En union soviétique sous Staline,
Mikhaïl Diomine, ancien « blatnoï » ou truand fut envoyé au goulag il nous a déjà raconté cette histoire dans un premier récit intitulé «
le Blatnoï ».
Dans ce deuxième tome, il est libéré mais reste en résidence surveillé.
Mikhaïl Diomine est décidé à « rentrer dans les rangs » d'être le « blatnoï » repenti, mais ce n'est pas aussi simple !
Diomine nous raconte les chemins empruntés et les multiples obstacles qu'il doit franchir pour accéder à sa reconstruction sociale et devenir comme il le souhaite, écrivain et poète.
Les obstacles ce sont toutes ces « tracasseries administratives » auxquelles Diomine ancien hors la loi doit se plier.
Les chemins sont ceux de la taïga sibérienne, « ce vagabond de la taïga » crapahute en Sibérie, à pied, en voiture, en train. En fuyant encore et encore pour éviter de retourner au goulag Diomine nous présente une Sibérie cachée, peuplée d' habitants insolites : des exilés politiques, des hors la loi, des vieux croyants, des khlysts ou flagellants, des scoptes aux pratiques étranges et mutilantes. Nous croisons aussi les chasseurs de Iakoutie et les peuplades de Khakassie …
Nous traversons des fleuves mythiques l'Ienisseï et l'Angara, approchons le Baïkal, prenons le transsibérien et naviguons sur la voie maritime du grand nord jusqu'à Mourmansk…
le récit est riche d'enseignements, il est passionnant, l'écriture est alerte et enlevé.
A tous ceux qui aime la Sibérie ou voudrait la découvrir je conseille vivement la lecture.