy... sans oublier la maman qui, bien que morte, fait de très belles apparitions inopinées derrière son fils afin de le moquer et de lui prodiguer des conseils qu'il ne suivra pas...
Au terme du tome, Smithy se souvient, dans un éclair de lucidité, que le père de Jason n'a jamais osé braquer une banque, mais qu'il est parti chercher de l'or.
En route pour une ville de chercheurs d'or, donc.
Qu'en penser? Entre Lucky Luke et McCoy, en passant par Buddy Longway (et j'en passe), il y a de la place pour du western. Et qui plus est, pour du western pas trop réaliste, qui joue avec les codes, pour mieux s'en moquer et les détourner... La belle de saloon qui pense et autrement qu'avec ses deux miches, le syndicaliste noir au discours gauchiste... il y a des "tronches" autour de Jason. Et c'est ce que l'on demande dans un western... style Wallach ou van Cleef...
Côté dessin, on a un trait assez original, une découpe très classique, trop classique à mon goût. Par contre le jeu sur la couleur est brillant. On est pas très loin de la quadrichromie. Saloon... dominante de rouge. Nuit, dominante de bleu, etc. J'adore. Mais il aurait fallu un scénario un peu plus original pour faire une quinte flush plutôt qu'un brelan.
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Je dois avouer avoir eu beaucoup de mal avec le style graphique de cette série particulière qui mêle l'humour et le western dans un ensemble à priori très prenant.
Jason est un jeune homme (croque-mort de profession) qui vient de perdre sa mère. Elle lui apprend juste avant de mourir qu'il a encore un père vivant. Dès lors, il lui promet de se venger. le fantôme de la mère acariâtre n'arrêtera pas de le poursuivre dans sa quête. On s'attache vite à ce héros un peu naïf dans un monde où règne la violence des armes. Il va former une équipe de tonnerre pour attaquer une banque et ainsi suivre les traces de son père...
C'est très sympa car l'humour est réellement présent. Cependant, tous les lecteurs n'apprécieront peut-être pas ce récit un peu déjanté. J'aime bien ce western un peu décalé. Pour autant, je m'abstiendrais pour l'achat car dans le genre, il y a quand même mieux avec Lincoln.
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Jason, croque-mort dans une petite bourgade du Far West des années 60 (XIXème siècle) part à la recherche de son père pour tenir la promesse faite à sa mère sur son lit de mort.
A peine arrivé à la grande ville la plus proche, il découvre que son père était gangster. Il décide donc de piller une banque. le recrutement commence pour constituer une bande.
Une mise-en-place légère, bien menée et soutenue par un graphisme macabre et un scénario fluide.
Prometteur.
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Ainsi, je t'ai toujours dit que ton père était mort à ta naissance...
...Eh bien, c'est faux ! ... Cette crapule vit encore... Malheureusement !! (p.3)
Quand la loi redevient celle de la jungle, c'est un honneur que d'être déclaré hors-la-loi.